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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après le Château des Millions d'années, Stéphane Przybylski poursuit chez le Bélial' sa tétralogie des Origines autour de la Deuxième Guerre mondiale. le deuxième tome, le Marteau de Thor, reprend la quête de Friedrich Saxhaüser dans les tout premiers jours de ce conflit mondial.

Pour partir directement dans le style, à l'image de son premier tome, Stéphane Przybylski fuit comme la peste la narration linéaire. Il est très simple de se perdre en ce début de volume : l'action reprend tambour battant à l'instant même où elle s'était interrompue à la fin du premier opus ; la technique de multiplier les scènes en des lieux et des périodes parfois très éloignés se perpétue et s'accélère même ; enfin, les changements d'une période à une autre nous font découvrir tout une flopée de personnages nouveaux. Pour mieux se repérer, il faut continuellement scruter les indications de temps et de lieu ouvrant chaque paragraphe, et surtout se dire que tout saut en avant dans le temps nous pose de nouvelles questions, dont les réponses sont explicitées dans les paragraphes suivants par des sauts en arrière. Cette gymnastique sert à justifier et expliquer les nouveautés introduites au fur et à mesure dans l'intrigue. Elle montre surtout combien l'auteur compte prendre son lecteur pour quelqu'un d'intelligent, c'est toujours plaisant de lire dans ce contexte.
Ainsi, l'Opération Mjöllnir, qui au coeur de ce volume, prend surtout place dans le contexte troublé du tout début de la Deuxième Guerre mondiale, de septembre à novembre 1939. Mais, pour placer cette action stratégique dans un cadre plus large et pour expliquer les motivations des différents personnages, nous avons droit à des incursions en 1918, 1921, 1924, 1937, etc. jusqu'à même 1946 : nous sommes moins, comme dans le premier tome, dans un développement sur la montée du régime nazi que dans un développement des personnages en marge du lancement du conflit mondialisé. Et c'est dans ce contexte que la galerie de personnages se densifie franchement : Friedrich n'est plus forcément le seul antagoniste, mais fait des incursions dans les péripéties des autres. Une équipe d'intervention nazie est dépêchée en Angleterre pour récupérer ce qu'a découvert Saxhaüser en Irak et qui a été récupéré par les Britanniques, mais évidemment même au sein des espions allemands, une lutte interne s'organise entre les SS d'Himmler et l'Abwehr de l'amiral Canaris, chacun cherchant à être toujours plus proche du pouvoir central hitlérien.
Stéphane Przybylski fait toujours preuve d'une extrême érudition sur cette période de la Deuxième Guerre mondiale, sur ce qui l'a suscité et sur le fonctionnement des institutions de l'époque (les annexes finales sont particulièrement parlantes). Pour autant, il n'en fait pas du tout un cours d'Histoire et les met véritablement au service de l'action car, dans ce tome, les péripéties s'enchaînent à une vitesse folle au point de perdre une quantité non négligeable de personnages touchants. Face cette myriade de destins brisés par le lancement de la Deuxième Guerre mondiale (les premiers combats en Pologne se font discrets ici, contrairement aux jeux d'espions qui sont à l'oeuvre), l'élément extraterrestre n'est pas à négliger, même s'ils n'interviennent que sporadiquement et parfois de façon très sibylline ; pour autant, ils peuvent bien vite apparaître comme des personnages destinés à exprimer une pensée qui se placerait un peu au-dessus de la nasse, par-delà le panier de crabes qu'est le milieu du XXe siècle, peut-être est-ce parmi eux qu'il faut se placer pour en apprendre le plus sur notre façon de raisonner...

En somme, le Marteau de Thor est un deuxième roman foisonnant de bonnes idées, qui ne lésine pas sur l'action et qui développe une sacrée galerie de personnages, ce n'est rien de moins qu'un de coup de coeur supplémentaire pour la narration produite par Stéphane Przybylski, ce qui justifie pleinement d'attaquer dès que possible les tomes 3 et 4 de cette saga.

