AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,49

sur 43 notes
5
3 avis
4
4 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'attendais beaucoup de ce livre et je suis un peu déçue de ma lecture. Mitigée. Possédant le tome 2, je poursuivrai ma lecture, mais s'il est de la même trempe que le premier, je passerai mon tour pour les numéros 3 et 4...

Non pas que le livre soit une daube, n'allons pas aussi loin, mais il me reste un goût d'inachevé.

La préface disait "l'auteur ne s'embarrasse pas de fioritures et nous plonge directement dans l'action sur un rythme trépidant". Mouais... nous ne devons pas avoir la même définition de "trépidant".

Le début commence en 1381 avec un homme qui fait le récit de cette histoire et cela commence avec deux loups, dont un est pris dans un piège. Ensuite, nous passons au récit des exactions commises par un loup à deux pattes, mieux connu sous le nom de "Homme".

Nous reverrons ce petit récit avec les deux loups à la fin du livre, sans que, durant tout le récit, nous n'entendions parler du canis lupus ! Déjà, je me suis demandée ce que ce morceau faisait là et quel rapport il pouvait avoir avec l'histoire. Me le demande toujours... réponses dans le 2 ?

Enfin, passons sur cette petite question et lisons l'histoire qui commence en 1345 et où nous faisons la connaissance de Bertrand Brachet de Born, jeune écuyer au service de son baron, le seigneur de Beynac, qui l'a élevé. Ça chauffe pour son matricule, au Bertrand, parce qu'il est accusé d'un meurtre. C'est alors que Bertrand se souvient de la curieuse aventure qui lui est arrivée il y a peu...

S'ensuivra une enquête pour l'innocenter, des morts suspectes, une quête de la part de Bertrand pour trouver la femme "de ses rêves" (ceux qui ont lu comprendront), des bâtons dans les roues à chaque fois qu'il pensera savoir à qui appartient le blason de la Belle et un voyage en Orient à la poursuite d'un fabuleux trésor. Une quête !

Et je me plains avec un tel programme ? Oui parce que le rythme est assez lent, bien qu'il soit agrémenté par des batailles en "live" et des récits de batailles (notamment du temps de la prise de Saint Jean d'Acre), ce qui a eu tendance à alourdir le récit.

Les personnages sont bien campés, réalistes, Bertrand peut être parfois neuneu mais il est d'agréable compagnie, surtout pour une bonne qu'il aurait aimé lutiner, paillarder, tout en lui mignardant les mamelles...

Bertrand sortira effectivement son braquemart, mais ce sera en fait celui qui désigne une épée courte à deux tranchants plutôt que l'autre, qui se trouve dans son pantalon. Bien que... Parfois, la quête devient quê-quête.

L'avantage de l'auteur c'est qu'il n'a pas écrit en langage moderne : son livre est truffé de langage d'époque, le lexique final étant souvent sollicité lors de la lecture (retardant une fois de plus l'action).

Pour ce qui est de l'Histoire, on en mange ! L'auteur s'est bien documenté sur l'époque, la région, les guerres que se livraient les Français et les Anglais, sans oublier la manière dont ces gens vivaient à l'époque. Là, rien à redire.

Alors, c'est quoi que je lui reproche ? Juste un peu lent dans l'aventure, on ne sait pas trop où cela va nous mener et vu que les quatrièmes de couverture sont trop bavards, j'ai eu la surprise gâchée pour un personnage.

Un complot, il doit y avoir, il est encore latent et à mon avis, ça traîne un peu trop. Voudrait-on nous vendre 4 livres au lieu de 3 ?

Autre reproche, se sont ces espèces de cliffhangers de fin de chapitre. Ils sont à mourir de rire et ils enlèvent tout les frissons du suspense, à croire que l'on se trouve dans un soap de basse catégorie.

Voici un exemple : "Les cavaliers de l'Apocalypse. Il en manquait un : le dernier, le quatrième". Pfff, c'est lourdingue.

Hé, oh, on n'est pas dans un dessin animé où il faut accrocher le gosse !

