Un carrosse tombe dans une embuscade d'ogres brigands. A l'intérieur, une petite fille. Capturée, puis emmenée comme futur repas des ogres, elle raconte comment elle est venue ici. Elle se nomme Gerda. Son meilleur ami était Kay. Disparu un jour d'hiver, Gerda est partie à sa recherche. Mais avant d'arriver au but de sa quête, elle doit traverser des contrées étranges : Sorcière cannibale, oiseau qui connaît une princesse.
Coeur de Glace est librement inspiré du conte d'Handersen: La Reine des Neiges.
Marie Pommepuy, plus connue comme étant l'autre moitié du duo Kerascoët, ecrit le scénario. le dessin est assuré par
Patrick Pion. Il a travaillé entre autres sur Megaron (Edité chez Dargaud) ou Jerusalem (Edité chez Glénat).
Cette histoire est magnifiquement horrible, ou horriblement magnifique. Bien qu'adapté librement, toute la force du conte d'Handersen y est. On retrouve la douce cruauté de l'enfance, le passage à l'âge adulte : Des thèmes chers à
Marie Pommepuy, puisqu'elle a dejà travaillé sur Jolies Ténèbres (Edité chez Delcourt), ou la série Miss Pas Touche (Edité chez Dargaud). le récit est rythmé, parfaitement découpé. le fait d'être raconté en flash-back ne gêne pas l'intrigue, mais permet de comprendre un autre dénouement que celui de l'histoire originale.
Patrick Pion a fait aussi un travail admirable. On connaissait son style proche du comic-book, et ses illustrations très réalistes, mais il réussit à faire un mélange entre illustration du XIXeme siècle et bande dessinée. Son trait épouse l'histoire, au point qu'on est surpris par certaines illustrations. Images adultes d'une histoire d'enfance... Si la magie opère sur
Coeur de glace, c'est aussi grace aux différentes teintes de couleurs. Tantôt chaudes, tantôt froides, les ambiances accompagnent la lecture, pour mieux nous destabiliter.
Coeur de glace est un magnifique album, qui à l'instar de Jolies ténèbres, revisite les contes de notre enfance. Même l'histoire la plus enfantine a des recoins sombres.
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