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Critique de karmax211


J'ai fait la connaissance de Jodi Picoult grâce à la lecture de son roman - Mille petits riens - qui m'avait donné envie de pousser plus avant la découverte de l'oeuvre de cette romancière.
Ayant gardé en mémoire le film de Peter Weir - Witness - avec le magnifique trio composé de la belle Kelly McGillis et des non moins séduisants Harrison Ford et Viggo Mortensen, ainsi que celui de William Wyler - La loi du Seigneur - ( un des films chéris de mon enfance ) avec un autre fabuleux trio formé, lui, par la plus que ravissante Dorothy McGuire et des deux légendes masculines que sont Gary Cooper et Anthony Perkins... sans oublier l'oie ( à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas ), deux films dont le premier se déroule dans une communauté Amish et l'autre chez les Quakers... je me suis senti d'humeur à retourner chez les amish à travers les aventures de l'avocate héroïne du roman de Jodi Picoult.
D'abord, parce que j'ai mentionné deux noms : Amish et Quaker... que signifient-ils au juste ?
Voici ce que Wikipédia nous dit d'eux :
"Les Amish (en allemand de Pennsylvanie : Amisch) sont une communauté religieuse chrétienne, issue principalement d'anabaptistes suisses et alsaciens, fondée en 1693 à Sainte-Marie-aux-Mines par Jakob Amman : le terme Amish proviendrait du surnom familier de Jakob Amman. Ils sont connus pour mener une vie simple, pacifique et austère, se tenant à l'écart du progrès et des influences du monde extérieur.
En majorité expulsée d'Alsace en 1712 à la suite d'un édit de Louis XIV2, la communauté Amish est aujourd'hui surtout présente en Amérique du Nord où le nombre de ses membres est en très forte augmentation3. En France, il ne subsistait qu'environ 3 000 Amish au début du xxe siècle. Ces derniers actèrent la disparition de la branche française en 1907 en votant leur réintégration au sein de la communauté mennonite. La première règle Amish est : « Tu ne te conformeras point à ce monde qui t'entoure ».
Quaker :
"La Société religieuse des Amis est un mouvement religieux fondé en Angleterre au xviie siècle par des dissidents de l'Église anglicane. Les membres de ce mouvement sont communément connus sous le nom de quakers mais ils se nomment entre eux « Amis » et « Amies ». le mouvement est souvent nommé simplement Société des Amis et le surnom de « quaker » apparaît le plus souvent dans la dénomination officielle, sous la forme Société religieuse des Amis (quakers). Les historiens s'accordent à désigner George Fox comme le principal fondateur ou le plus important meneur des débuts du mouvement".
Deux communautés aux origines différentes : celle des Amish venus principalement d'Alsace, vivant dans une relative autarcie et hors du temps, ces non-violents aux règles religieuses et communautaires très strictes ( l'Ordnung ), se nomment " les Simples " et s'expriment dans un dialecte germanique.
Les Quakers viennent, eux, d'Angleterre, ont des règles beaucoup plus souples, s'expriment en anglais, s'appellent et appellent "Amis", les leurs et ceux qui ne le sont pas... et vous tutoient.
Leur point commun avec les Amish est la non-violence.
Donc, au début d'un été caniculaire de 1998 en Pennsylvanie, Katie, une jeune fille Amish de dix-huit ans, met au monde, au milieu de la nuit, dans l'étable de la ferme familiale, un enfant prématuré... puis retourne se coucher.
L'enfant est retrouvé mort au moment de la traite des vaches par un adolescent qui aide à la ferme.
La police est prévenue.
Kathie ne se souvient plus de rien.
Elle nie être la mère de l'enfant.
Transportée à l'hôpital, tout montre qu'elle a menti.
Elle est accusée d'infanticide.
Ellie Hathaway, avocate ténor du barreau de Philadelphie, en "vacances" chez sa tante Leda ( soeur de Sarah, la mère de Katie ), va se trouver, à son corps défendant, contrainte de défendre Katie.
En sa qualité d'Amish et ayant un casier judiciaire vierge, la juge la confie dans l'attente du procès à la garde d'Elie, laquelle va devoir s'installer à la ferme et vivre pendant cinq mois avec les Amish.
Elle va devoir, elle qui à trente-neuf ans n'a pas pu avoir d'enfant, se rapprocher d'une jeune mère infanticide... la comprendre pour pouvoir la défendre.
La tâche va s'avérer difficile pour la brillante avocate qui se heurte à un mur de jeunesse, de non-dits, parfois de mensonges, d'incompréhension d'une langue qui n'est pas la sienne et d'un mode de vie dont les règles sont aux antipodes des siennes, un mur religieux, un mur communautaire... sans compter la détermination de lizzie Munro, l'inspectrice de police chargée de l'enquête et du procureur Callahan dont ce procès est un tremplin indispensable à sa réélection.
Le décor est planté.
Vous allez vivre pendant cinq mois et cinq cents pages au rythme ralenti de la communauté Amish... les réveils à trois heures du matin pour traire les vaches à quatre heures, les durs travaux de la ferme tout au long de la journée, les copieux repas et l'abondante nourriture "bio" dont les Amish font des recettes qui donnent l'eau à la bouche et font grimper le cholestérol sanguin, les couchers à dix heures du soir.
Vous assisterez à l'office surprenant du dimanche.
Aux conseils et aux sentences rendues par ses membres, dont l'évêque et le diacre font office de "sages" ou de gardiens du temple.
Vous vous familiariserez avec quelques éléments basiques d'une langue demeurée vivante au milieu des "Englishers."
Vous serez surpris en découvrant en quoi consiste l'éducation d'un jeune Amish.
Vous le serez également lorsqu'ils vous expliqueront ce qu'est pour eux l'amour entre un homme et une femme, un couple, le mariage et une famille.
Bref, une immersion avec une foultitude d'informations sur ces gens à part qui vivent moins pour eux que pour la collectivité.
Ce qui vous permettra d'apprécier le choc des cultures, lorsque la leur rencontre la nôtre où toutes les valeurs sont inversées à commencer par celle du chacun pour soi.
Que va faire, à travers l'issue de ce procès, la société, la culture dominante, de la minuscule minorité ?
Question sociétale, sociale, économique, philosophique, religieuse et culturelle s'il en est...
Et puis, ne désespérez pas... vous saurez qui a tué le bébé...
Un livre qui se lit facilement... la narration est on ne peut plus intéressante...
Le style est acceptable en dépit de quelques redondances.
Les personnages sont loin d'être fades... limite "stéréotypés" ( sourire ).
Une chose encore : il y a une scène dans le roman où toute la communauté construit en une journée une grange pour un de ses membres.
Elle est le copier-coller de la même scène au cinéma dans le film de Peter Weir - Witness - réalisé en 1985 quand - La Pure - vérité ne fut écrit que plus de dix ans plus tard...
Là, j'ai tiqué ...
Sinon c'est un roman que l'on peut conseiller sans hésiter.
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