Ah oui, il y a un personnage qui m'a exaspéré à fond la caisse et je lui aurait bien collé ma main dans la figure et mon pied dans les fesses. Tudieu, Bertrand, serais-tu aveugle ?? T'as pas encore compris qu'il est responsable d'une partie de tes maux, ce con ?

Au final, une lecture intéressante mais manquant de sel et de rythme. A vérifier si cela se reproduit dans le tome 2.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
Commenter  J’apprécie          2115
Hugues de Queyssac nous entraine au milieu du 14e siècle en Aquitaine, là où débuta cette guerre qui devait durer plus de cent ans. La vie y est rude mais les occasions d'en profiter demeurent nombreuses. Les personnages ne s'en privent d'ailleurs pas. Amateurs de vins et de bonne chère (voire, pour certains, de bonnes chairs), Queyssac nous décrit des personnages sensuels. Brachet de Born, écuyer d'un droit seigneur du Périgord, se retrouve entraîné à ses dépends dans une suite de péripéties. On l'accuse d'abord d'un crime horrible, avant de l'obliger à partir pour l'Orient et ses terres dangereuses pour un Chrétien. En parallèle, il ne cesse de rechercher Ysabeau de Guérande, l'amour de sa vie qui lui reste disparue.

Avant d'en dire davantage, il me faut saluer le fabuleux travail sur le langage réalisé par Hugues de Queyssac. Toute l'originalité de ce livre, son charme aussi, vient du fait que l'auteur a su suffisamment s'imprégner de vieux termes, d'anciennes tournures de phrases héritées du vieux-français, pour arriver à en faire un usage fluide, léger. C'est ainsi une ambiance toute entière qui est créé par ce langage, ces vieux mots qui croquent sous la langue. Il y a presque de l'exotisme à redécouvrir ainsi sa propre langue natale.
Mais, me direz-vous, l'action du roman se passe en Périgord, terres où l'on ne parlait alors pas à cette époque le vieux français, mais une toute autre langue, la langue d'oc, ou vieil occitan ! Et bien oui, et l'auteur en a tenu compte ! Et c'est là tout le génie de Queyssac d'avoir mélangé à ce français vieilli des termes, mots, expressions, sonorités occitanes. Une sorte d'occitan francisé, des mots qu'on retrouve d'ailleurs parfois encore en usage aujourd'hui, dans les bouches des vieilles gens du Sud-Ouest. Ce mélange, toujours fluide, est presque oeuvre de poésie.
(L'autre bonne idée, c'est d'avoir mis en fin d'ouvrage un lexique qui vient nous éclairer lorsque le sens d'un de ces mots nous est confus. Ce lexique propose en plus quelques renseignements de type encyclopédiques qui raviront les amateurs d'histoire médiévale.)

Là où Hugues de Queyssac est une nouvelle fois fidèle à cet esprit médieval occitan, c'est dans le thème du roman. L'Europe des poètes est née occitane, avec cette dynamique introduite par les "trobadors", troubadours porteurs de mots et d'érotisme. C'est eux qui ont introduit en Occident une nouvelle vision de l'amour, une sorte d'invention de l'amour-passion en somme, mais aussi et pour la première fois une mise en avant de amour hétérosexuel (puisque les récits d'avant les troubadours racontaient davantage les quêtes entre chevaliers que les liaisons hommes-femmes). Bref, ce nouvel amour courtois avait des codes, notamment le fait de chanter les louanges d'une femme inaccessible parce que supérieure (en noblesse, en vertu, etc). Dans La Danse du loup, Queyssac reprend ces codes en faisant partir Brachet de Born à la recherche éperdue d'une belle qu'il n'a vu qu'en songe, et qu'il chante pourtant en vers plus ou moins maladroits. La référence aux troubadours est omniprésente, notamment à travers l'évocation d'un ancêtre de notre écuyer Born, un valeureux guerrier-poète.

Une critique toutefois : à ces vieilles tournures de phrases et cette thématique courtoise, Queyssac a voulu méler quelques codes d'écriture davantage modernes, hérités du thriller. On a donc des chapitres qui finissent par des cliffhangers, fin ouverte pour créer des effets de suspense. J'ai l'impression que l'auteur était bien moins à l'aise avec cette façon de faire. Ce style pas toujours maitrisé paraît parfois artificiel. Comme si Queyssac avait hésité entre l'épopée historique et le thriller, et qu'au final il n'avait pas choisi, mélant les deux dans un mescladis pas toujours adroit.

