Je n'ai pas accroché à la globalité de ce voyage essentiellement scientifique à travers les
montagnes, probablement parce que je les vois davantage comme des lieux mythiques réservés davantage aux conquérants de l'inutile ou aux moines de l'Himalaya qu'à cette physicienne, même si son récit comporte quelques belles invitations.
C'est la première fois que je lis un livre scientifique sur les
montagnes et le mélange de données techniques avec quelques moments lyriques sur les nuits étoilées m'a laissé sans cesse en attente de ce que l'on peut ressentir en
haute montagne.
Pourtant,
Blandine Pluchet livre quelquefois ses perceptions et sentiments devant l'immensité et la puissance de la
montagne, mais elle revient inévitablement au côté scientifique et à la leçon de choses qui ne fait pas rêver.
Il faut des
Frison-Roche, des
Lionel Terray ou des
Gilles Modica pour célébrer la
montagne. L'aspect scientifique ne doit certainement pas être négligé mais ce livre est trop resté, à mon goût, cantonné sur cet aspect.
Evoquer la
montagne sans poésie, même si on est scientifique, laisse une impression de manque au lecteur. En tout cas, c'est ce que j'ai ressenti.