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EAN : 9782277220114
J'ai lu (26/02/2001)
3.83/5   495 notes
Résumé :
Lorsque le professeur Brendan Doyle accepte de donner une conférence sur le poète anglais Coleridge, il est loin d'imaginer qu'il ne va pas tarder à le rencontrer en personne... en 1810 ! Car après avoir accepté l'offre d'un millionnaire ayant percé les mystères du voyage dans le temps, le voilà plongé dans une aventure rocambolesque traversant un Londres peuplé de bohémiens, de mendiants douteux et de sorciers terrifiants, tel ce clown macabre qui règne sur le mon... >Voir plus
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3,83

sur 495 notes
Eh, vous là, venez avec moi ! Suivez-moi sur Les Voies d'Anubis, ténébreuses et mystérieuses, celles qui vous feront parcourir le temps et découvrir un monde bien étrange, aux origines du steampunk.

Si vous avez, comme moi, lu et aimé Sur des mers plus ignorées, ne vous attendez pas à retrouver exactement les mêmes ingrédients : tout au plus, retrouvons-nous ici quelques idées de machineries, mais surtout une aventure picaresque au possible. de l'aventure abracadabrantesque, de la pauvreté à tous les coins de rue et du brigand comme on en fait plus ! de plus, pour une aventure à vapeur, ce steampunk carbure au diesel : après un lancement hésitant, l'intrigue pétarade et l'accélération est continue jusqu'au sprint final.
L'extrême éloquence et la formidable érudition de l'auteur font plaisir à voir et forment un exemple à suivre. Oui, les littératures de l'imaginaire doivent être mises en avant, car ce n'est pas seulement de l'invention pure : pour inventer, il faut déjà connaître, et Tim Powers se distingue admirablement par un habile mélange de personnages fictifs et existants, son terrain de prédilection, et notamment autour des figures du véritable lord Byron et du fictif William Ashbless (très importants pour le duo Tim Powers – James Blaylock).
En termes d'univers particulier, Tim Powers montre dans Les Voies d'Anubis qu'il sait vraiment y faire. Les voyages dans le temps sont abordés d'une façon très ingénieuse, créant de grandes possibilités mais formant de fortes contraintes pour ses usagers. Dans cette optique science-fictionesque, il insère quelques éléments de fantastique avec une magie insondable qui jette le doute dans nos esprits très cartésiens. Enfin, pour ne pas laisser la fantasy en reste, il réinvente carrément le mythe du loup-garou en le mêlant habilement à la mythologie égyptienne. Si ça, ce n'est pas du grand art ?!
Merci au passage à Bragelonne pour cette réédition somme toute évidente, nécessaire et attendue, malgré cet aspect cuivré apposé sur les pages qui peut paraître superflu et qui attire les marques sur le livre. Pour autant, cela complète parfaitement la collection "Tim Powers" que cette maison d'éditions est en train de nous fournir.

Un opus extrêmement dense et orgasmique, donc, qui ne se digère vraiment qu'après une deuxième lecture, en tout cas, ce sera le cas pour moi, et qui se clôt d'une manière très honorable et parfaitement aboutie. La couverture, elle-même, mêle à merveille les différents directions scénaristiques déjà évoquées et mieux vaut s'accrocher à toutes les branches pour pouvoir suivre l'intrigue dans sa profondeur comme dans son rythme effréné. Quel brio !

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Franchement, j'ai beau chercher. Je ne vois pas ce qu'il lui manque.
Ce livre a tout pour lui.
Si vous ne l'avez pas encore lu, ne perdez pas votre temps à lire ce qui suit et jetez vous dessus. La surprise et le plaisir de lecture n'en seront que plus vifs, plus envoutants. Et qu'est-ce que cela pourra bien vous apporter de plus que je vous donne quelques clefs ?

