La Famille Seagrave

C'est le pavé de l'été. Mais un pavé si addictif qu'il ne vous fera pas la semaine 😉
L'histoire d'une famille d'aristocrates anglais de 1919 à 1945. Une vie a la campagne, en autarcie, où les enfants sont livrés à eux même (ou aux domestiques) tandis que les parents reçoivent et s'enivrent. Une vie marquée par des privilèges en perdition et une guerre bien trop présente. Qui va permettre à chacun de se révéler. Et d'exister.
En marge du récit, lettres, cartes, journaux intimes, articles parsèment ce roman toujours pertinent, toujours enthousiasmant, aux personnages fantasques et très attachants : mention spéciale à Cristabel , Digby et Flossy, les enfants perdus de Chilcombe.
Un texte fort séduisant, que j'ai dévoré avec beaucoup de plaisir (comme bien souvent avec les romans anglais 👍🏼)

Ce pavé de plus de 650 pages a été un vrai plaisir.
Nous allons suivre Cristabel, Flossy et Digby pendant plus de 25 ans.
Nous les découvrons enfants en 1919, vivant dans le domaine de Chilcombe, un grand domaine situé dans le Dorset, dans le sud de l'Angleterre, et nous allons les accompagner jusqu'en 1945, une fois la guerre terminée.
Nous allons ainsi découvrir la vie d'une famille d'aristocrates dont les adultes sont davantage intéressés par la vie mondaine que par le bien-être de leurs enfants.
J'ai été très touchée par ces enfants qui se sont plus ou moins élevés tout seuls et qui ont réussi malgré tout à avoir des rêves.
J'ai bien sûr fait le rapprochement avec la saga des Cazalet de Elizabeth Jane Howard, que j'avais beaucoup aimé, mais ici, le livre tient en un seul volume et ce sont essentiellement les enfants qui sont les protagonistes de cette saga familiale palpitante et émouvante.

J'ai adoré les 100 premières pages, lus facilement et avec envies de poursuivre mais s'opère une bascule avec la mort d'un personnage et c'est comme si l'on changeait de roman.
La lecture devient plus compliquée, ça traine ne longueur. Je suis tout de même allée jusqu'au bout pour connaitre la vie des enfants de la famille. la dernière partie sauve le roman.
Bref, une lecture en demi teinte pour moi.

J'ai été attirée par la jolie couverture de ce roman et par le fait que ce soit une saga familiale. C''est un roman anglais très plaisant.
Le roman commence en 1919, une jeune femme, Rosalind, se décide à épouser Jasper Seagrave car les hommes jeunes et beaux ont été blessés ou sont morts au combat. Jasper est plus âgé et boîte un peu, mais c'est un riche aristocrate. le couple s'installe dans le Dorset, dans le manoir de Chilcomb. Cristabel est la fille de Jasper, elle a 3 ans et est livrée à elle-même. Elle s'invente des jeux, des histoires. Viendra ensuite Flossie. Lorsque Jasper meurt d'un accident, Rosalind va épouser son frère, Willoughby. Ils auront le fils tant attendu pour lui transmettre le domaine, Digsby. Les trois enfants grandissent coupés du monde extérieur, ils ne vont pas à l'école, leurs parents les délaissent au profit de soirées alcoolisées.
Un de leur grand jeu consiste à monter des pièces de théâtre.
Lorsque survient la guerre 1939-1945, les personnages auront à faire des choix pour leur pays.
De beaux personnages, un côté un peu fantaisiste avec l'importance du théâtre. Cela se lit bien mais il m'a manqué quelque chose pour que ce soit vraiment très très bien.

En hiver 1919, Rosalind (une londonienne de vingt-trois ans) se résigne à épouser Jasper Seagrave, un veuf plus âgé (et peu séduisant …) père de Christabel, une fillette de trois ans. Faute d'un meilleur parti, les jeunes hommes qui lui plaisaient jadis étant majoritairement morts sur le champ de bataille, les années précédentes … Et bien obligée – donc – d'aller s'installer au domaine de Chilcombe (dans le Dorset) en remisant son amertume devant la (fort décevante) réalité du mariage … La jeune Rosalind est ravie de la présence régulière de son excentrique beau-frère Willoughy, nettement plus attirant (et beaucoup plus jeune) que son taciturne mari !

