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EAN : 9782384419395
Editions Maïa (29/06/2023)
5/5   6 notes
Résumé :
Il y a les photographies d’une famille qu’un grand-père regarde avec nostalgie. Celles d’une amoureuse qui vient de rompre et pour qui l’image de l’amant perdu reste étrangement nécessaire. Celle, cachée au fond d’un portefeuille, d’un fils désespéré qui croise sa mère défunte dans le visage d’une inconnue. Il y a aussi les photographies qu’on expose dans une galerie, à la vue de tous, des portraits de gens à la rue, invisibles aux autres. Et puis celles du médecin,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
T. Poyet est familier des titres énigmatiques. Souvenez-vous de « Ce que Camus ne m'a pas appris » ou de « Il faut tuer Wolfgang Muller ». Mais où nous entraine-t-il cette fois-ci avec « Raconte-moi un mensonge » ? Laura, l'héroïne du roman, se ment lorsqu' elle quitte Laurent, un homme qui l'aime et qu'elle aime. Elle tait ensuite les vraies raisons de son installation dans un immeuble où habite le père de son amoureux. En toute confiance, ce vieux monsieur lui racontera sa vie et celle de son fils à partir de photos jaunies. Autant en écrire une histoire, n'est-ce pas, que Laura, professeure et écrivaine à ses heures, intitulera « Raconte-moi un mensonge », évidemment ! Dans quel imbroglio se trouve-t-elle plongée ensuite par manque de lucidité avec elle-même ! Voilà un roman qui passe de rebondissement en rebondissement, et nous dévoile la complexité de l'énigmatique Laura, chez qui l'on retrouve les interrogations des jeunes adultes d'aujourd'hui sur la bisexualité, l'amour, la maternité, la liberté dans le couple, la sincérité, sur ce que l'on se doit et ce que l'on doit aux autres. Un très beau portrait de femme, plein de compréhension pour les interrogations, choix hasardeux, incohérences qui font une vie. Portait qui n'éclipse en rien celui de G. Seux, le vieux monsieur, qui sait tout de la finitude et de la fragilité de notre condition humaine. Au fil des pages, se nouent, se dénouent, se renouent des couples de personnages : Laura et Laurent, comme deux facettes d'une même sensibilité, Laura et son amie Emma, le père de Laurent et celui de Laura. Un roman subtil dans sa construction, surprenant dans ses rebondissements, et ceci jusqu'à la fin. Mais aussi tout en vitalité, sensibilité, tendresse et humour…pour nos petites lâchetés et gros mensonges. A lire avec grand plaisir !


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Le quatrième ouvrage de Thierry Poyet (chroniqueur et critique ; maître de conférences HDR en littérature française à l'Université Clermont Auvergne), au titre à la fois impératif et programmatique - Raconte-moi un mensonge, est une histoire (au sens que lui confère l'étymologique grecque, à savoir «enquête») à la fois mémorielle, historique, et émotionnelle portant sur la duplicité, la difficulté de savoir où se niche la vérité, et notamment quand on est amoureux.

Dans cette fable romanesque et existentielle, Thierry Poyet aborde des questions à la fois sociologiques et philosophiques qui lui tiennent à coeur, comme l'identité des êtres, la quête des origines, la passion amoureuse, l'élucidation des soubassements de l'âme et de l'action humaines - sans oublier la mise en abyme de l'écriture au sein d'un roman portant entre autres sur la genèse d'un roman. À travers le portrait sensible et tourmenté de Laura Nivelles - une femme pétrie de contradictions, de doutes et d'angoisses, irriguée de fragilités et de failles, il peint la femme de trente ans des années 2020.

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Ce livre a été lu comme on feuillette un album photo avec nostalgie et curiosité, avec également cette impression de s'immiscer dans la vie d'une famille sans y être invité. Un quatrième roman prometteur.
Parce que là où les hommes s'égarent dans les émotions suite à une déception amoureuse, les femmes cherchent, fouillent, dissèquent pour comprendre. Et dans cette démarche, Laura entreprend un questionnement sans fin sur les raisons de cette rupture initiée par elle alors que Laurent lui apparaissait comme étant son plus grand amour.
Parce que la distante Laura se lie d'amitié avec son voisin, un vieux monsieur abandonné par ses fils, veuf. Les liens qui vont les unir sont des liens de famille presque filiaux. Mais que cache Laura derrière cette amitié et cette soudaine envie de tout connaître de la vie de famille de ce voisin ?
Parce que Thierry Poyet a l'art de raconter des histoires, des petits moments de vie. Grâce aux photos de famille soigneusement conservées, l'auteur égrène avec nostalgie, parfois amertume, toute une vie.
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Quel magnifique portrait d'une jeune femme de trente ans, Thierry Poyet nous offre
dans ce quatrième opus; portrait tout en délicatesse, "photographié" avec tendresse, pudeur et élégance!
Laura raconte avec une telle admiration, une telle sincérité et une telle abnégation, son
"amour fou" pour Laurent, que personne ne peut rester insensible à son histoire.
Et quel hommage à tous les "Georges Seux, ces gens de peu", trop souvent moqués,
ignorés, voire méprisés!
Un roman plein de surprises, de rebondissements et quelle chute!
Le Lecteur a juste envie de dire à l'Auteur: raconte-moi la suite...
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Le livre en trois points :

