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Critique de ChatDuCheshire


Un premier roman très acceptable, sans plus. Avec les scories de l'ex étudiante en "creative writing" (des figures de style un peu foireuses) mais aussi son enthousiasme.
Mais j'attendais une belle description du New York artistique de la fin des années 70 et début des années 80, une période artistiquement extraordinaire pour cette ville. Et, comme avec le roman autrement plus ambitieux de Siri Hustvedt, "Tout ce que j'aimais", j'ai été déçue sur ce point. Je n'ai pas vécu là-bas à cette époque mais certains de mes amis se sont retrouvés au coeur de l'effervescence de cette époque, ont côtoyé Basquiat, joué au Mudd Club et à Max' Kansas City. Je cite ces trois "références" car ce sont les seules, en dehors des noms de quelques peintres, évoquées par l'auteure (qui réussit le prodige de ne même pas mentionner le CBGB, LE club alors fréquenté par la jeunesse branchée). Pour le reste pratiquement rien ne dépeint le New York - passablement cataclysmique - de cette période qui apparaît sous sa plume comme une sorte de représentation en carton-pâte de ce qu'il a dû réellement être à l'époque. Basquiat, le "nom" un peu trop "évident" associé au lieu en ce temps-là, est d'ailleurs convoqué dans la narration et l'auteure lui fait même jouer un rôle décisif (même si très bref), ce que j'ai trouvé à la fois un peu facile et abusif. Par ailleurs les anachronismes ne sont pas absents d'une histoire dont le ton hésite entre réalisme et fantastique à la Stephen King (la synesthésie de l'un des personnages apparaît comme une sorte de concentré de toutes les formes réellement existantes de ce trouble, semblant lui conférer des facultés paranormales). Ainsi l'une des héroïnes se demande, en 1980, si les VRP "existent encore"... Hum, sorry mais je crois que oui. Par ailleurs l'évacuation d'un squat d'artistes fait dire à l'un des personnages que celui-ci sera transformé en galerie chic. La gentrification finira effectivement par avoir raison de cette effervescence artistique crasseuse de l'époque. Mais était-ce déjà clairement perceptible au début de l'année 1980 ? J'en doute sérieusement. Bref : distrayant mais certainement pas transcendant...
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