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Critique de Bouteyalamer


Si vous ne connaissez pas Pascal Quignard ou Georges de la Tour, lisez ce petit livre et méditez-le, et faites de même si vous les connaissez. Quignard nous révèle avec son érudition dense et pertinente comment l'époque de Louis XIII a vécu les guerres, les pestes, la violence, la religion, la prière, la musique et la peinture.

« Il fit de la nuit son royaume. C'est une nuit intérieure : un logis humble et clos où il y a un corps humain qu'une petite source de lumière éclaire en partie. Telle est l'unité de l'épiphanie : 1. la nuit, 2. la lueur, 3. le silence, 4. le logis clos, 5. le corps humain » (p 11).

« Il arrive qu'on ressente parfois de brusques appels de solitude. Même la vie amoureuse engendre à l'improviste de brusques appétits paniques de solitude. C'est l'envie de se retrouver seul, de faire des gestes sans témoins. C'est l'envie de relâcher les traits, d'ôter son visage » (p 23).

« Tout créateur est violent. C'est Bach ou c'est Rameau, cent ans plus tard, qui se firent interdire l'un comme l'autre le port de l'épée parce qu'ils redoutaient le désir de tuer qui les prenait soudain » (p 61)

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