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Critique de SebastienFritsch


Plutôt intéressant sur le plan historique, ce roman souffre hélas de longueurs, de digressions romantiques ridicules et de hasards grotesques qui m'ont finalement conduit peu à peu à lire en diagonale. Je suis arrivé à la fin sans rien avoir perdu de l'histoire (la vraie histoire), même si j'ai sauté quelques pages (de plus en plus nombreuses).
Carmen Posadas nous propose en effet une immersion dans les dernières années de l'empereur de Russie Nicolas II et de son entourage, jusqu'à l'assassinat de toute la famille et de ses serviteurs les plus proches en 1918.
Découvrir la vie à la cour, les intrigues, le rôle de Raspoutine, le tempérament de Nicolas II et de son épouse, Alexandra, était plutôt plaisant, et le descriptif de la première guerre mondiale et de la révolution de 1917 était assez instructif.
Mais la passion pour l'une des 4 filles du couple impérial qui enflamme le petit coeur du narrateur, ramoneur puis aide-cuistot à la cour, n'apporte rien, sinon des passages gnangnan et des secrets de polichinelle.
Même le choix de ce narrateur ajoute des pages totalement inutiles : en effet, le roman est présenté comme les mémoires du vieil homme qu'il est devenu ; un vieil homme placé dans une maison de retraite en Uruguay, ce qui nous vaut des conversations (ou des monologues, la plupart du temps) entre lui et l'une des soignantes. Il y apporte quelques maigrelets détails supplémentaires, qu'il (ou Carmen Posadas) aurait tout aussi bien pu inclure dans la narration des aventures russes de sa jeunesse.
L'autre point agaçant, outre cet ajout d'intrigues secondaires sans utilité, ce sont les heureux hasards qui font, par exemple, que le jeune serviteur s'est retrouvé pile au bon moment au bon endroit pour assister à des évènements cruciaux dans la chute des Romanov (je n'en dis pas plus, pour garder le suspense, même si tout le monde connait la fin de l'histoire).
Cette chance incroyable, ne lui a pourtant pas suffi et, comme par hasard, il tombe sur un documentaire à la télé uruguayenne qui traite justement de ce moment historique qu'il en train de coucher sur le papier ; et ce documentaire, qui montre divers protagonistes de l'époque, décrit exactement les éléments qui manquaient à notre brave petit vieux pour boucher les trous de son histoire.
Cela donne un mignon petit pavé de 475 pages... qui aurait gagner à en perdre au moins 250.
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