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Mardi 12 juin 2012. Un octogénaire entre dans un Ehpad, donne son identité à l'accueil et se dirige vers la chambre 242. Il pénètre dans la pièce et poignarde le nonagénaire qui y réside.


Julienne Bancel est journaliste. Elle connaît bien l'Ehpad des jours tranquilles. Depuis l'automne 2011, elle mène une enquête sur les anciens employés de l'usine Michelin. L'axe de son reportage est une série de portraits d'anciens ouvriers qui ont connu un parcours singulier ou qui présentent une « particularité remarquable ». « Dans sa liste, elle avait inscrit un ancien curé défroqué », un jeune rugbyman qui n'a pu faire carrière en raison de sa consommation de joints, une transsexuelle. […] Et puis, M. Müller. » (p. 57) le destin de ce dernier l'intéresse particulièrement : elle ne comprend pas pour quelle raison un ancien prisonnier de guerre allemand, n'est pas rentré dans son pays, lorsqu'il a été libéré. Elle est convaincue qu'il a commis des exactions pendant la guerre et elle est déterminée à lui faire avouer. Mais le vieil homme ne lâche rien sur son passé. Il n'apprécie pas Julienne et ne lui cache pas.


Les investigations de la jeune femme bouleversent sa vie entière. le manque d'intérêt de son conjoint la conduit à une remise en cause de son couple. Les réactions outragées de sa famille provoquent un changement en elle : elle s'affirme dans ses convictions. Mais, surtout, elle écoute enfin celui qui a connu la guerre, qui n'a jamais pu parler et qui n'a jamais été entendu : son grand-père. Les confidences de celui-ci révèlent son traumatisme et éveillent la conscience de Julienne. Elle comprend la nécessité du devoir de mémoire.


Thierry Poyet interpelle sur le poids du passé, sur l'urgence de donner la parole à ceux qui n'ont plus osé parler après la guerre, sur le travail de ceux qui se battent pour que les horreurs ne soient pas oubliées et que la justice soit rendue. Certains actes ne peuvent être pardonnés et doivent être punis. Peu importe le temps passé. Les crimes contre l'humanité sont imprescriptibles. Il montre aussi que les consciences peuvent s'éveiller, comme cela s'est produit pour Julienne. Au fil de ses recherches, la journaliste a remis en cause les fondements de son existence et l'a transformée.


Mais Qui veut tuer Wolfgang Müller et pour quel motif ? Vous le saurez à la fin de ce livre que j'ai adoré.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture.
Alors d'entrée je ne vous cache pas que ce roman m'a carrément tant par la période où l'auteur cite l'affreusite de cette guerre 39/45 que tant par le sujet.
le devoir de mémoire et la force des sentiments sont les principaux sujets de ce livre.
Julienne Bancel journaliste dans un quotidien régional decide de faire un sujet sur des travailleurs de l'usine Michelin, et elle ne va pas se douter qu'elle va raviver des souvenirs aussi bien du côté de Wolfgang Muller que du côté de son grand père Isaac Dupuy jusqu'au geste fatal de celui ci.
L'écriture est juste,les personnages sont très développés et l'on ne peut rester indifferent sur leurs vies.Yne histoire qui nous tient en haleine,au coeur de l'acte meurtrier que l'on comprend mieux au fil de la lecture.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel.
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" Qui sont les barbares qui n'aspirent qu'à faire parler la poudre et le feu et qui ne croient en rien d'autre que la destruction partout où ils vont ? "

Quelle raison peut pousser un octogénaire sans histoire à s'introduire dans un ehpad pour assassiner un homme de 10 ans son aîné ?
Pourquoi un prisonnier de guerre déciderait-il de s'établir en terre ennemi après sa libération ?
Comment s'articulent justice et vengeance ?
Qui est responsable du devoir de mémoire?
Et si ce vieil homme sympathique était un ancien nazi ?

Julienne bancel, jeune journaliste à l'éthique Extra large mène l'enquête .

J'ai choisi de lire ce roman vraiment par hasard et je l'ai dévoré dans la journée . Un roman bien construit, documenté et bien écrit qui pousse au questionnement moral et qui mériterait plus de visibilité. J'en conseille la lecture

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Bonjour ou bonsoir fidèles lecteurs et lectrice !

Le livre en trois points :

➡️ Un policier qui change de l'ordinaire.

➡️ Un roman qui met l'accent sur l'intergénérationnel (que j'ai beaucoup apprécié)

➡️ j'ai apprécié le personnage de Julienne ainsi que sa psychologie !


Je vous invite à découvrir ma chronique complète :

Lien : https://dyslectrice.fr/il-fa..
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Comme, dans « La petite stéphanoise » et « Ce que Camus ne m'a pas appris », Thierry Poyet a réussi à faire vivre, se rencontrer, se côtoyer des personnages qui ne laisseront aucun lecteur indifférent. En effet, c(s)es créa-tures(tions) nous ressemblent, nous attirent, nous impressionnent. Elles sont un peu nous, nous voulons leur ressembler, ou, au contraire les fuir.
Mais, dans « Il faut tuer Wolfgang Müller », l'histoire qui nous est contée, n'est pas « ordinaire ». Qui aurait osé imaginer une telle situation ? Personne ! Eh bien, Thierry Poyet l'a fait et même sacrément bien fait !
Si, du début à la fin du roman, on n'a de cesse de se demander : « mais qui est vraiment Wolfgang Müller ? », personne ne peut être déçu par l'issue du roman, tant la magie de l'auteur fonctionne à merveille !
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Ce roman est un vrai plaisir à lire, autant par son intrigue que par la qualité d'écriture de l'auteur. Qu'est-ce que le devoir de mémoire ? Faut-il se souvenir, garder en tête et se venger un jour ? Ou bien est-il plus préférable de laisser le temps au temps et d'effacer les souvenirs, tout doucement ?
Juin 2012, un octogénaire entre dans un Ehpad, Les jours tranquilles, poignarde un homme et ressort, tranquillement, heureux de sa vengeance.

