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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Victor Pinel sait raconter des histoires touchantes, justes et réalistes. Il se lance ici en tant qu'acteur complet, dans un récit choral, où évolue une multitude de personnages. Nous comprenons la situation des protagonistes, en particulier dans leur situation amoureuse. Et puis, nous allons voir que, comme dans une partie d'échecs, tous les personnages sont liés, sans le savoir. La résolution de l'album permet de faire une conclusion, une synthèse de toutes les étapes par lesquelles les personnages sont passés. Graphiquement, nous sommes obligés de nous attacher aux protagonistes : le dessin est très doux, il retranscrit assez justement leurs émotions. On vit l'histoire au plus près. Et ils sont tous si différents, dans leurs attitudes, leurs façons de penser, que chaque lecteur s'y retrouve. Cette bande dessinée fascinante nous donne à voir des visions plurielles de l'amour, à tous les âges, avec une infinie douceur.
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Cette BD aurait pu aussi s'appeler "l'effet papillon" ou "effet boule de neige", ou encore "domino". Mais finalement, "Échecs" lui va tout aussi bien. Car non seulement il est question de réactions en chaîne, mais surtout, chacun des personnages que l'on suit a un rôle bien défini, un cheminement qui lui est propre... comme les pièces du jeu d'échecs.
Un jeune homme se rend à l'EHPAD pour passer du temps avec les résidents isolés, et sur sa route, lorsque les portes du tram s'ouvrent le temps d'un arrêt, il croise les yeux d'une jeune femme avec une guitare et tombe sous son charme... mais le tram repart déjà, et il se dit qu'il ne la reverra jamais. A partir de cet événement anodin, on suit les trajectoires de nombreux personnages, dans un récit choral, sans parvenir à rattacher toutes les pièces entre elles. Au fil de l'intrigue, des liens se tissent, comme sur une grande toile, entremêlant le destin de ces personnages qui ne se connaissent pas.
C'est une BD pleine d'émotions, une histoire plurielle très réussie que Victor L. Pinel nous sert ici. J'ai retrouvé avec plaisir l'expressivité force des visages de ses personnages, que j'avais déjà appréciée dans le Plongeon. Ici, le dessinateur est aussi scénariste, et il nous offre une histoire touchante, par laquelle on se laisse porter, tout en douceur.

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Que dire? J'avais déjà adoré le Plongeon, histoire profondément humain et sociale. Et j'ai encore une fois adoré ma lecture.

Dans échecs, on suit plusieurs personnages, plusieurs vies qui se croisent, se séparent, se retrouvent et se perdent de vue.

Encore une fois, une profonde humanité se dégage de ces pages. Les destins sont très différents : un couple homosexuel, à distance, des personnes seules, des personnes en quête d'amour... Chacun peut s'identifier à une situation.

J'ai particulièrement apprécié l'évolution de la célébrité. Je n'en dis pas trop, je ne veux surtout pas vous gâcher la découverte de ce titre.

Vous l'aurez compris, Echecs n'est pas du tout un échec : c'est une belle victoire sur la vie, sur nos limites que nous devons sans cesse dépasser.

A découvrir!
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J'ai toujours eu un faible pour les recits choraux, et c'est ce qui m'a amenée à choisir de recevoir cette bande-dessinée en Masse critique, alors que les échecs sont un jeu / sport qui ne m'attirent pas du tout. La vie est suffisamment compliquée pour ne pas s'encombrer de jeux de stratégie. La vie est... déjà un jeu de stratégie ?

Ce que j'aime dans les récris choraux, c'est la façon dont les personnages vont évoluer en parallèle, avant de se croiser, de se perdre, de se retrouver, construire une histoire de plein de petits riens qui sont tous / tout un monde... Et c'est donc le cas ici, dans une métaphore faisant de chaque personnage une pièce de jeu d'échec, avec l'ensemble de "règles" et de caractéristiques qui le définissent.

Vous ne connaissez pas les échecs ? Pas de panique. Notre premier héros, c'est Samir, c'est lui qui donne le "la" en ayant dès cette première page muette un coup de coeur pour une jeune fille qu'il aperçoit depuis sa rame de métro. Samir, qui noie sa solitude dans l'accompagnement de personnages âgées et qui va rencontrer l'impitoyable Madame Dubois, grande maîtresse des échecs qui a sa méthode bien à elle... Autour d'eux, un couple de personnes âgées qui ne savent plus, ou n'ont jamais su, avoir leurs désirs propres ; une jeune chanteuse qui craint toute forme d'engagement amoureux ; une directrice d'EHPAD épuisée ; un couple qui traverse la douleur de l'éloignement...