Les voies d'Anubis de Tim Powers n'est pas un livre dans lequel on entre par une seule porte ni par des chemins détournés. Vous vous le prenez en pleine face, et c'est à peine s'il vous laisse le temps de reprendre votre souffle, de respirer entre deux chapitres, qu'il vous en colle une autre bien sentie, mettant à mal votre plexus solaire, histoire de bien vous faire comprendre que vous n'arriverez pas à le classer et encore moins à le lâcher comme cela.

"À Xanadu, Kubilaï Khan se décréta
Un fastueux palais des plaisirs :
Où s'engouffraient les flots sacrés d'Alphée,
Par des grottes à l'homme insondables
Jusqu'aux abîmes d'une mer sans soleil."

Kubla Khan, Poème de Samuel Taylor Coleridge, dont l'histoire dit qu'il a été inspiré par les fumées d'opium inhalées par son auteur.

Naïf lecteur. C'est oublier bien vite la traversée des bas-fonds, l'esprit aux aguets, perdu dans les tunnels. C'est passé sous silence Brendan Doyle, Lord Byron, William Ashbless et leurs Kas...

Il y a des livres que l'on repose sur l'étagère et dont on redécouvre la tranche quelques semaines ou mois plus tard, en se demandant bien ce qu'ils font là. Et il y en a d'autres qui continuent longtemps après les avoir lus, à vous faire de l'oeil sur leur linéaire. Brillants d'une sorte d'aura, ils vous appellent, vous attirent et vous ne pouvez pas passer devant sans sourire d'un air entendu, sans les prendre à nouveau dans vos petites mains fébriles et les feuilleter pour tomber au gré du hasard, sur :

"Il avait toujours pensé que la croyance populaire selon laquelle une maison explorée en rêve est la représentation de l'esprit du dormeur recelait une once de vérité mais si, maintes fois, il avait rôdé dans les étages de sa demeure psychique, il n'avait jamais visité les catacombes de ses caves."

à moins que ce ne soit :

"Le temps, reprit-il sur un ton solennel, le temps est comparable à un fleuve qui roule sous une couche de glace. Il nous étire comme si nous étions des plantes aquatiques, de nos racines vers l'extrémité de nos tiges, de notre naissance vers notre mort, et se courbe autour des roches ou des souches qui se présentent au long de son cours ; et nul ne peut échapper à ce fleuve à cause du toit de glace qui le surplombe et nul ne saurait le remonter à contre-courant, ne fût-ce qu'un instant."

Vous savez que s'affiche sur votre visage, cet air de connivence que tout lecteur entretient, au fil du temps, avec ces petits rectangles de papier qui n'ont rien d'innocent.
Puis vous le reposer délicatement, ému et comblé, jusqu'à la prochaine fois...

"Little darling, the smiles returning to the faces
Little darling, it seems like years since it's been here
Here comes the sun, here comes the sun
and I say it's all right"
Here Comes The Sun - The Beatles - Abbey Road
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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Il y a des livres qui n'ont pas volé leur réputation de chef-d'oeuvre. "Les voies d'Anubis" de Tim Powers est de ceux là. En disant que j'ai été enchantée par cette lecture, je suis bien en dessous de la vérité. Il y a du génie dans le roman de Tim Powers.

L'auteur a un talent de conteur tout à fait remarquable, parvenant à mener une intrigue touffue avec fluidité. Mêlant science-fiction, magie, mysticisme, ambiance gothique, Powers, tout en faisant preuve d'une belle érudition, tant littéraire qu'historique, créé un récit très immersif qui émerveille le lecteur à chaque page. Parler d'inventivité est en dessous de la réalité tant le récit est palpitant et se renouvelle sans cesse. La générosité et la complexité de l'intrigue font des "voies d'Anubis" une lecture pas si évidente que ça qui demandera au lecteur de la concentration et de l'implication. Mais, même lorsqu'il arrive au lecteur de se perdre dans ce récit foisonnant, c'est avec délectation qu'il se laisse alors porter par les péripéties du héros. L'intrigue est savamment orchestrée, tous les éléments finissant par s'imbriquer les uns aux autres avec fluidité et élégance. Les paradoxes spatio-temporels sont bien amenés et traités avec finesse et audace. Quant aux touches de magie, disséminées ça et là de façon subtile, elles ajoutent la l'envoutement du lecteur.

