Pour moi, les frontières entre la mise à mortd’un animal et le meurtre sont brouillées. Je distingue toutefois le meurtre de mon frère humainde la mise à mort des animaux, car l’intentionn’est pas la même : dans l’assassinat d’autrui, il y a toujours le sang d’Abel et l’envie meurtrière de Caïn, alors que nous tuons les animaux non pour les empêcher d’exister, mais pour nous enservir : nous les faisons naître afin de disposer d’eux comme de ressources indéfiniment disponibles.