Tatouages : Une histoire et des histoires

Au Maghreb, le tatouage ou wachma était avant tout un « identificateur social », et l’islam aurait assimilé cet élément ancien de la culture berbère. Certains ont avancé l’hypothèse d’une écriture berbère, mais il s’agirait plutôt d’une pratique d’ordre thérapeutique, rituelle et magique. Le khamsa, ou pentagramme (main de Fathma), est très répandue. Les djinns, chitanes, ou afrits, doivent être conjurés. Ecrire des signes sur la peau pouvait éloigner les revenants. Le tatouage protégeait en outre les jeunes filles aux différentes étapes de leur vie, et dans une moindre mesure les motifs peints au henné luttaient avec succès contre les influences néfastes. Cette vaccination magique éloignait la mort et la maladie dans le cas de la ayyassa, soit des signes tracés au henné, des scarifications et leur colorisation, sur le front, la joue et le menton. Il existe une analogie entre pratique du tatouage et guérison à travers les points d’acupuncture. 
[Marc Kober – Fleurs de peau – Wachma (le tatouage au Maghreb et dans le monde arabe)] 

Ce sont les armes à feu qui m’ont perdu […] Les lames vous obligent à affronter votre victime, mais l’arme à feu vous procure une telle distanciation ; elle rend la mort plus ordinaire, moins tragique. J’étais jeune à l’époque, je n’avais qu’une envie, servir mon clan, tuer ses ennemis. Peu importait l’endroit, nous les éliminions sans remords. […] L’ancien Japon avait disparu et ses codes d’honneur avec lui. Le sabre n’avait plus lieu d’exister. Et… 
[Jess Kaan – Encré en moi]