J'ai découvert au coeur des montagnes un secret : elles sont un sanctuaire où s'épanouissent encore les vestiges d'un monde disparu.
Mais, parfois, l'essentiel n'est pas dans les mots.
Une émotion n'est parfaite que lorsqu'elle fait appel de manière équilibrée à tous les sens.
Le regard perdu dans les cimes, je note qu'il n'y a ici que le silence, la neige, la roche, la lumière et le ciel. Ce gigantisme et cette simplicité ramènent vers soi : la compagnie des cimes apaise.
Les nuages sont les artisans de notre temps. Fugaces, ils nous tiennent compagnie à chaque instant de nos vies, rythment notre quotidien.
Les montagnes nous dévoilent les entrailles de la Terre, nous offrent le ciel, l'atmosphère et, au-delà, entrebâillent les portes de l'infini.
Car les montagnes sont aussi une fenêtre sur le ciel lointain.
Bientôt, le soleil surgit de derrière la falaise. Une douce chaleur envahit tout à coup l'espace, et le spectacle des ombres et lumières dans la dentelle des sommets commence.
En levant les yeux vers le ciel, loin des villes, idéalement en altitude, un vertige délicieux mène à la rencontre des astres.
Nourris par la lumière solaire, façonnés de manière stellaire, modelés par les rayons cosmiques, nous sommes, bien plus que les étoiles, les enfants du cosmos. Les montagnes restent les meilleurs endroits pour entrer en connexion avec lui, par la clarté de l'air qui y règne -- c'est là que la nuit est la plus belle -- mais aussi par leur éloignement de la civilisation et de la pollution lumineuse.