Et si j'ai apprécié cette lecture, il m'a manqué ce liant si spécial qui fait que j'aime ce type de récits. Pas qu'il n'y ait pas de liant, au contraire, ce sont les échecs le liant, mais - justement - je crois que j'ai trouvé ça trop appuyé, pas assez naturel. Cela ne m'empêche pas de conseiller cette BD, qui reste globalement touchante, mais il n'y a pas eu "l'étincelle" pour moi.
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Qu'est-ce que réussir sa vie ?
Un roman graphique qui fait réfléchir. Au jeu de la vie, à nos choix et ce qui en découle. Même si nous ne connaissons pas la fin. Tout est interconnectés. Cela me pousse à agir et aller de l'avant. Une lecture qui donne de l'élan ! Un beau travail qualitatif, de la recherche, des personnages originaux, éclectiques et modernes. Bien que la transition entre les planches et les différentes vies soit un peu perturbante au début, on s'habitue ensuite. Je pense que je relirai Échecs et que cette seconde lecture sera tout aussi si ce n'est plus impactante. ;)
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Une réussite ce roman graphique ! Texte,dessin,couleurs,reliure tout est beau .
C'est l'histoire de Mme Dubois ,une vieille dame en maison de retraite qui n'attend plus rien de la vie. Elle est aigrie,autocentrée .Samir un jeune bénévole vient lui rendre visite. Tout d'abord,elle l'envoie promener. Puis elle accepte de lui apprendre à jouer aux échecs..l'auteur bâtit son roman sur les règles des échecs et il va ajouter des histoires,des tranches de vie plutôt de gens esseulés , malheureux en amour ,de gens qui ont subit des échecs sentimentaux. Il y a Vincent le lycéen tombeur , l'acteur Mathieu,adulé par ses fans et malheureux en amour ,Renaud qui attend son petit ami parti travailler au Costa Rica ,Marion la directrice de la maison de retraite qui vient de se faire plaquer etc...ces histoires vont se dérouler avec les règles de échecs en filigrane,elles s'imbriquent dans l'histoire globale. Chaque personnage joue un role précis comme des danseurs de ballet ,ici c'est le grand tourbillon de la vie et certains vont peut-être se télescoper ,se rencontrer où passer à côté. "Il faut jouer pour créer une opportunité "dit Mme Dubois. J'ai beaucoup aimé ce roman que j'ai trouvé très doux,mélancolique et qui reflète si bien les états d'âme de beaucoup d'entre nous,car je pense que de nos jours, il est de plus en plus difficile de créer de vrais liens, chacun étant réfugié derrière ses écrans avec beaucoup d'amis virtuels mais beaucoup moins d'amis dans la vraie vie.
Je remercie Babelio et grand angle de m'avoir permis de découvrir ce beau roman graphique.
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Une belle découverte grâce à Babelio et aux éditions Grand Angle
Ce récit choral très ambitieux a été facile à lire et , par moments, difficile à comprendre
Facile à lire j'ai beaucoup joué aux échecs ! Facile donc de prévoir certaines situations sauf la fin que je ne dévoilerai pas
Difficile à lire car les personnages n'ont pas tous la même épaisseur, comme au jeu d' échecs
Il y a les pions ,censés être des acteurs de peu d'importance
Il y'a les fous et les tours un peu coincés au début du jeu puis qui prennent un poids de plus en plus important quand le jeu commence à s' éclaircir
Le cavalier est là , élément fantasque au déplacement déroutant pour le débutant
Il y'a aussi la Reine , pièce maîtresse , mais attention à ne pas faire n'importe quoi sous prétexte d'avoir quasiment tous les pouvoirs
Enfin, il y a le Roi , la pièce à abattre , protégé par toutes les autres pièces mais qui en fait peu de marge de manoeuvre ( ça nous rappelle quelque chose même si le temps n'est plus au régicide)
Il y'a beaucoup de personnages dans le livre et chacun va devoir utiliser son pouvoir , grand ou petit, pour jouer sa partition ou déjouer les pièges de la vie
Certains sont très marquants: le vieille dame acariâtre en fin de parcours, le jeune garçon plein de bonne volonté qui va apprendre petit à petit les balbutiements du jeu mais aussi les choses de la vie.Personnages très attachants
Le récit est rempli de plusieurs histoires qui vont s' entremêler
Petit bémol : j' ai eu du mal à ne pas confondre certains personnages notamment féminins
Mais c'est sûrement dû à mon peu d'expérience dans le domaine de la bande dessinée
Au total, un ouvrage remarquable, très travaillé, subtil que je vais garder précieusement pour une deuxième lecture car j'ai la certitude ne n'avoir pas saisi tous les messages de Victor L.Pinel
A lire ,à fortiori si vous connaissez les bases du jeu d' échecs
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À la suite De Balzac, ils sont nombreux les auteurs à s'être attaqués à la comédie humaine, à cette valse des êtres et des âmes qui se croisent, s'évitent, s'aiment, se déchirent, s'ignorent, se désespèrent ou se combattent.

Victor L. Pinel s'y risque à son tour avec deux variantes : l'approche par le roman graphique et la métaphore de cette comédie comme une partie d'échecs où la vie devient un jeu « facile à apprendre, amusant à jouer, difficile à gagner… impossible à contrôler ! »

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Échecs est diablement réussi !