A l'image de l'intrigue virevoltante et trépidante, l'écriture de Tim Powers est élégante et enlevée et ne néglige pas d'introduire une pincée d'humour, le tout avec un grand sens du rythme et de l'efficacité. Les passages d'action sont sautillants et tiennent en haleine. Les scènes d'émotion sont traitées avec finesse et subtilité et touchent au coeur. Quant aux passages descriptifs, ils sont exemplaires. le Londres du début du 19ème siècle est si bien décrit qu'il prend vie sous la plume de Powers. On croirait arpenter les ruelles mal éclairées et croiser les mendiants qui peuplent ses bas-fonds. La qualité du rendu du contexte historique participe au sentiment d'immersion du lecteur.

Immersion renforcée par le sentiment d'identification au protagoniste principal, un type ordinaire plongé dans une histoire extra-ordinaire. Brendan Doyle est un personnage qu'on prend grand plaisir à suivre. Outre ce personnage principal très attachant, l'auteur propose une galerie de personnages réussie. Et il y en a beaucoup des personnages ! Chacun d'entre eux, même ceux dont le rôle est anecdotique, sont intéressants. Aucun ne laisse indifférent. Mention spéciale au personnage d'Horrabin qui est tout simplement terrifiant. Ce clown malveillant est aussi effrayant et mémorable que celui de "ça".
En outre, Powers a l'idée géniale et audacieuse de mêler à ses personnages fictifs, des personnalités ayant réellement existé. Cela apporte une crédibilité au récit ; véracité qui vient renforcer l'impact des éléments fantastiques.

Vous l'aurez compris, "les voies d'Anubis" est un énorme coup de coeur, un émerveillement permanent, un voyage enchanteur qui m'a transportée page après page dans un univers que j'ai été peinée de quitter lorsque le mot fin est arrivé.
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Ce roman, considéré comme le fondateur du steampunk, n'en comporte pourtant presque aucune caractéristique populaire : oubliez les gigantesques machines à vapeur aux rouages insensés, les voyages en zeppelin et les automates, et attendez-vous plutôt à l'aventure d'un voyageur temporel coincé dans le Londres de 1812, qui se retrouve à affronter un sorcier égyptien aux pouvoirs étranges.

Cela étant dit, ne boudons pas notre plaisir, parce que la lecture de ce roman d'aventures, mélange de fantasy et de voyage temporel centré sur l'époque georgienne (on est encore loin de l'époque victorienne) se révèle très agréable et prenante. L'intrigue est passionnante, menée tambour battant, on a le grand plaisir de voir arriver de loin un retournement majeur… et de se laisser joyeusement surprendre par le « comment » cela a pu arriver et pourquoi le personnage ne l'a pas deviné plus tôt !

La gestion des paradoxes temporels peut sembler facile par moments, mais a l'avantage d'être cohérente et de servir habilement l'intrigue. le procédé est peu original, l'exécution très élégante. Et côté originalité, l'auteur se rattrape ailleurs…

Mon souvenir le plus marquant de cette lecture, c'est un petit détail dans la narration : le protagoniste, dans le Londres de 1812, entend quelqu'un siffloter un air qu'il reconnaît… la chanson Yesterday des Beatles. Et de comprendre que c'est ainsi que les voyageurs temporels parviennent à se retrouver sans éveiller les soupçons. Brillant !
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《Il va falloir que je retourne jusqu'au fleuve, histoire de voir s'il n'y a pas moyen de le remonter à la nage jusqu'au moment où tout allait bien.》


Alors là, je dois bien le dire : jamais encore, je n'étais tombée sur pareil récit auparavant. Et quel récit, les amis !

