On peut voir une certaine ressemblance entre la poésie de
Sylvia Plath et celle de
Nelly Sachs : la perfection de l'écriture, la profondeur des émotions et l'obsession pour la mort. “Mourir est un art, comme tout le reste. Je m'y révèle exceptionnellement douée.” Mais
Sylvia Plath diffère de
Nelly Sachs par sa modernité, son audace, sa liberté. Son écriture est aérienne, lumineuse ; il y a des vers pleins de joie et de tendresse, sur ses enfants, et même sur ses abeilles. Il y a de l'humour parfois, dans sa poésie.
Mais ce recueil est aussi celui qui contient les derniers poèmes écrits avant son suicide : certains d'entre eux tellement sombres, tellement désespérés. Et pourtant ils recèlent tout de même une lueur, une douceur qui nous évoquent de façon déchirante sa personnalité délicate et ardente. C'était un génie prodigieux.
La traduction de Valérie Rouzeau est remarquable, sa présentation et ses notes sont bienvenues.
LC thématique de novembre 2021 : ''Faites de la place pour Noël”
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