Julienne Bancel, journaliste, mène une enquête sur les anciens employés de l'usine Michelin. Elle s'intéresse tout particulièrement à M. Müller, un ancien prisonnier de guerre allemand qui n'est pas rentré dans son pays lorsqu'il a été libéré. Elle est persuadée qu'il a commis des choses ignobles pendant la guerre et elle est prête à tout pour lui faire avouer. Mais ce dernier n'est pas prêt à lui parler de son passé...

Seule contre tous, elle se bat, persuadée d'avoir raison. Heureusement, un homme accepte de lui parler de la guerre : son grand-père. Celui-ci la pousse à faire entendre les vérités sur la guerre : le devoir de mémoire est important ! J'ai beaucoup aimé la personnalité de cette femme qui cherche à découvrir la vérité. Elle veut à tout prix avoir raison, mais est-ce le bon chemin ?
L'auteur nous pousse à nous poser des questions sur le passé, sur ce que chacun a en tête, sur le fait de se souvenir, de se venger, de trouver des vérités, SA vérité. Bref, un roman plaisant qui nous pousse à réfléchir...

Lien : http://leslecturesdemaryline..
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Je me suis toujours demandée où les Juifs avaient trouvé la force d'une résilience. Comment, après toutes les horreurs vécues, ont-ils continué à croire en l'humain? À refaire leur vie. À avoir, de nouveau, le plaisir de vivre. Cela concerne aussi tous ceux qui ont connu les pires horreurs. Comment ressentaient-ils leur résilience au plus profond de leur âme? Quels secrets avaient-ils pu taire jusqu'à leur dernier souffle? Avaient-ils des regrets? D'autre part, qu'en était-il des allemands qui avaient porté haut les valeurs nazies? Qu'étaient devenus ces soldats allemands prisonniers de la France? Quels étaient leurs ressentiments à l'égard de leurs geôliers? Combien avaient continué à vivre sur la terre de leurs vainqueurs? Comment avaient-ils vécu, après la Guerre, dans un pays qu'ils avaient combattu? Qui était cet octogénaire qui vivait, depuis des années, dans une maison de retraite de la ville?

Julienne, jeune journaliste d'un journal du terroir, rêve d'un scoop par le biais du projet qu'elle prépare: interroger et écrire sur une personne de la ville dont le passé a eu un impact sur la ville où elle habite et travaille. Mais, c'est compter sans la mémoire humaine qui peut s'imaginer des faits, des actes qui ont peut-être existé voire pas du tout. Cette mémoire peut s'emballer et tout anéantir sur son passage. Elle peut, aussi, montrer les limites de l'imagination humaine. Julienne s'en rend-elle compte? Elle est obnubilée par des questions qui restent sans réponses. Ainsi, elle laisse libre cours à son imagination, comblant, ainsi, les silences, légitimant ses hypothèses. Parfois, la vérité peut dépasser l'imagination. Est-ce le cas?

Dans une lecture aisée, qui attise la curiosité du lecteur, nous entrons dans un monde où le devoir de mémoire semble s'imposer aux personnages. Chacun pense détenir la vérité. SA vérité. Encore faut-il avoir des preuves. Mais, l'imagination n'aime pas le vide et préfère le combler. En tant que journaliste, Julienne est débordante d'idées. Sont-elles les bonnes? Ses recherches la laissent sur sa faim. Alors, autant extrapoler. Surtout que les certitudes se bousculent et que les idées, innocemment, se partagent. Julienne pourra t-elle faire face aux conséquences de ses certitudes sur l'homme qu'elle interroge régulièrement? Qui est-il vraiment? Quel est son passé? Ce jeu du chat et de la souris pourrait mal finir et tout remettre à plat.
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M. Poyet a été mon enseignant quand j'étais étudiante voici plusieurs années ; j'ai eu la surprise de trouver l'un de ses romans dans mes suggestions de lecture, car nous avons tous deux écrits, manifestement, un récit qui aborde le thème des Gilets Jaunes. J'ai cependant préféré lire le dernier sorti. Il a été dévoré en deux soirées ; le rythme est fluide, l'intrigue bien menée et la psychologie des personnages très approfondie, quoique je sois restée avec quelques interrogations à la fin. Une mention spéciale pour le personnage principal, dont le narrateur nous ouvre habillement les tourments, tout en lui laissant sa part de mystère (et de ténèbres ?). Une belle découverte.
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Audacieux, original, documenté, bien écrit, voici quelques-unes des nombreuses qualités du dernier roman de Thierry Poyet, "Il faut tuer Wolfgang Müller".
Le lecteur est très vite entraîné dans le ballet des différents personnages, aussi différents les uns des autres, mais liés à jamais, par une destinée hors norme!
Ne cherchez pas la "normalité" dans ce roman. Mais, attendez -vous plutôt à un "coup de folie", à un besoin de vengeance irrépressible, ainsi qu' au rapprochement entre deux êtres, qui s'étaient toujours côtoyés sans vraiment se connaître. Et, quelle découverte!
S'il est des romans réussis, c'est bien le cas de celui-ci.

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Je me suis perdu et je me suis lassé par tout ces détails historiques, utiles je veux bien le croire au déroulé de l'histoire mais qui ne m'ont point convaincus. Je voyais une autre orientation au livre que celle ci, plus centrée sur la vie du meurtrier que sur celle du bourreau.
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