Les endroits pour dormir c'est comme les boîtes vides : il ne s'en trouvent pas autant qu'on pourrait le croire.
La mémoire, si vous voulez mon avis, est une belle nigaude. Elle s’accroche aux informations les plus stupides, mais elle oublie celles qui sont réellement importantes.
De mon côté, motus et bouche cousue, bien sûr... Je dirais même plus, botus et mouche cousue !
Elle écoutait le néant. Le son du néant était le son le plus sinistre au monde. C'était le chat une seconde avant de bondir sur une souris et d'enfoncer ses dents acérées comme des pointes de flèche dans la nuque de la pauvre petite chérie.
Il y a des moments où les grandes aventures foirent réellement. (p. 311)
Toutes les grandes aventures ont-elles une fin aussi désastreuse? Oui, parfois, dans les livres, c'est vrai; mais une aventure qui finit mal dans la vraie vie, c'est encore bien pire. Dans la vraie vie, il est impossible de refermer le livre d'un coup sec et d'aller se beurrer un toast. Il faut continuer à se sentir mal, et à avoir faim si on n'a pas pris de petit déjeuner. (p. 203)
"Une duchesse qui vit dans un minuscule studio au quatrième étage avec une chasse d'eau qui fuit ne sera jamais une duchesse heureuse", avait-il coutume de dire.
Dans les contes et légendes, les rois et les princesses sont toujours différents des gens normaux. Ils sont plus beaux, ou plus petits, ou plus grands, ou même plus laids. On pourrait penser que c'est une drôle d'idée, car les membres des familles royales sont juste des gens comme les autres.
Sauf qu'en fait, non.
Otto avait toujours été un garçon étrange et silencieux. Les garçons étranges et silencieux ne sont jamais bien vus dans les petites villes.
Imagine qu'on vieillisse et qu'on oublie ce que c'est, d'avoir le goût de l'aventure ! Imagine qu'on devienne comme tous les adultes, obnubilés par l'argent qu'on gagne chaque année et n’ayant pas d'autre grande question existentielle que : "Est-ce que j'ai bien fermé la porte à clef ?"