Citations sur Le couvent de la reine, tome 1 : L'aile des princes (3)
- (...) vous pourriez devenir poète.
- Vraiment ?
- Ne dites pas n'importe quoi, rétorqua Elise. Les femmes poètes, cela n'existe pas.
- Et Mme de La Fayette ? Et Mme de Sévigné ? objecta Louison.
- Elles ont écrit des romans et des lettres, pas de la poésie, répliqua Elise. Et puis, c'étaient des exceptions à la règle.
- Et bien moi, je prétends que Laure pourrait le faire, insista Louison. Notre siècle bouillonne. avec les philosophes, de nouvelles idées émergent. Je pressens de grands bouleversements à venir. Un jour, les femmes écriront et exerceront des métiers d'hommes.
Les pensionnaires n'avaient pas le droit de se quereller, de conclure des marchés entre elles, de faire des échanges, d'écrire des lettres en cachette, et les divertissements (danse, jeux de cartes, romans, chansons...) leur étaient proscrits. Toutes les élèves savaient tricher pour faire fi des interdits.
- Parfois, il faut savoir sacrifier son confort pour les idées qui nous tiennent à coeur, affirma Louison. Je ne ferai pas de compromis avec mes valeurs.