De son côté, Jasper Seagrave ne parvient pas à oublier sa première épouse (Annabel) morte en couches, avec laquelle il partageait une passion amoureuse et une grande complicité …

Négligée par son père, peu aimée par sa « nouvelle mère », Christabel va grandir dans la solitude en attendant la naissance de sa demi soeur, Flossie (Florence) et de son petit frère Digby (qui est en fait son cousin …) Trois enfants nés entre deux guerres, qui vont très vite développer une grande solidarité, entourés d'adultes égocentriques …

Un joli roman (qui se déroule sur une bonne vingtaine d'années) et que je reconnais avoir lu avec un certain plaisir. Mais qui – en tout cas à mon humble avis – n'a pas tout à fait le charme et les qualités littéraires de la « Saga des Cazalet », comme semble vouloir l'indiquer le commentaire (du Sunday Times) sur la couverture de l'ouvrage …

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Famille Seagrave ?
"Bien sûr, la couverture est la première chose qui a attiré mon attention sur ce roman, mais en me renseignant sur la version originale, j'ai vite compris que ça risquait d'être assez différent de ce que ça promettait, tout en étant tout aussi intrigant. Bref, j'ai craqué."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Cristabel Seagrave grandit complètement négligée dans une maison où seule la fête intéresse les adultes qui l'entourent. Heureusement, Flossie et Digby sont là pour la suivre dans toutes ses aventures..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"J'ai râlé contre la quatrième de couverture qui en disait trop, évoquant un évènement qui n'arrive qu'après plus de 150 pages de lecture, avant de finalement me rendre compte en voulant écrire moi-même un résumé de cette histoire, que c'est parce qu'il ne se passe absolument rien avant. Dans les premiers temps, j'ai eu beaucoup de mal à accepter que je n'aimais tout simplement pas ce roman et encore plus à mettre le doigts sur ce qui pêchait. Il y avait tellement d'éléments qui auraient du me plaire ! Mais je n'avais jamais envie d'y retourner et n'ai cessé d'intercaler d'autres lectures à celle-ci. Finalement, je me suis forcée à le finir et même si la dernière partie est sans conteste la meilleure, sans être brillante pour autant, ça ne rattrape pas le reste. C'est mal présenté, mal articulé, bourré de longueurs, de dialogues creux et inutiles. J'aurais pu adorer les variations du récit, le changement de style mais rien ne fonctionne. Je n'en pouvais plus d'attendre que l'intrigue démarre, de devoir me coltiner des personnages imbuvables, sans profondeur. Bref, j'ai uniquement tenu parce que je voulais absolument lire la partie se déroulant pendant la Seconde Guerre Mondiale. J'ai l'impression que ma chronique est aussi brouillon que ne l'était ce roman mais c'est ce qu'il m'inspire, une totale incohérence."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Je termine avec l'impression d'avoir lu plusieurs livres différents et aucun ne m'a vraiment plu. Je me demande pourquoi je m'obstine toujours... Peut-être en raison des très nombreux avis positifs que j'avais lu sur ce roman et que j'ai vraiment du mal à comprendre avec le recul."
Lien : http://booksaremywonderland...

La famille Seagrave de Joanna Quinn
Traduit par Christel Gaillard-Paris
Robert Laffont


Chilcombe, Dorset.
La famille Seagrave répond aux codes de l'aristocratie anglaise ainsi qu'à ceux de son époque. Rosalind a épousé Jasper, le maitre du manoir, parce qu'après avoir beaucoup profité de sa vie oisive, il n'est plus resté aucun homme, les uns sont morts et les autres sont encore à la guerre. Jasper veuf et inconsolable est plus agé que la belle Rosalind qu'il a épousé uniquement pour tenter d'obtenir un héritier. La précédente Madame Seagrave est morte après couche et lui a laissé une petite fille dont il ne sait que faire.
Rosalind meurt d'ennui sauf quand Willoughby, le jeune frère de Jasper va et vient sur le domaine, automobile pétaradante, un verre d'alcool au creux de la main et un intérêt croissant pour sa belle-soeur.
Tandis que le destin bouscule les trajectoires, le temps s'étire oisivement les adultes reçoivent amis et artistes, batifolent et s'étourdissent à grand renfort de mets et d'alcool que les gens de maison s'évertuent à harmoniser, pendant que les enfants vivent leur vie comme ils l'entendent, entre plages et grenier. Cristabel fille de Jasper, Flossie soeur improbable et Digby le petit frère tant attendu. Cet été-là, une baleine échouée sur la plage attire l'attention de Cristabel à l'imagination débordante. Kovalsky, peintre russe, ogre tonitruant amateur d'art et de femmes qui a trouvé l'asile au manoir en compagnie de deux égéries, cristallise la fantaisie de la jeune fille.
La crainte va céder la place à la frivolité quand l'Angleterre s'engage dans le conflit qui oppose l'Allemagne au reste de l'Europe. Les enfants Seagrave qui s'étaient lancé dans le théâtre amateur vont plier bagages, déguisements, tirades dramatiques. Ils vont surtout quitter l'enfance et prendre part à l'effort de guerre, chacun à leur façon, Flossie sur le domaine et Cristabel et Digby dans les services secrets de leur pays
Dans le tumulte de la guerre, maitres et valets partagent les mêmes craintes, les mêmes douleurs et jusqu'à la même cuisine, tous conscients que finalement on dégringole de son piédestal plus facilement encore qu'on y a accédé.
Et le petit théâtre de la baleine va céder à sa place à l'inquiétant théâtre des ombres.