➡️ Un roman qui nous amène à voir les relations intergénérationnelles d'une autre façon.

➡️ L'histoire est plus complexe qu'elle peut y paraitre au premier abord.

➡️ C'est un roman qui peut se lire dans une bonne après-midi.

Lien : https://dyslectrice.fr/racon..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il y a des gens avec qui l'on passe une grande partie de sa vie et qui ne vous apportent rien. Qui ne vous éclairent pas, ne vous nourrissent pas, ne vous donnent pas d'élan. Encore heureux quand ils ne vous détruisent pas à petit feu en se suspendant à vos basques et en vous suçant le sang. Et puis il y a ceux que l'on croise, que l'on connaît à peine, qui vous disent un mot, vous accordent une minute, une demi-heure et change le cours de votre vie.
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Je n'ai vécu qu'avec moi-même – et mes deux filles... mais c'est une relation sans comparaison, forcément – et là je découvre le besoin urgent, oppressant de vivre avec toi.
Ton corps et ta pudeur, ta douceur et tes gestes, tes sourires et tes caresses m'offrent un autre monde. Tu es une rupture dans ma vie, une métamorphose, une promesse surtout. Tu me rends ma jeunesse non pas par ton âge mais parce que tu m'offres de vivre ce que j'attendais à dix-huit ans, et qui n'est jamais venu avant toi. Tu m'offres de recommencer là où tout s'est arrêté, dans ces années où l'amour rêvé n'a pas su advenir en réalité. Il m'a fallu trente années pour faire un premier pas... et encore tu avais largement entrouvert la porte.
Merci.
Je t'aime pour ce que tu es et tu seras, pour ce "nous" que tu rends possible, pour ce "moi" que tu changes dès que je te vois ou t'écris.
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Je sentais Laurent si éperdument amoureux de moi que je n’ai jamais conçu la crainte de ne pas profiter, et pour longtemps, de ce qu’il comptait m’apporter. Il m’a tant promis dès le premier jour. Ce qui m’a effrayée, jusqu’à me priver de sommeil et me faire pleurer chaque nuit, c’est de redouter de le perdre à trop m’angoisser. Et puis, je différais trop ce « oui » à la vie commune. Il me l’avait réclamée d’emblée. Très vite, Laurent a fini par m'apparaître plus juvénile que moi. Plus jeune d'âme. Plus pressé et plus insatiable. Plus absolu. Plus ravagé par la passion. Il a incarné la folie de l’amour. Il a laissé s’installer en lui une soif inextinguible de rupture totale avec son passé, compensée par la certitude de tant de possibles avec moi.
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Sur le cliché, on distingue mal sa mère qui le regarde, stupéfaite. L’enfant aura jeté un mot, un seul, distinctement articulé, pour une fois compréhensible. Elle l’a entendu. Elle n’a pas pu se tromper. La confusion est impossible. Il a crié « papa ». Elle le répétera souvent à Georges. L’homme au véhicule bleu n’est pas son père. Juste un voisin sympathique et souriant, jovial. C’est gênant. Et s’il avait entendu l’enfant ? Qu’est-ce que viendraient dire les commères ? L’enfant ne reconnaît donc pas son propre père. Il le prend pour un autre. Il dirait « papa » à n’importe qui. S’il suffit qu’un homme lui sourie ou s’intéresse à lui, même à coups de klaxon
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Lui, il a tout renversé, tout proposé, tout prétendu construire. Trop vite. Quand il s’en est rendu compte, quand il a réclamé une pause pour sauver notre amour, moi, trop usée en mon âme abîmée, j’ai décidé de rompre. Persuadée de ne pas abattre Laurent, le chêne devenu roseau à m’avoir aimée. Je n’avais rien compris.
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