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Critique de jfponge


Vous souvenez-vous de Cosette et des Thénardier, dans "Les Misérables" ? Yann Queffélec a plagié Victor Hugo (mais depuis le temps il y a prescription) en transformant Cosette en Charlie, un merveilleux petit enfant noir, orphelin comme elle, placé dans une famille d'accueil composée de deux grotesques (Mado, Monsieur Bob) affublés d'un fils skinhead prénommé Érik (avec un k, ça fait plus germanique). Évidemment, Charlie est mis à la portion congrue et ne mange pas à sa faim tous les jours, et le peu d'argent de poche qu'il parvient à gagner en aidant une vieille dame lui est confisqué manu militari par le fiston "casseur de bougnoules". À la fin de l'histoire Charlie meurt dans la cave des Thénardier (pardon, des "sacs", comme il les appelle) d'une balle de Luger dans le foie, et Érik, l'auteur du crime, est innocenté. Je veux bien croire en l'antiracisme de Yann Queffélec, mais trop c'est trop. Cela me fait penser à ces romans et ces films soi-disant antimilitaristes, qui se complaisent à décrire les horreurs de la guerre avec force détails bien saignants. Antiraciste, Yann Queffélec ? Je n'y crois pas une seconde, et puis en si peu de pages on n'a guère le temps de s'appesantir sur un sujet aussi complexe, alors il faut y aller à la louche pour plaire au lecteur pressé, avide de bons sentiments. Rassurez-vous, messieurs-dames, vous ne ressemblez pas aux Thénardier, alors ne vous faites aucun souci, vous irez droit au paradis. Voilà le message que je reçois à la lecture de ce petit, tout petit roman. C'est un peu mince, non ? Alors, dans la famille Queffélec, choisissez plutôt le père, ça c'est de la littérature...
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