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Critique de CCendrillon


Excellent ! A lire absolument ! Une lecture vraiment utile !

Je suis vraiment en admiration de ces jeunes auteurs, découverts cette année :

- Nicolas Mathieu pour « leurs enfants après eux » qui dresse, à sa manière, le portrait « de ceux qui sont restés », après la fermeture des usines, dans l'Est de la France (les emblématiques hauts fourneaux).
Comme il a pu l'expliquer, il avait quelques comptes à régler avec sa région natale.

- A Joseph Ponthus pour « A la ligne » qui raconte son histoire d'ouvrier intérimaire en 2015-2017, dans l'industrie agroalimentaire en Bretagne, dans un abattoir et dans des conserveries de poissons et de crustacés.
A préciser qu'il se retrouve à l'usine n'ayant pas trouvé d'emploi d'éducateur social en Bretagne, région qu'il a rejoint, pour retrouver son épouse. Un emploi, juste alimentaire, pour un temps… Il va ainsi s'intégrer aux équipes de l'usine, « suivre le mouv. » et en baver avec eux : les horaires, la fatigue accumulée, le bruit, les odeurs, les gestes répétés, la souffrance du corps, les aberrations du système, mais aussi la fraternité et plus que jamais la liberté de penser !

Ces deux jeunes auteurs instruits et diplômés, modernes, décrivent la réalité sur la vie « des petites gens » (les invisibles), avec un style direct, parfois cru, émouvant aussi, toujours en musique et poésie.
Cette réalité fait du bien… il ne faut pas la cacher ! Sachant que la démarche de chacun est de raconter et non de dénoncer…

Je remercie sincèrement les camarades Babelio pour leurs excellentes critiques. Sans elles, je serai passée à côté de cet excellent récit.

Après avoir lu ce livre, j'ai une petite pensée… pour mon père, ouvrier d'usine, une bonne partie de sa vie. Son quotidien à lui, dans les années 70 et 80, c'était de jouer au savant fou avec des produits chimiques très dangereux pour la fabrication des encres et des colles à l'attention des imprimeurs. Comme il dit souvent « il fallait que l'on soit solide ! »… et aussi une petite pensée pour Tata Claudine, qui s'en allait, bien pomponnée, au volant de son R5, pour rejoindre sa chaine à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, dans une grande usine de cosmétique… Elle était tellement fière de travailler, d'être autonome, de plus, pour cette grande marque de luxe qui faisait tant rêver (c'était la grande classe !)… Elle aussi savait bien taire tous ses maux…
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