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Citations sur Demain les barbares, Saison 1 : Chroniques du Grand a.. (13)

L’aube pointait mais il faisait encore sombre. Au carrefour Barbès-Chapelle, ils croisèrent un convoi militaire revenant du front : hommes et matériel paraissaient usés, les soldats armés d’AK 47 antédiluviens marchaient en silence. Alex pensa que c’était un mauvais présage pour la suite des opérations. La voiture s’engagea dans une rue défoncée vers le métro Château rouge laissant sur la droite la Goutte d’or complètement incendiée. Les mauvaises langues disaient que depuis le grand carnage, Château rouge n’avait jamais aussi bien porté son nom. Il avait fallu trois jours entiers pour évacuer les carcasses qui infectaient l’air à des kilomètres à la ronde. Entre Marcadet et Simplon, ils doublèrent un long troupeau d’hommes en uniformes dépareillés marchant en sens inverse vers le Nord.
— Ils envoient les réservistes, dit le Crabe, c’est pas bon signe.
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Mon jeune désir rêvait d’épouser une révolte sans voir qu’en enfilant l’uniforme du rebelle, j’adoptais un conformisme aussi toxique que celui que je croyais fuir : une bigoterie rouge vendue par de tristes sacristains du totalitarisme.
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Alex donna un coup de menton.
— Plutôt mignonne, les filles qui sortent avec des vieux cherchent souvent à retrouver l’image du père.
— Génial, répondit le Crabe, j’ai fait équipe avec Terminator et je me retrouve avec une lectrice de Psychologie Magazine. Ça t’a pas réussi la zone sécurisée. Qu’est-ce qui t’amène par ici ? J’imagine que t’es pas juste venu manger du pot-au-feu de zombie ou parler psychologie féminine.
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Il faut plus de temps qu’on le croit pour qu’une civilisation s’efface. La Ville éternelle avait survécu dans l’alphabet, la langue, le droit alors qu’il ne restait rien des cavaliers casqués et cuirassés qui avaient franchi en sueur le gué du Rhin pour écraser les légions romaines sous leurs lourdes épées scythes. La véritable guerre ne se livrait pas sur les champs de bataille mais dans l’esprit des hommes.
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Les assaillants tiraient dans la foule, prenant juste le temps de recharger quand un chargeur de kalachnikov était vide. Certains s’occupaient uniquement d’achever les blessés au sol à l’arme blanche… J’avais un morceau de cervelle sur moi, il y avait du sang partout, des cadavres… raconta un jeune Japonais hagard à un micro de la NHK, des traces de sang séché souillaient son pantalon de toile blanc. Il promenait un regard vide sur le parquet du bar dans lequel il s’était réfugié.
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Un politicien ne se préoccupe pas de l’avis des autres. Il écoute peu, questionne encore moins. Moins soucieux de comprendre l’état du monde que de convaincre ses interlocuteurs de la justesse de sa pensée.
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Pour elle aussi, cette nuit devait être un de ses plus beaux souvenirs. La jeunesse est d’autant plus merveilleuse qu’elle est éphémère, peut-être le seul instant magique de la vie : un diamant pur au milieu de la fange de l’existence. Après, vivre déçoit toujours, comme tout ce qui est trop sérieux.
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Au fond, j’ai toujours su que ce système courait à sa perte mais j’avais remisé cette vérité dérangeante dans un tiroir fermé à double tour, un tiroir que je viens d’ouvrir maintenant qu’il est trop tard.
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J’étais le prisonnier d’un filet d’obligations sociales : les ministres qu’il faut rassurer, les députés qu’il faut calmer, les lobbys aux intérêts aussi multiples que divergents, les banquiers inquiets. Une pieuvre de nuisances dilatées à l’infini dévorait mes journées dans un festin aussi vain que stérile.
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L’Histoire nous enseigne que lorsqu’une race barbare affronte une culture endormie, les barbares l’emportent toujours. 
(Arnold Toynbee)
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