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Critique de jcjc352


Pirandello est un gymnase qui excelle dans l'effort littéraire à brièveté et élégance c'est à dire la nouvelle
Pour le long court par contre il s'essouffle rapidement et se perd ce qui rend sa prestation moins légère. Non pas qu'il démérite non mais... on sent qu'il est moins à l'aise. Il fait pour le mieux et le termine son roman mais laborieusement et on voit qu'il en est heureux son personnage aussi!

« Il me venait presque des envies de me donner la bastonnade. »dit Mathias c'est tout dire !

Trois morts et donc, plus ou moins trois vies
La première vécue à Miragno en Ligurie entre femmes : mère, épouse, fillette (si peu) et belle-mère se passe dans la farniente et l'insouciance tout d'abord ensuite dans des responsabilités auxquelles il n'entend rien, les agressions féministes. Période à proprement parlé ennuyeuse qui voit son terme dans un cadavre en putréfaction qu'on reconnaît étant lui Mathias alors que ce n'est pas le cas
Mathias se baguenaude

Et donc sa seconde vie il l'a fait sous une autre identité en voyages grâce à un gain inespéré: coupé de ses attaches, période propice en intériorisation et insatisfaction et rencontre sentimentale imprévue et nouveaux émois amoureux
de longs monologues intérieurs qui ne lui permettent pas de décider c'est la vie qui s'en charge.

Après la boucle est bouclée c'est de retour. Après feu Mathias Pascal, feu Adrien Meis, le néo Mathias Pascal est né

Ponctuellement, mais assez peu, on retrouve l'ironie acerbe de Pirandello, quelques dialogues intéressants et réflexions philosophiques mais on note surtout l'absence d' humour macabre et déplacé si pirandellien et c'est dommage

Des portraits de personnages bien brossés attentifs à leurs mises, aussi bien physiquement que psychologiquement englués dans leur petites vies étriquées qui sonnent très justes, des personnages sans débouchés qui tournent sur eux-mêmes. du travail bien fait!
Des rapports humains décortiqués avec la finesse d'un entomologiste qui dissèque un insecte et couchés sans concession sur le papier
Parfois des discutions de mauvaise foi, d'une malhonnête réjouissante entre les personnages comme dans la vraie vie (mais heureusement pas celle de Dieudonné Adeline)
Mathias Pascal a mis « six mois à écrire son étrange histoire... » par contre pour Pirandello on ne sait pas il faut un peu moins pour le lire
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