Enfin bon… Je viens d'acheter le deuxième tome. Preuve s'il en est que cette histoire m'a convaincu !
Lien : http://motsdepasse.org
Commenter  J’apprécie          30
Un roman bien écrit et assez captivant pour plonger au coeur des croisades médiévales, entre histoires d'amour, crime odieux et combats chevaleresques. Pas mal sans être pour autant haletant.

L'écuyer Bertrand Brachet de Born se retrouve au coeur d'une histoire incroyable. Tandis que la grande Histoire le plonge au coeur des affrontements entre la France et les godons anglais, tandis qu'il s'embarque sur un navire en quête d'un trésor mystérieux perdu sur l'île de Chypre, lui ne rêve que d'une chose. Retrouver la belle Isabeau de Guérande, une femme dont il ne sait même pas si elle existe puisqu'il l'a vue en rêve ! Mais une femme qu'il aime éperdument.
Et pourtant, il devrait faire attention à sa vie car on l'accuse du crime odieux d'un valeureux chevalier. Peut-être que tout est lié...

Une chronique plus détaillée sur mon blog.
Lien : https://leblogdebibliovora.o..
Commenter  J’apprécie          20
Avec ce premier tome de la tétralogie l'auteur nous entraîne en Aquitaine dans les pas de Brachet de Born, un écuyer qui se voit accuser d'un crime horrible qui l'oblige à s'exiler en Orient et se retrouvé entraîné dans une suite de péripéties.

La toile de fond est brossée puisque l'on n'est pas en terrain inconnu mais en pays d'Oc en pleine guerre de cent ans. Un univers moyenâgeux riche dans lequel nous entraîne l'auteur en employant d'anciennes tournures de phrases du vieux français. Malgré l'emploi de ces vieux mots, qui font toute l'ambiance du récit, l'auteur parvient tout de même à nous offrir une lecture fluide et légère. C'est donc le point fort du roman où l'auteur mélange avec poésie tout en la francisant la langue des troubadours.

Avec pour postulat de départ une machination, l'histoire se révèle assez classique du genre notamment avec une quête pour fil conducteur. Mais l'auteur a su avec subtilité mêler fiction et histoire en nous entraînant en Terre Sainte pour nous faire partager le quotidien, les moeurs et les croyances de l'époque. Une époque rude où en général pour protéger sa vie il valait mieux être adroit à l'épée. A la sauvagerie de certains des personnages, l'auteur y oppose la délicatesse des sentiments humains. En effet le héros est écartelé par l'amour, le devoir de sa charge et la quête d'un idéal concrétisé ici par la recherche d'un trésor qui l'entraîne, sous fond de légendes et de mythes, dans une succession d'intrigues et de complots.

L'auteur à mêler au récit historique et à la thématique courtoise, des codes hérités du thriller, les chapitres se terminant sur des fins ouvertes pour créer artificiellement du suspense, mais le style n'étant pas totalement maîtrisé, cette manière de procéder se révèle à la lecture une peu dérangeante. Un rythme de lecture, qui bien qu'agrémenté de récits de batailles et notamment de la chute de Saint Jean d'Acre se révèle plutôt lent.

Si l'histoire se veut intéressante, avec comme toile de fond la septième croisade et des personnages bien campés, réalistes certains points auraient du être plus travaillés et l'auteur aurait du s'en tenir au côté roman historique sans vouloir y adjoindre de pointe thriller qui gâche quelque peu la lecture.
Lien : http://imaginaire-chronique...
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (118) Voir plus



Quiz Voir plus

Auriez vous su parler "le françois du XIVème siècle"? (1ère partie)

S'accoiser ...veut dire

S'accoupler
Se taire
S'asseoir
Se couper

21 questions
71 lecteurs ont répondu
Thème : Le Chevalier noir et la Dame blanche, Tome 1: La Danse du Loup de Hugues de QueyssacCréer un quiz sur ce livre

{* *}