C'est rythmé, largement fignolé et fort bien écrit, avec des protagonistes indubitablement convaincants malgré l'excentricité de certains d'entre eux, mais il faut savoir aussi qu'il en transpire une réelle complexité, qui pourrait peut-être rebuter, ou à tout le moins perturber quelques lecteurs.

Pour ma part, je l'ai trouvé extrêmement long, j'avoue... enfin pour être tout à fait honnête, ce sont surtout les chapitres qui sont d'une taille presque terrifiante (car au final, il m'a presque paru trop court bien entendu...). Je m'explique : je déteste devoir stopper ma lecture en plein milieu d'un chapitre (à moins de n'avoir vraiment pas d'autres choix ^^), ce qui forcément, invalide mon rythme personnel lorsque je tombe sur de si longs textes. Sans parler des phrases, elles-mêmes tirant inexorablement en longueur. Ce qui demande un certain état d'éveil et de concentration. D'où, la lecture de ce roman fût une des plus éprouvante - mais indéniablement captivante et mémorable - de ma (petite et humble) carrière de lectrice. J'ai par moment été obligée de reprendre certaines phrases du début afin de bien en comprendre tout le sens... Ce qui s'avérait vain en réalité : l'explication venant bien souvent quelques chapitres plus tard.

Et pourtant, loin de me perdre ou même de m'ennuyer, comme l'auraient fait - l'ont fait! - d'autres romans de même acabit, Les voies d'Anubis ont réussi à me garder profondément arrimée à l'histoire tant l'intrigue subjuge irrésistiblement.
C'est une inénarrable épopée fantastique que nous livre ici Tim Powers, une aventure littéralement épique, passionnante et époustouflante. Et des plus touchante également.
Tout se tient, et les événements se chevauchent finalement avec naturel - malgré l'impression d'imbroglio inextricable parfois alambiqué - dans l'esprit d'un lecteur toujours avide de pénétrer plus avant la riche imagination de l'écrivain, pressé qu'il est d'en savoir plus, d'en découvrir d'avantage. On ne désire plus que percer le mystère, au risque d'y laisser quelques heures de sommeil ;)

"Il y a de la sorcellerie là-dessous !"

L'auteur, ami de Philip K. Dick, nous entraîne aux vents de ses titanesques tirades vers un monde diablement envoûtant et prégnant, teinté de sorcellerie, d'ésotérisme, et de voyages temporels où se mêlent amitié, humour, complot et trahison dans une ambiance baroque et labyrinthique à souhait... On notera en outre un fond mâtiné de notes typiquement steampunk - bien que le roman n'est pas à proprement parler définissable comme tel, mais bien comme l'oeuvre aux accents précurseurs de ce genre si particulier.

Ce livre possède d'innombrables facettes et saura séduire qui aura la patience de s'immerger totalement et de profondément s'impliquer dans ce dédale fantasmagorique et onirique.

"— Veuillez m'excuser, Monsieur Ma Pensée, Ma Lubie ou Ma Vertu Fugitive, mais pourriez-vous m'indiquer comment regagner les niveaux éveillés de ma conscience ?"

Produire un tel amalgame de styles et de situations abracadabrantes sans redondance et dans un équilibre quasi parfait est, à mes yeux, un véritable exploit littéraire.
Décors et personnages se fondent majestueusement au coeur d'évènements toujours plus extraordinaires et aux multiples et surprenants rebondissements.
Ça bouge, ça vit... Zéro fadeur, aucune monotonie, il se passe toujours quelque chose et l'on y prend tellement goût que la rupture devient réellement difficile.
J'ai d'ailleurs pris mon temps sur la fin - malgré le sentiment de longueurs du début - parce que je n'avais aucune envie de quitter le héros principal, ni cet univers si fabuleux, qui semblait faire partie de ma vie tant mes pensées n'avaient de cesse de revenir à l'histoire.

