Vendu sur la couverture comme un roman "suspense", il est très long à démarrer. Les premières pages ressemblent à un journal, un compte-rendu d'activités dans lequel l'écrivain aurait injecté quelques ressentis ou sentiments. C'est plat, neutre, long et sans saveur... C'est la chronique d'un jeune homme jaloux et malheureux loin de sa jeune femme à qui il ne fait pas confiance, et totalement accaparé par son frère handicapé dont il doit s'occuper.
Et puis, alors qu'on ne s'y attendait quasiment plus -sauf à avoir lu la quatrième de couverture, ce que je déconseille, mais je dois dire que c'est ce qui ma fait tenir-, page 160, les prémices du suspense promis, avec confirmation qu'il est bien là, au rendez-vous... presque 40 pages plus loin. Ensuite, jusqu'à la fin, soit encore 150 pages, le roman tient enfin son rôle. D'où ma question : pourquoi écrire un roman de 350 pages alors que 200, allez, je vais être large, 250 pages auraient largement suffi ? C'est agaçant cette volonté de faire du volume. Imaginez ça en film, vous commencez par une heure de Derrick et finissez par trente minutes de Columbo, c'est rageant, parce qu'on se dit qu'on aurait pu voir une heure de Columbo seulement !
Bon, comparaison mise de côté, la fin du roman est très bien, vive, la machination se met en place, presqu'involontairement au départ, puis finalement inévitable. Tout les éléments s'emboîtent les uns dans les autres parfaitement et le doute est maintenu jusqu'au bout.
Pour résumer : un roman assez inégal, lent au début et sauvé par une fin intelligente et bien menée.
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