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Citations sur Confession téméraire (11)

Et si c'était moi qui mourait la première? Il le saurait immédiatement, je crois, et il ne prendrait plus le chemin de chez moi, tout simplement. Pour lui je serais morte, bien morte, tant je suis physique. Mais au fond je sais que c'est lui qui me maintient en vie et je sais aussi que jamais il ne me laissera mourir.
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Il me semble que tout le monde marche à pied, puis soudain je m’aperçois que nous sommes assis, deux par deux .
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Quand j'aperçois la fenêtre, ce sont les espaces harmonieux qu'elle ceint de son contour qui viennent à ma rencontre. Je les pénètre et je regarde. Je vois la mer. Une mer immense, avec son eau irréelle; toute la mer que j'embrasse du regard depuis ces hauteurs garde la même couleur d'un vert-bleu intense, la même transparence au-dessus des abysses, la même pureté que ses eaux, ici, au-dessous de moi, où descend la pierre blanche du palais.
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Regarde: il y a chez moi, tel un maître, un chagrin profond qui se trouve là, muet, serein comme un chef de famille à sa place attribuée.
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Alors Je me sens si vivante et si heureuse, et il me vient le désir impérieux de m'allonger dans une prairie immense et verdoyante, et de regarder le ciel et de sentir sous mes mains l'herbe et les fleurs, une caresse légère et émouvante, comme si je comprenais enfin tout pour la première fois.
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CONFESSION TÉMÉRAIRE…


Extrait 4

    Il n’y a qu’une mystification dont je n’ai pas été capable :
demander pardon, c’est là mon point faible, la preuve que je
ne suis pas un être mais une force. Ah ! si seulement j’éprou-
vais le besoin de demander pardon !  Alors là, oui, je serais
moi aussi un être mortel et je pourrais espérer le repos de la
mort.
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CONFESSION TÉMÉRAIRE…


Extrait 2

    Je m’active, je m’agite, je me démène et me cache derrière
des sentiments sublimes. Mais la vérité, c’est que je ne suis rien.
Je n’existe pas. Je n’ai aucune consistance. Je ne suis que le centre
d’un mouvement, un centre vital sans loi, sans morale, sans éduca-
tion, capable seulement de mystifier. Même si je mourais de dou-
leur, ce serait une mystification. En moi, rien n’est vrai, rien ne part
d’un sentiment profond, tout provient d’un désir obscur, contrai-
gnant, impérieux de mouvement. À chacun son mouvement, et si,
pour y parvenir, il faut que j’aie des sentiments, j’en ai, j’ai les sen-
timents qui sont nécessaires, et si, pour imprimer ce mouvement,
je devais mourir, je mourrais, j’irais jusqu’à mourir de douleur.
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CONFESSION TÉMÉRAIRE…


Extrait 1

    Je suis une femme dénuée de toute raison, incapable de
sentiments. Je ne sais pas nourrir de vrais sentiments, qui plus
est, j’ai d’autres défauts. Il suffit que je veuille bien me voir telle
que je suis, que j’aie le courage de reconnaître clairement le
jugement que l’on porte sur moi et sur mes mouvements pour
me sentir toute chamboulée. Franchement, je ne sais pas com-
ment j’ai eu la force de me supporter. Je compile les mauvaises
actions : la moindre de mes respirations, mon plus fugitif coup
d’œil, la plus douce et bonne parole qui sort d’entre mes lèvres,
tout n’est que mauvaise action. Et jamais, au grand jamais, ces
mauvaises actions ne sont dirigées contre moi-même. Elles sont
réservées aux êtres qui me sont les plus chers. Personne, jamais,
ne devrait  me croire,  quoi que je fasse,  et mon geste le plus
amoureux, mon geste le plus enchanteur et désintéressé, je vous
déconseille d’y croire.
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J'éteignis la lumière dans le vestibule avant d'ouvrir la porte de la chambre. Je tournai la poignée sans faire de bruit et refermai la porte doucement derrière moi. Je sentis que je la refermais sur le monde extérieur qui me causait tant d'angoisses, car il était là, devant la fenêtre grande ouverte. Sa haute silhouette contre le ciel me parut particulièrement élancée, aristocratique, si détachée des lourdeurs de la vie. Tandis que j'avançais vers lui, une impression de légèreté me gagna, me délestant peu à peu d'un corps pesant. Je marchais lentement pour permettre à cette transformation de s'accomplir avant de le rejoindre et de poser la main sur son épaule. Je l'effleurai à peine, il tourna lentement son visage vers moi, me regarda longuement, avec une infinie tendresse, me submergeant dans le bleu de ses yeux pleins de mélancolie. Il leva ses belles mains vers mon visage, le prit délicatement entre ses paumes, comme une fleur, et, bougeant à peine les lèvres, murmura : "Ma petite, comme tu es pâle, tu as l'air si las."
(Confession téméraire - Le repos du jeudi)
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Mais, un jour, il vint à moi d'une manière différente, comme il n'était jamais venu, et je compris aussitôt que ma souffrance avait rendu l'âme pour toujours. Je me rappelle qu'il était malheureux, mais qu'il était à moi, entièrement et de de façon terrible. Dans son regard, je vis que j'étais désormais tout pour lui, qu'il n'existait rien pour lui en dehors de moi, que j'étais seule à pouvoir le consoler, que son réconfort désormais ne pouvait venir que de moi. Et avant même d'avoir compris ce qui s'était véritablement passé, je me suis retrouvée en train de coudre sur son veston un fin ruban noir. Et en voyant ce que je faisais, je compris qu'il avait perdu sa mère, à tout jamais. (Les saisons - le sommeil - jalousie)
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