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Critique de hellrick


Ecrit en 1958, ce roman très complexe renoue avec les puzzles insolvables qui rendirent célèbre le duo de cousins. L'intrigue se situe majoritairement durant la période de Noel 1929 mais comprend également un prologue en 1905 et un épilogue en 1958, année où Ellery Queen finit par résoudre le mystère, trente ans après les faits. Comme dans les premiers romans du duo, le lecteur est « défié » à quelques chapitres de la fin : il possède tous les éléments nécessaires pour résoudre le mystère et désigner le coupable et sa méthode. Gageons qu'aucun lecteur n'y parviendra pas tant le puzzle est opaque et retors.
L'intrigue, elle, propose un traditionnel crime de Noel puisque quelques quidams, rassemblés pour les fêtes de fin d'année dans une maison isolée, reçoivent d'étranges « cadeaux » chaque matin. Ellery Queen fait partie des invités et soupçonne rapidement que le jeu n'est pas aussi innocent qu'il y parait. En effet, rapidement, des menaces apparaissent : des petits mots et des objets semblent de plus en plus annoncer une (ou plusieurs) morts violentes. La situation s'envenime lorsqu'un corps est découvert sans que l'on puisse établir son identité. Qui est l'orchestrateur de ce jeu sinistre ?
Le roman ne se veut certainement pas réaliste, nous sommes dans le pur « jeu cérébral » et, par conséquent, la solution, certes bien pensée, parait complètement invraisemblable, tout comme les réactions de certains protagonistes. le propos n'est pas là évidemment mais Ellery Queen repousse sans doute un peu trop les limites du crédible pour les adeptes des whodunit impeccablement charpentés. Entre machination élaborée et plan délirant la frontière se montre souvent mince bien que les cousins n'aient jamais hésité à aller très loin dans la complexité. En témoigne LE ROI EST MORT, LE MYSTERE EGYPTIEN ou UN BEL ENDROIT PRIVE et son obsession du chiffre 9 que l'on peut rapprocher de la fascination pour le 12 ici présente. L'intrigue rappelle aussi DIX PETITS NEGRES, associé à une bonne dose du NOEL D'HERCULE POIROT. Ce n'est donc pas le plus original ni le plus convaincant des bouquins de Queen. Cependant, le côté huis-clos, cosy mystery en période de Noël reste agréable : il s'agit presque d'une figure imposée pour les auteurs de romans policiers et l'ambiance est ici réussie. On apprécie le climat feutré et, pour un peu, on entendrait tomber les flocons ou crépiter les buches dans la cheminée. Ne manque qu'un grog et une playlist plein de clochettes et de merry christmas.
En dépit du côté irréaliste du roman (difficile d'imaginer un criminel élaborer un plan d'une telle complexité et « oublier » de prêter attention aux éléments qui permettront à Ellery de l'identifier), le tout reste une lecture plaisante et divertissante. S'il ne peut rivaliser avec les meilleures réussites de son/ses auteur(s), LE MOT DE LA FIN se déguste agréablement au coin du feu ou sur un transat au soleil.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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