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Salut les Babélionautes
Il m'a fallut digérer cette lecture avant de pouvoir donner un avis, vous vous demandez pourquoi?
Par ce que Stéphane Przybylski utilise une curieuse façon pour raconter ce qu'il a imaginé.
Si vous voulez le lire il faudra vous accrochez, car le récit fait des bonds entre le passé, le présent et le futur sans vous avertir (a part les dates en début de paragraphe).
Mais ne vous y trompez pas, ça vaut largement le détour, car même si l'époque ou se situe l'action est le deuxième conflit Mondial, Stéphane Przybylski y entremêle savamment de la Science Fiction.
Je ne suis pas tout a fait d'accord avec l'avis donné par Apophis sur ce deuxième tome, certes il y a du sexe mais pas plus que dans beaucoup d'autres, le découpage en micro-paragraphes ajoute une dimension temporelle car c'est quand les personnages sont en situation de Stress que leur esprit s'échappe dans leur souvenirs pour mieux comprendre ce qui les y a menés.
je vais faire une pause avant d'entamer le tome trois ;) :)
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Ce deuxième tome est pour moi encore plus palpitant que le premier : un rythme bien soutenu, et l'apparition de personnages hauts en couleurs côté allemand comme côté anglais. Les rivalités entre les différents services secrets sont bien rendus, en particulier la rivalité historique entre l'amiral Canaris et Heydrich. J'ai retrouvé l'ambiance des romans d'espionnage période seconde guerre mondiale que je lisais il y a 15-20 ans. Il ne manque plus que un peu de Enigma (ça pourrait venir) et l'intervention de Sorge et/ou Cicéron et on aura tous les éléments classiques de la période.

Le déroulement des évènements est plus fluide, les changements temporels me semblent plus logiques que dans le premier tome. L'écriture reste très agréable comme dans le premier tome, tout cela se lit très bien et vite. Les deux grosses scènes d'action sont très bien faites, avec une sorte de chaos côté anglais quand les agents nazis semblent assez bien maîtriser la situation.

Les personnages sont plus nombreux, et les personnages principaux comme secondaires montrent plus de consistance que dans le premier tome (Schmund par exemple me semblait un peu trop en décalage avec son époque). Mention spéciale à Maud Alten dont j'apprécie beaucoup le personnage, et au fonctionnement particulier du trio Alten/Saxhauer/Erchingen

L'ajout de plusieurs annexes est très bien vu car je plaignais le lecteur néophyte de la période à la lecture du premier tome. Ce roman est bien documenté et arrive à insérer de manière indolore les événements inexpliqués dans la trame générale de l'époque, en donnant des pistes d'explications à ce qu'il va se passer ensuite : on voit déjà poindre le début du projet Manhattan et un filigrane de guerre froide au travers des aventures de l'"homme à la cigarette" de service.

Une digne suite au Château des millions d'années. J'ai encore plus aimé, et j'attends avec impatience le prochain tome de cette saga décidément faite pour me combler.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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On reprend le récit là où on l'avait laissé à la fin du premier tome, enfin presque, puisque l'auteur continue à utiliser les analepses, donnant à la chronologie des événements un aspect des plus éclatés.
La surabondance de cette figure de style permet de mieux appréhender les personnages et surtout de se replacer dans le contexte historique. Car même si nous avons ici un récit de science-fiction, mêlant espionnage et thriller, il s'intègre parfaitement à notre Histoire et l'auteur montre encore une fois sa connaissance du sujet.
En vérité dans ce second tome l'intrigue n'avance pas beaucoup. On rencontre avant tout de nouveaux protagonistes, les différentes parties prenantes se révèlent et le personnage principal, quant à lui, est relégué au second plan. Pourtant, grâce à la chronologie éclatée de son intrigue, l'auteur réussit à faire montrer le suspens, à rendre son récit d'espionnage palpitant et à nous en révéler suffisamment, pour nous donner l'envie de sauter sur la suite.
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Deuxième tome de ce magnifique cycle (pour l'instant !).
Toutes les qualités du premier tome sont de nouveaux convoquées pour cet opus.
Une grande maîtrise du découpage et du travail sur les personnages.
Un vrai travail d'historien pour nous plonger dans les événements du début de la deuxième guerre mondiale.
Une écriture précise et efficace.
Que du bonheur et une grande envie de poursuivre le cycle.
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Stéphane Przybylski ne laisse pas de répit à ses lecteurs. Il n'hésite pas à malmener ses personnages, les nuance à tel point qu'il est difficile de prendre parti pour les bons ou de savoir qui sont réellement les mauvais. La complexité des personnages est d'ailleurs l'autre grande force du roman avec cette narration hachée. Et même s'il lui arrive de pêcher par excès de zèle avec ce dernier aspect, le Marteau de Thor est tout aussi convaincant que le Château des millions d'années.
L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Après avoir lu le tome 1 assez rapidement, je n'avais qu'une envie, me plonger dans la suite, ce qui n'a pas traîné.
La structure qui ne cesse d'alterner les époques et les personnages m'a moins gênée que dans le premier tome, je m'y étais habituée et j'ai très vite retrouvé les personnages que j'appréciais, dans la suite de leurs aventures.
J'ai été surprise par certains événements, que je n'avais pas vus venir, et qui prouvent le talent de l'auteur.
Au niveau de l'histoire, elle est dans la continuité du tome 1, et la fin laisse présager de nouveaux événements.
A la fin de ma lecture, je n'avais qu'une hâte, poursuivre par le tome 3.
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Comme ce livre est une suite, il est difficile de vous en parler sans spoiler le récit et en particulier la fin du premier volet. Ce que je peux dire, c'est que le premier roman s'est terminé en plein suspens, et l'on ne s'est pas vraiment ce qu'il est advenu de Friedrich Saxhäuser, notre (anti)héros et de Joachim Schmundt.

