Parce que certaines découvertes, certaines expériences, des détails parfois, s’étirent jusqu’à devenir des immensités dans la tête, indéboulonnables.
Parce qu’on ne choisit pas ce qui s’oublie.
Au commencement, il y a toujours nos pères.
En choisissant ce métier de contrôleuse qui va et qui vient, elle organisait sa fuite permanente.’
« Marianne comprenait comment on coince une génération entière entre deux injonctions : sois libre et tais-toi. »
« Ils n’ont pas voulu nous laisser la place, au fond ils n’ont pas voulu devenir les vieux, les sérieux, les matérialistes, alors ils nous ont fait peur. En s’évanouissant, avec leurs maladies, leurs trois mariages, leur dernière femme de l’âge de leur fille. Leurs grosses voitures les ont plantés dans les arbres, leurs cartes bleues achetant des cadeaux plus gros que ceux de maman, leurs voix graves tonnant les principes. Tout ça pour nous laisser là dans un monde foutu. »
Dernière phrase : « Nous vivons tous dans un train fantôme. »