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Critique de fbalestas


Lui : quinquagénaire, célibataire, travaille dans la finance, regarde des films porno, possède un chien baptisé « Papa ». Il s'appelle Clément.
Elle : la quarantaine, prof à l'Université, mariée mère de deux filles, cultivée. Elle s'appelle Laure.
Leurs points communs ? Aucun.
Ou plutôt si : le sexe.

Dans de très courts chapitres, alternant le personnage masculin et féminin (avec l'usage du « tu » pour imaginer la voix de la mère qui désapprouve, bien sûr) Maria Pourchet décrit la passion sexuelle. Très rythmé, l'écriture est resserrée, comme les scènes qu'elle décrit et nous communique cette sensation d'essoufflement comme ces deux êtres qui courent à la catastrophe.

Parce que dès le départ on se dit que ça finira mal.
Lui gagne « 300 boules » (c'est comme ça qu'il se présente) et on comprend qu'il traîne un passé, ou plutôt un passif pas banal. Elle, n'a rien de spécial, une vie de parisienne bourgeoise avec une fille ado rebelle.
Quel rôle le sexe peut-il encore tenir dans nos vies modernes ? Peut-on bâtir une relation sur la seule attirance physique ? Et au fond qu'est-ce qu'un couple ?

C'est en creux que ce « Feu » est peut-être le plus intéressant : dans cette interrogation sur ce qui fonde une attirance entre ici un homme et une femme (mais ça pourrait tout aussi bien être deux femmes ou deux hommes) dans nos vies d'aujourd'hui. Car le thème de l'adultère traité par Maria Pourchet n'est pas nouveau, bien au contraire, la littérature en est remplie.
Avec un petit côté Mme de Bovary du XXIème siècle, puisque cette Laure a l'air de bien s'ennuyer avec son mari parfait et ses deux filles qui lui donnent du fil à retordre.

Nul doute que l''autrice renouvelle plutôt bien le genre avec ses traits d'humour et son rythme effréné.

La fin étant à l'image du reste – on n'en dira rien – mais les personnages ressortiront plutôt « cramés » par le feu de cette passion physique – et nous, nous soufflerons un peu pour revenir à nos vies ... un peu plus tranquilles peut-être.
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