On ne va pas d'ailleurs les retrouver tout de suite, ni tant que ça. Ce qu'il faut savoir, c'est que ces deux hommes, aussi bien l'espion que l'archéologue, doutent de plus en plus de leur place au sein du IIIème Reich. En effet, contrairement à ce que l'on peut penser, tous les Allemands n'étaient pas des Nazis, et parmi l'armée allemande, et même chez les SS, tous n'étaient pas complètement attachés à l'idéologie prônée par les têtes gouvernantes. Et cela, l'auteur nous le démontre de façon très pertinente avec cette immersion au sein du régime nazi, il nous montre même les conflits internes qui pouvaient avoir lieu entre différentes sections qui composaient la hiérarchie du IIIème Reich, chaque institution défendant sa paroisse.

Toutefois, dans ce roman, l'on va s'éloigner un peu de l'Allemagne. Dans le premier tome, l'essentiel de l'histoire s'était déroulé en Allemagne, en Irak et en Italie. désormais, on change de décor. Madère, Espagne, Grande-Bretagne, États-Unis... Stéphane Przybylski ne cesse de nous faire voyager tout en nous montrant les points de vue de chaque camp, chacun d'entre eux étant persuadé agir bien.

Il faut dire qu'il utilise une plume très adroite pour illustrer son récit, ce qui pourra s'avérer confusant pour certains, puisqu'il n'hésite pas à voyager dans le temps. L'auteur ne respecte pas l'ordre chronologique. Tout d'un coup, vous êtes le 14 octobre 1939, vous suivez des personnages et puis le chapitre d'après, vous revenez en arrière pour comprendre comment on en est arrivé là. D'ailleurs, chaque personnage a un background peaufiné et dès qu'un personnage important apparaît dans l'intrigue, l'auteur se charge de nous faire connaître son parcours (ce qui gênera peut-être certains lecteurs puisque cela ralentit le rythme de l'intrigue) Il faut le dire, tout ça est dirigé avec une main de maître, de manière très intelligente, sans jamais prendre vraiment parti pour l'un ou pour l'autre, le narrateur semblant relativement neutre, se contentant de raconter une histoire. L'effet de style est réussi. le rythme alterne suivant les chapitres. L'action n'est pas toujours au rendez-vous, mais quand elle l'est, elle est prenante. Plus que dans un roman de guerre, on est vraiment dans un roman d'espionnage, mais pas façon James Bond, vraiment quelque chose de très réaliste et de très documenté, s'articulant autour d'un contexte historique totalement maîtrisé par l'auteur, ce qui a dû exiger de sa part un travail de recherche colossal.
Néanmoins, je vais émettre un petit bémol, il n'est pas question uniquement d'espionnage, d'action et de manipulation dans ce roman, il est aussi question d'aventure et d'ésotérisme, c'est d'ailleurs ce qui m'a attiré en premier lieu quand j'ai choisi de lire le premier roman. Il dégageait un petit côté Indiana Jones.

Il y a également une partie ufologique très intéressante mais qui est évoquée à de rares moments du récit, ce fil rouge étant pourtant celui qui tient en haleine aussi bien le lecteur que les personnages principaux. Mais, j'ai été frustré, après deux tomes, j'en attendais un peu plus de ce côté-là, et j'espère que je serais servi pour le troisième volet.
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