La seule arme, mais la meilleure, du citoyen contre le pouvoir n'est donc pas la rébellion, la désobéissance, mais l'obéissance sans adoration, l'obéissance froide, si l'on peut dire. La faiblesse du chef, c'est qu'il veut être adoré ; pas seulement obéi, mais respecté, adulé, aimé. L'opinion est sa nourriture. Refusons-lui la nourriture : il meurt.
Une obéissance absolue à la loi est la condition préalable à toute transformation de la loi.