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Critique de PrettyYoungCat


La sombre plongée dans l'enfance martyre n'est pas une première pour Yann Queffélec... Avec Noir animal ou la menace, il est (aussi) question d'un enfant mal-aimé, de violence et même de persécutions.

Charlie est un enfant de dix ans, noir, orphelin, dont personne n'a jamais voulu. Il est adopté par une famille de Blancs qui déjà ont un fils naturel de 18 ans, Eric, qui est... skinhead.

L'idée en soi est assez tordue il faut le reconnaitre. Mais la question du racisme étant pour moi une corde sensible et Yann Queffélec étant à mes yeux un auteur qui avait su traiter avec talent le malheur d'un pauvre gosse dans Les noces barbares, je me suis donc malgré tout laissée tentée par cette lecture.

D'abord, j'ai été surprise par l'écriture hachée, décousue et crue qui m'a beaucoup déplu.
Quant à l'histoire, j'ai ressenti un certain malaise. Entre ces parents adoptifs qui détournent le regard du calvaire vécu par le pauvre Charlie, traité qu'il est par ces ersatz de père et mère de cochon menteur et menacé d'être renvoyé à l'orphelinat - après tout il est à l'essai - . Et son "frère" néo-nazi débordant de haine et de méchanceté pure qui l'accable quotidiennement d'injures racistes et de menaces - tantôt verbales, tantôt physiques comme la fois où il le ligote sur des rails alors que le train se pointe 5 minutes plus tard -, tout nous est glauque et détestable.
Quant à Charlie lui-même, on ne peut bien sûr que le plaindre de par l'acharnement qu'il subit, mais il n'est pas rendu attachant pour autant; ne rêvant (à dix ans je le rappelle) que de soupeser des "mamelles" (oui il est bien question de seins d'une femme)...
La fin tourne en eau de boudin assez invraisemblable (ou elle m'a totalement échappée).

Une lecture finalement assez malsaine à la perversité qui m'a semblé gratuite (j'ai un détecteur assez sensible à tout ça) et qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, sinon celui d'un livre que je n'ai pas aimé.
Deux étoiles bien payées donc.
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