AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,48

sur 339 notes
5
78 avis
4
23 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sacré défi pour le premier roman graphique de Victor Pinel, auteur et dessinateur. Démontrer que la vie sociale est semblable à une partie d'échecs. Les personnages sont ici, les pièces du jeu, tous différents, mais tous importants. Même si on est un pion, on a un rôle à jouer et il peut être déterminant.

On va donc croiser le parcours de Samir, identifié comme un fou, celui de Marion, comme un roi, celui de Lys (magnifique personnage) comme un cheval, et ainsi de suite.
La difficulté est importante, l'ensemble des acteurs doit finir par se rejoindre pour former une seule trame dramatique (principe du roman choral).

Un conseil pour bien suivre le déroulé de notre partie, sur le terrain de la vie : identifier au plus vite les différents protagonistes pour ne pas être perdu.

C'est une belle leçon de vie : chacun va jusqu'au bout de son parcours quelles que soient les embûches rencontrées, en cheminant avec ce qu'il est, avec ses ratés :
« On apprend plus quand on perd que quand on gagne ».
Un pion n'aura pas le même parcours que le fou, et la tour se déplacera plus facilement que le cheval. le roi est le plus important, mais c'est aussi le plus fragile, l'objet de toutes les convoitises. Peu importe, on se réalise avec ce qu'on est.

Tous les personnages sont attachants, c'est une grande force de Victor Pinel dans ses dessins. Je l'avais déjà constaté dans « le plongeon » dont la scénariste était Séverine Vidal.
Madame Dubois, la vieille dame qui initie Samir aux échecs est odieuse, mais aussi jubilatoire et touchante par son franc-parler. A Samir, qui veut lui tenir compagnie, elle dit :
« Ne perds pas ton temps, gamin. Sors d'ici. Je suis sûre que tu trouveras un autre mourant à emmerder. Il y en a plein ici ! »

J'ai apprécié cette BD pour ce challenge très ambitieux : la mise en place de l'interconnexion des personnages en respectant leur place sur l'échiquier.
Corolaire de cette exigence : le récit manque de fluidité. C'est parfois un peu difficile de se retrouver dans les relations de chacun.
D'autant plus, que les traits de certains protagonistes sont très (trop) proches, comme Samir et Vincent, comme Marion et Julie. Et de fait, rendent la lecture plus ardue.

Mais bon, une partie d'échecs, ce n'est pas facile non plus, et on va se dire (car j'apprécie infiniment Victor Pinel) que le récit est à l'image d'une partie. Si on veut gagner, cela se mérite !

Cela constitue une excellente BD, à mettre entre toutes les mains, et surtout, ceux des passionnés des échecs.

Je remercie Babélio et les Éditions Grand Angle (dont j'apprécie infiniment les publications) de m'avoir permis de « jouer » et de remporter un grand moment de plaisir !

Lien : https://commelaplume.blogspo..
Commenter  J’apprécie          100
« Facile à apprendre, amusant à jouer, difficile à gagner…Impossible à contrôler. »

Echec et mat ou brillant succès ? Je ne crois pas au destin. Y'a une route, tu la longes ou tu la coupes. Cases noires ou blanches. Rencontres ou esquives. Un évènement en entraine un autre. La vie est-elle un jeu ? Suis-je un roi ou un pion ? Puis-je me protéger ou dois-je me sacrifier ?

Une multitude de cases joliment dessinées, ni noires ni blanches, toutes colorées d'une palette de sentiments magnifiquement retranscrits dans ce roman graphique où l'échiquier illustre les conciliabules dans des myriades de bulles.
Un panel de personnages sans lien mais que l'amour, la ruse, le rêve, le pouvoir, la séduction, la fidélité, la tendresse vont finalement réunir ou écarter.
Cavaliers menteurs, tours aux aguets et fous chassés-croisés pour fuir la solitude qui rode, la mort qui hante. S'échapper des cases pour preuve que la passion n'a ni âge ni sexe.

Les planches s'enchainent avec délice au rythme des facéties et des bons sentiments des protagonistes de ces chemins de vie rondement menés par le malicieux Victor L.Pinel à qui je rends hommage pour avoir superbement su entrelacer dans son classieux roman graphique, la vie et le jeu. « Echecs » est une réussite.

Merci à Babelio pour ces « Echecs » sans prévision acquis d'une Masse critique privilégiée.
Et pour le coup, merci à l'éditeur Bamboo et à l'univers « Grand Angle » pour son envoi.


Commenter  J’apprécie          576
Grand merci aux éditions Bamboo (grand angle) et Babélio pour m'avoir adoubé pour chroniquer cette bande dessinée autour de l'aile Reine : amour, désir, et de l'aile Roi : sexe, modernité occidentale.
Pas d'ajournement possible, la date de l'appariement était fixée. Zeitnot !
L'objet est beau, mazette ! C'est très agréable de l'avoir entre les mains. Ce n'est pas une miniature, c'est même une pièce lourde car ma feuille de partie indique près de 200 pages... Pas de sous-promotion, on est dans la qualité. je me lance Fianchetto...
La découverte se poursuit avec les vignettes : le trait est fin, très expressif et les couleurs, en position fermée comme en position ouverte sont très bien maitrisées.
Le scénario : armaggeddon ! Une batterie de personnages soumis aux lois de l'attraction, qui s'interpellent en passant : élo !
Ces candidats à l'amour cherchent l'ouverture. Ils prennent ou pas l'initiative, formant des colonnes ouvertes ou semi-ouvertes de pions mineurs (+de 18 quand même), arriérés (mariés hétérosexuels), candidats (applications de rencontre), doublés (trompés ou abandonnés donc), passés (souvenir) mais tellement isolés.
A l'avant-poste, la vieille sentinelle qui refuse le baiser de la mort, exempt(e) de scrupule, ce qu'elle avouera dans le final(e). Victime du clouage dans son EHPAD, elle rencontre une pièce mineure, un jeune gars NN n'ayant pas réussi à pécho avec ou sans moulinet. Mat du berger en introduction, suivi d'un blitz avec la chaîne de pions qui gravitent autour d'elle, elle le transforme en pousseur de bois. Ils vont lier les tours, les doubler, se construire un diagramme FEN (notation algébrique sauvegardé en PGN) et la vioque va déroquer le minot malgré la prophylaxie en vue.
Grâce à elle, le zugzwang échappe au pat et finit en Gambit !
Amicalement votre !
Commenter  J’apprécie          315



Lecteurs (733) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5279 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}