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Citations sur Une année douce-amère (33)

Exprimer son chagrin est un signe de faiblesse. Montrer son chagrin était un échec.
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Ce qu'on omet toujours de dire à propos du deuil, c'est à quel point c'est ennuyeux. Pas au début, évidemment. Dans l'immédiat contrecoup d'une mort, c'est tout sauf ça. Mais vite, étonnamment vite, tout devient très ennuyeux.
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Le chagrin m'a changée. Longtemps, j'ai permis au chagrin de définir mon existence, tout en faisant ce qui était en mon pouvoir pour ne pas affronter sa réalité. En essayant de l'ignorer, j'ai permis à la pourriture de proliférer, jusqu'à ce qu'elle prenne plus de place en moi.
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Le chagrin, ou du moins l'expression du chagrin en public, peut être délicieusement gênant, socialement.
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Toutes mes cicatrices ne sont pas visibles. On dit qu'une cicatrice raconte une histoire ; mais alors qu'en est-il de celles qu'on ne voit pas ? Les histoires restent-elles enfouies ? Garde-t-on le silence ? Qu'arrive-t-il lorsqu'on les refoule, ces histoires ? Pas besoin de mon thérapeute pour savoir que ce n'est jamais bon.
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Avoir un millier d'origamis en forme de grue le jour de son mariage est une tradition japonaise. Ça s'appelle senbazaru. On dit des grues qu'elles s'unissent pour la vie, et dans la culture japonaise, elles sont un symbole de longévité, de bonheur et de chance. Les grues peuvent être offertes par le père de la mariée, ou les parents de l'un des mariés, ou fabriquées par le couple lui-même comme preuve d'engagement et source de patience et de communication.
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L'une des réalités de la mort d'un proche, c'est qu'il faut l'annonce autour de soi, encore et encore.
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La mort a le chic de surgir aux moments les plus anodins. Mais ces moments composent l'essentiel de notre existence. Et donc, sans le vouloir, nous finissons par retourner à cette occurence et par revivre le moment de cette mort, encore et encore.
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La mort est si banale, si omniprésente, tout autour de nous, elle fait endurer à tout le monde la même désolation psychologiquement dévastatrice, bouleverse tellement notre monde que, comme la première fois qu'on tombe amoureux, ou que l'on fait l'expérience désinhibée d'un émoi sexuel, on a tous l'impression que personne d'autre n'est jamais passé par là. Il semble incompréhensible que ceux qui nous entourent ne sentent pas le séisme qui se produit, qu'ils en soient inconscients. "Y A QUELQU'UN ?!" j'avais envie de hurler. "Vous ne voyez pas que tout a changé ? Que rien ne sera plus jamais comme avant ? Qu'elle est morte ? Vous ne pouvez pas faire comme si de rien n'était !" Même si c'est précisément, bien sûr, ce que j'ai tenté de faire.
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Faire cela en habit signifie que ce n'est pas Livvy Potts, idiote de vingt-cinq ans, qui pose ces questions, mais maître Potts, du cabinet d'avocats. Cela peut paraître hautain d'établir cette distinction, mais c'est important. Cela veut dire qu'on fait partie du système. On a peut-être l'air d'une imbécile en ajustant sa perruque sur sa tête, mais en sortant du vestiaire, on est costumée et on joue un rôle, on porte un déguisement. Et ça marche : un client que j'ai passé quatre jours à représenter dans une grave affaire d'agression, avec qui j'étais restée des heures dans de petites pièces pour parler des mérites de son discutable alibi, ne m'a absolument pas reconnue quand je suis passée devant lui sans ma perruque et ma robe. Cela facilite certainement l'attente à l'arrêt de bus à côté de quelqu'un que l'on vient d'accuser de baiser la postière.
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