" … « par ton bras
Triomphèrent jadis les enfants de la Terre ;
Maintenant daigne nous admettre où les frimas
Figent le Cocyte dans le gel de leurs serres. »

[Virgile s'adressant à Antée dans L'Enfer de Dante]


Le "film" des Voies d'Anubis a défilé dans ma tête insidieusement et pour mon plus grand émerveillement, et continuera probablement encore longtemps de hanter mes nuits.


Lu dans le cadre du Club Imaginaire de mai 2016.
Je remercie au passage les membres du club qui l'ont lu pour leurs discussions enflammées et leurs alléchantes critiques qui ont su me convaincre de me procurer ce roman, que je n'avais pourtant pas choisi au départ... Comme quoi ! ;)

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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
— Le père du clown était également maître-gueux dans le quartier de St. Giles et il n’aurait jamais accepté de travailler avec des simulateurs… tous ses aveugles étaient réellement des aveugles et ses gamins estropiés ne se traînaient sur des béquilles simplement pour faire vrai. Tout à son honneur, diriez-vous jusqu’à ce qu’on vous apprenne qu’il recrutait du personnel en bonne santé et le modifiait ensuite en fonction du type de mendicité pratiquée. Quelque-part sous Londres, il avait créé une clinique à l’envers où il mettait au point des techniques pour transformer des hommes, des femmes, des enfants robustes en créatures pour susciter l’horreur et la pitié.
Au cours de son récit, le sourire de Jacky s’était effacé.
— Donc, reprit le capitaine, si le vieux Théobaldo Horabin avait décidé que vous étiez Tom le Muet, il vous aurait d’abord coupé la langue puis, à titre d’expérience, il vous aurait authentiquement rendu idiot en vous frappant le crâne en un point précis ou en vous étouffant assez longtemps pour entraîner la mort de votre cerveau. (il se reprit une goulée de cognac au goulot) On dit même qu’il s’est essayé sur son propre fils et c’est la raison pour laquelle Horabin porte des vêtements si lâches et dissimule sous un maquillage le visage difforme qu’il doit à son père.
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"En Xanadu, avait-il songé non sans amertume, Samuel T. Coleridge se fit édifier de lugubres geôles."
Il avait toujours pensé que la croyance populaire selon laquelle une maison explorée en rêve est la représentation de l’esprit du dormeur recélait une once de vérité, mais si, maintes fois, il avait rôdé dans les étages de sa demeure psychique, il n’avait jamais visité les catacombes de ses caves. Aussi, comme le vacarme cauchemardesque provenait d’en dessous et qu’une courageuse curiosité à l’égard des monstres qui hantaient les profondeurs de son être animait Coleridge, il s’était engagé sur le palier puis, à pas prudents, avait commencé de descendre les marches.
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- Je ne suis pas sûr de bien saisir la situation, dit Coleridge qui avait fermé les yeux et se massait les tempes. Nous dépouille-t-on? Nous assassine-t-on? Ou les deux?
- Les deux, vraisemblablement, dit Jacky sans nul doute dans la voix. Mais je me suis laissé dire que leur patron serait plus intéressé par le vol de votre âme que par celui de votre bourse.
- On ne peut vous la voler que si vous l'avez déjà perdue, fit tranquillement remarquer Coleridge. Peut-être notre temps serait-il mieux employé si chacun de nous... s'occupait maintenant d'étayer ses droits concernant ce type de propriété.
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La nef de foire – un brasier d’enfer, à présent – bascula sur le flanc et commença de s’enfoncer graduellement dans la glace en fusion puis, au travers d’un nuage de vapeur, on vit les baux se coucher un par un comme les doigts d’une main opérant une soustraction.

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- la bière était la boisson préférée de ma Bessy et, depuis qu'elle est mulli, je n'en bois plus une goutte.
Il n'avait alors fait qu'une lampée de son verre et en avait recommandé un autre quand la fille était venue apporter la deuxième bière à un Doyle pensif qui n'avait fait qu'y tremper les lèvres.
- Ma Rebecca, répondit Doyle, aimait presque tous les alcools et, depuis qu'elle est...mulli, j'en ai largement bu pour deux.
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