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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lucien est allongé, à l'hôpital semble-t-il, son corps fourmille et lui interdit de se lever. Une voix dans sa tête lui dit de traverser le mur face à lui pour aller à la recherche de son précipice. A sa suite on embarque sur une jolie phrase : «Aussi loin que tes rêves te porteront…» !

Le voyage le malmène et nous malmène à notre tour. Il le débarque au pays des lettres et des alphabets, de toutes casses et toutes fontes, de rêves en cauchemars jusqu'aux confins de ses souvenirs !

Etrange et troublante lecture, imaginative et poétique ! Il faut se laisser porter par les mots, les flots, les réminiscences de Lucien sans chercher à comprendre. Petit à petit la compréhension nous envahit et la tristesse en bagage ! le pouvoir des mots !

Challenge RIQUIQUI 2021
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J'ai apprécié ce livre, qui montre une originalité de thème et de ton, et une grande inventivité dans l'expression. Toutefois, je n'ai pas réellement accroché et suis restée trop à l'extérieur, comme spectatrice de la narration, qui se déroulait sous mes yeux de lectrice.

Un jeune garçon, Lucien, végète dans sa chambre d'hôpital, aux murs trop blancs, et commence à envisager de ralentir les battements de son coeur pour en finir, mais une mystérieuse voix l'encourage à traverser les murs et à rejoindre son précipice intérieur. Après diverses péripéties dans son évasion, au saut de la barque-phrase qui l'a amené à bon port, Lucien rejoint un fabuleux endroit, une rue aux maisons colorées, au tarmac qui se soulève tel une couverture pour dormir confortablement dessous, une fête foraine derrière un mur végétal, animée d'une grande roue... Une belle jeune fille, Chloé, apparaît et devient son guide, puis disparaît tout aussi mystérieusement.

Dans cette quête intérieure, Lucien rencontre différents personnages, ou êtres : Robert, le rat arc-en-ciel, Olmi la fourmi travailleuse sur les docks (il ne faut pas lui en promettre), Omega le O grec qui cherche un travail fixe, le z minuscule qui atterrit sur son doigt, tout un monde fantaisiste et poétique qui a l'art de lui raconter de belles histoires... qui peut-être viennent de sa propre imagination. Les ennemis ou dangers ne manquent pas non plus, de même que les tempêtes, le désert, et Lucien doit parfois aller jusqu'au bout de ses forces pour continuer son périple, et savoir, peut-être, ce qu'il est venu chercher. Par exemple : qui sont ces deux visages sur la grande roue ? Pourquoi cette expression qui revient dans sa chanson des rues telle un refrain discordant, "Arbeit macht frei", le fait-elle grincer des dents ? de quoi devrait-il se souvenir ? Que préfère-t-il oublier ? C'est à coup sûr transformé que Lucien reviendra de son décor personnel...

Le récit nous entraîne dans une folle sarabande de mots et d'idées, et laisse voir une passion immodérée pour les mots, leur sens, pour les petites chevilles ouvrières de la littérature ; ce roman est un manifeste original, une déclaration d'amour, à la langue et à ses possibilités. J'ai souvent pensé à Boris Vian, voire à Erik Orsenna dans La Grammaire est une chanson douce. Et pourtant, je n'ai pas suivi la fougue de ce roman comme je l'aurais souhaité, je suis restée derrière, poussive et tirant la langue. En partie j'ai regretté de trouver dans le livre des coquilles qui à mon sens étaient évitables, cela m'a ennuyée. Peut-être aussi qu'aujourd'hui j'aime plus les livres qui parlent des autres que de soi. C'est en grande partie une question personnelle qui ne préjuge pas de la qualité du roman, que les lecteurs pourront apprécier pour sa verve.

Je remercie l'auteur pour sa confiance et sa proposition de me faire découvrir ce roman.
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« - Qui es-tu vraiment ? - Celle qui te maintient en vie. Ta petite voix intérieure. Celle qui te permet de te faire jaillir l'étincelle. Ton instinct, si tu préfères. D'autres préfères m'appeler l'inconscient ou le subconscient. Enfin, appelle-moi comme tu veux. Je ne me vexerai pas. Et sois tranquille, mon garçon, quand tu auras franchi l'un de ces murs, je partirai. »

Le petit Lucien est entre ces murs. Des murs blancs pas très accueillant. D'autant plus que Lucien a en horreur ce blanc !Couché dans son lit, Lucien à froid et ses membres douloureux ne lui répondent pas toujours. Mais de son esprit vif, des voix résonnent en lui. Entre son instinct et la voix de la raison, le petit garçon va alors vers son chemin intérieur. Un bien étrange cheminement qui le mènera d'un point A à la lettre z...

Vous ne comprenez pas tout ? C'est normal ! Ce récit est comme un puzzle qui ne se rassemble qu'à la fin. Un conseil ? Ne réfléchissez pas trop à votre lecture et laissez vous porter par le fil de pensée de notre personnage. Comme on dit : tout vient à point à qui sait attendre. Laissez aller votre imagination, nous naviguons dans l'esprit du personnage. L'introspection prend ici tout son sens et la plume de l'auteur est travaillée subtilement.
Mes chères lectrices et chers lecteurs, si vous aimez l'interprétation, ce livre est aussi abstrait qu'intellectuel. Il mériterait une deuxième lecture pour lui donner une tout autre saveur après les révélations au dénouement. C'est à coup sûr une lecture peu ordinaire ! Si votre curiosité est titillée, c'est peut-être l'occasion pour vous de découvrir ce qui se cache derrière tant de mystères 😉
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J'aime beaucoup le style d'écriture de l'auteur.
Cependant étant assez Terre à terre j'ai mis un peu de temps à entrer dans l'univers de Lucien.
J'essayais sans cesse de trouver un parallèle avec la réalité.
Mais une fois que je me suis laissée aller, j'ai adoré !

Je vous le conseille vivement !
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Laurent Quenneville nous emmène loin, très loin dans son univers poétique et fantaisiste. L'Oméga et les revendications des Fourmies en sont de bons exemples. le questionnement sur la langue rythme son texte sans faire oublier le personnage central de Lucien que l'on suit dans sa quête. Un roman riche à lire et à relire.
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