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Critique de Davalian


Ouvrage à l'origine du courant steampunk, Les voies d'Anubis est un roman d'un seul tenant. Il s'agit là d'un manifeste de l'imagination, tant le récit est riche, complet, inventif.

Tim Powers parvient à mêler mythologie égyptienne, culture littéraire du XIXème siècle, voyages dans le temps, magie en moins de 500 pages sans jamais lasser son lecteur ni l'ennuyer une seule seconde par des rappels ou des temps morts. Après un rapide démarrage consacré à l'époque contemporaine (1983, puisque le roman a déjà quelques années), nous voici plongés dans ce qui sera le fil rouge de l'intrigue : le Londres du début du XIXème siècle.

Les nostalgiques de la première épopée napoléonienne vont donc trouver ici leur bonheur, sous la forme de quelques références qui progressivement vont gagner en intensité. Mais l'histoire ne tient ici qu'une faible place : la magie, la plongée dans la pègre du Londres de cette époque, les paradoxes des voyages dans le temps, tout cela est réuni, mélangé pour former une intrigue passionnante qui prend des formes inattendues, ainsi un bien curieux loup-garou qui offre un nombre incroyable de retournements de situations.

Les personnages sont également plaisants. Brendan Doyle retient l'attention, mais également tous les personnages secondaires et tout particulièrement les méchants ici très représentés ne peuvent que marquer les esprits. Il y a ici un souffle proche des écrits de Charles Dickens, bien plus que de ceux de Connie Willis… Dommage toutefois que Jacky n'ait pu bénéficier d'une attention plus grande…

Si le récit s'achève, bon nombre de questions restent ici sans réponse, ce qui est assez frustrant. Ou pire encore, certains personnages, ainsi Fike ne semblent suivre aucun but précis tandis que d'autres destins sont trop prévisibles (ainsi Darrow que l'on oublie très rapidement). Certains raccourcis dans l'intrigue sont également gênants (ainsi le fil conducteur de l'histoire ouvre la porte à de trop nombreux arrangements, même si certains sont habiles). Enfin, certains petits détails ou remarques assénés par l'auteur se révèlent anachroniques (du cognac comme spiritueux courant au XVIII ème siècle) ou erronés (Upmann en République dominicaine ?!). Aie ! Ce genre de détails ne pardonne pas.

En somme Les voies d'Anubis est un bon divertissement. Une lecture idéale pour s'occuper l'esprit, vivre l'expérience d'une projection inédite de Retour vers le futur en version fantasy. Assurément cette lecture en vaut la peine… à condition toutefois d'avoir un esprit réceptif.
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