Sur son plateau, Marion la directrice d'Ehpad, Mathieu l'acteur star fatigué, Julie le bon plan d'un soir, Renaud et Dani le couple éloigné, Vincent le lycée winner ou Véro la nouvelle arrivante. Et enfin Madame Dubois la résidente acariâtre et Samir jeune visiteur bénévole.

À l'image des pièces d'échecs, tous avancent selon un mouvement différent, dans des combats où règnent les rapports de force, les ruses et la difficulté à décoder le jeu de l'autre. Avec nécessairement un résultat binaire qui désignera le gagnant et le perdant. Ou pas…

Peu adepte des romans graphiques, j'ai prix un très grand plaisir à dévorer celui-ci, notamment en raison de sa construction intelligente et surprenante, plongeant le lecteur dans un tourbillon d'informations qui finissent par faire un joli sens à la fin.

Victor L. Pinel est particulièrement brillant dans le travail de ses personnages, d'abord caricaturaux avant de se dévoiler davantage, portés par un graphisme qui soigne les expressions des visages.

Une belle lecture donc, d'un auteur dont je vais certainement aller découvrir les ouvrages précédents.
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Je remercie les éditions Bamboo / Grand angle et la Masse critique spéciale de Babelio pour la très bonne découverte!
Ne pas connaître les règles du jeu d'échecs n'est pas du tout un frein à la lecture de ce roman graphique, j'en suis la preuve! Je ne connais pas du tout le jeu mais j'ai beaucoup aimé ma lecture.
La partie d'échecs est présente en filigrane tout au long de l'histoire. Aux différentes pièces ou règles sont associés des personnages, des situations. Car nous croisons la route de plusieurs personnages qui ont un ou des choix à faire.
J'ai beaucoup aimé suivre la réflexion des différents protagonistes. On les identifie bien et très rapidement. Les changements de couleur facilitent le changement d'univers/d'ambiance en fonction du/des personnages(s) que l'on suit.
Le trait de crayon est très agréable. Les situations des protagonistes sont très réalistes et vraisemblables.
Un ouvrage que je conserve précieusement pour le relire!
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On sent bien que l'auteur Victor L. Pinel, originaire de Madrid, a mis beaucoup de temps à réaliser ce one-shot où des personnages se croisent dans une sorte de microcosme. On est en plein dans le récit chorale qui permet d'offrir plusieurs point de vue pour traiter d'une problématique à dimension humaine comme la difficulté d'aimer.

C'est parfois difficile à suivre surtout quand il y a des personnages qui se ressemblent. J'ai eu un peu de mal entre Julie et Marion par exemple bien que l'âge ne doit pas être le même. Et puis, il y a des individus que l'on va suivre avec le plus grand intérêt quand d'autres sont à peine visibles. Les personnages des différentes histoires vont se croiser notamment à la fin où il y aura la réponse à ce puzzle géant qui se présente à la manière d'une partie de jeu d'échecs.

Les tranches de vie peuvent apparaître anodines mais cela va prendre tout son sens au fur et à mesure de l'avancée de ce récit très bien construit. Les thèmes évoqués tournent autour de l'amour qui semble être un sujet passionnant donnant lieu à diverses interprétations. le scénario est d'une excellente fluidité car l'auteur arrive à faire s'imbriquer les différents récits.

Par contre, je n'ai pas du tout aimé la moralité du finale qui vient un peu tout gâcher même si cela se présente sous l'angle de l'humour. La vie ne se construit pas en trichant. La tricherie, c'est du mensonge et de la fourberie. Cela décrit au fond un individu où l'on ne peut lui faire confiance sinon, c'est le malheur assuré. Pour autant, l'auteur semble nous le décrire avec une grâce et une élégance à la manière d'un Arsène Lupin. Pour moi, il n'y a aucun mérite à tricher dans la vie.

Pour autant, l'auteur délivre une juste analyse concernant la compétition qui nous anime dès le début de notre scolarité avec les notes délivrées par les professeurs. On sait qu'ensuite, dans la vie professionnelle, on a droit à une promotion ou pas en fonction de la compétition en place. Tout semble déguisé mais c'est la même chose. Or, gagner n'est pas forcément une finalité en soi.

Le style de graphisme est très doux. Il y a de la grâce dans les traits sans fioriture superficielle. On sent quelque chose de sensuel qui apporte une atmosphère particulière à l'ensemble. La mise en image est vraiment superbe avec une colorisation adéquate qui rend la lecture plaisante.

Cette lecture a été un grand bol d'air frais qui fait la différence en ces temps-ci. Un grand merci à Babélio et aux Editions Grand Angle de m'avoir permis de découvrir ce titre. Il y a presque un côté thérapeutique à observer les problèmes des autres qui trouveront leurs solutions. Avis aux amateurs !
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