Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes

Le narrateur et son fils traversent les Etats-Unis en motocyclette en empruntant des routes secondaires. Pendant la première partie du voyage, ils sont accompagnés de John et Sylvia, deux amis. Mais cette partie n'est pas vraiment développée. On découvre le narrateur.
Il est à la recherche de lui-même ou plutôt de ce qu'il était avant, il se surnomme, Phèdre. Ce dernier enseignait, à l'université, la rhétorique qui l'amène à définir la Qualité. Mais sait-il vraiment ce que c'est ? Il essaye de la définir, de la comprendre… cette quête prend de l'ampleur et le rend fou.
C'est un roman plus philosophique que narratif, j'ai bien aimé certaines idées développées autour de la motocyclette. Les scènes de traversée en motos du présent succèdent à celles des pensées de Phèdre du passé. Plus l'action avance, et plus on s'enfonce dans le passé ; les parties contenant les chautauquas plus longues que celles du voyage.
Je n'ai pas beaucoup accroché aux chautauquas et les discours sur la Qualité. J'ai trouvé la partie « présent » peu développée par rapport à celle du « passé ». Qu'on découvre mieux la relation entre l'auteur, donc le père et le fils qui n'a pas l'air des plus excellentes, les relations avec sa famille, ses amis… Peut-être ce roman plairait-il plus à quelqu'un qui s'intéresse plus à la philosophie que moi, qui sait !

Récit franchement inclassable entre road trip post-Beat et conte philosophique quasi Voltairien, qui n'en finit pas de suprendre son lecteur, surtout avec une conclusion assez inattendue. La traversée de l'Amérique, vers l'Ouest, et l'entretien de la motocyclette ont des relents franchement allégoriques et l'on sent bien que l'auteur cache derrière ses propos toujours quelque chose de plus profond qu'une simple ballade à moto. Pourtant, comme précisé dans la préface, ce n'est pas non plus une allégorie pure. C'est une sorte de méditation longue et très détaillée, entre leçon de vie et dérive schizophrénique. Qu'à voulu dire l'auteur ? Quel est son message ? Au final, pas grand chose, mais du pas grand chose qui incite à une remise en question de ses propres valeurs en toute subtilité.

ça démarre bien... le récit d'un homme qui part en balade à moto, avec son fils derrière, et un couple d'amis. le voyage est une occasion pour lui à nombreuses digressions et c'est très agréable à lire. Malheureusement le livre est assez volumineux (350 pages) et au bout de 100 pages de digressions sur la façon de démonter une boîte de vitesse, des considérations mathématiques et surtout des digressions particulièrement longues et nombreuses sur la "Qualité" je me suis beaucoup ennuyé...

(Lu en 2007) Pourquoi je n'avais jamais lu ce livre avant, alors qu'il était dans ma bibliothèque depuis presque dix ans, je ne sais. Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé sa lecture dans l'ensemble assez intéressante, mais pas nécessairement des plus évidentes (disons que mes cours de philosophie remontent à plus d'une décade, et que j'avais complètement oublié certains concepts et connaissances de base, pour ainsi dire). J'ai personnellement bien aimé le tissage qui se fait entre le voyage d'un père et son fils en moto à travers les Etats-Unis, et le rapport apparaissant peu à peu entre ce même homme et celui qu'il fut jadis, un "loup" à la recherche de la Qualité et, partant, de la Vérité. A l'inverse, j'avoue avoir eu du mal avec la dernière partie, peut-être parce que je mettais un certain temps à ce moment [2007] à finir un ouvrage, et que je n'étais pas dans une période des plus réceptives.