L'histoire s'intéresse plus particulièrement aux enfants de la famille, leurs jeux, leurs premiers pas d'adulte, leurs destinés et surtout à ce qui les lie : des adultes décevants et peu fiables.

C'est aussi une reconstitution, certes romanesque, mais néanmoins érudite de l'incroyable organisation des forces alliées et des services secrets pendant la seconde guerre mondiale.

A cheval entre Les prodigieuses créatures de Tracy Chevalier et Maitres et valets...

J'ai longtemps hésité à lire ce livre, intriguée par la comparaison avec les Cazalet figurant sur la couverture mais assez refroidie par les avis mitigés que j'ai lu. J'ai finalement profité de l'avoir trouvé à un prix plus que raisonnable pour décider de me faire mon propre avis.

La comparaison avec les Cazalet est un peu tirée par les cheveux mais pas totalement incongrue non plus car on retrouve ici le côté saga familiale (on suit les personnages sur plusieurs années donc on les voit grandir et évoluer) et l'analyse de la société anglaise de l'époque : j'ai énormément aimé la première partie du roman où on est témoin du mariage et des premières années de vie commune d'un couple très mal assorti mais dont l'union favorise les deux parties (le mari car c'est un veuf avec une petite fille en bas âge, l'épouse car c'est une vieille fille selon les critères de l'époque et un peu désespérée de trouver un mari car l'Angleterre post-Grand guerre a vu une bonne partie de sa jeunesse masculine disparaître dans les tranchées).
La Famille Seagrave est cependant très loin d'égaler la qualité des Cazalet car on a un roman qui part un peu dans tous les sens et qui est très très long : j'ai eu plusieurs moments où j'ai "calé" dans ma lecture à cause des longueurs de l'intrigue mais aussi déstabilisée par les changements assez fréquents de style et d'ambiance. En fait, on a l'impression en lisant ce roman que l'autrice ne sait pas trop quelle forme donner à son récit ni quoi faire de l'intrigue et change d'idée plusieurs fois en cours de route...

C'est vraiment dommage car les trois personnages principaux sont très attachants (surtout Cristabel), on prend beaucoup de plaisir à faire leur connaissance, puis à les voir grandir et évoluer au fil des pages. J'ai notamment énormément aimé la manière dont les évènements de la Seconde guerre mondiale les amène à prendre chacun des chemins différents et à s'affirmer. Globalement, outre la première partie que j'ai abordé plus haut, je trouve que ce roman mérite surtout d'être lu pour ce qu'on y apprend de la vie en Angleterre pendant la Seconde guerre mondiale mais aussi sur la manière dont ce pays s'est investi dans le conflit en France, en particulier via les réseaux de résistance et d'espionnage. C'est cependant dommage que l'intrigue comporte des longueurs, qui font qu'on décroche parfois (notamment sur la fin, qui m'a parue un peu trop traîner inutilement).
Le titre français est par ailleurs très mal trouvé car il n'explicite pas du tout un élément central de l'intrigue et de la composition du roman : le goût des enfants Seagrave (surtout Christabel et Digby) pour le théâtre et la manière dont cette passion va influencer leur vie et leurs décisions. C'est dommage car le roman comporte un éclairage totalement nouveau quand on a cet élément en tête.

En résumé, je dirais que La Famille Seagrave est un roman qui est loin d'être inintéressant mais qui souffre malheureusement de gros problèmes de rythme, d'une volonté de l'autrice de traiter trop de choses dans le même roman et d'un titre en français qui trompe un peu le lecteur.

Ce roman est un pavé littéraire de 650 pages n'est pas du tout à lire pendant la période d'Halloween. C'est une totale erreur de goût. Ce récit est davantage adapté à la plage, ou du moins aux mois d'été. Bref, passons. L'illustration de la couverture est très réussie et fait penser à la côté dentelée d'Étretat. Je suis très curieuse de découvrir cette saga familiale, qui par son résumé semble assez proche du roman mettant en scène la saga des Cazalet, que soit dit en passant, je n'ai pas encore lu.

1919. Sur le domaine de Chilcombe, vivent les trois enfants Seagrave : Cristabel, Flossy et Digby. Délaissés par leurs parents qui préfèrent mener une vie de fêtes et s'enivrer, la fratrie est livrée à elle-même, avec ses rêves et ses espoirs. Les jours s'écoulent assez semblables jusqu'à la déclaration de la seconde guerre mondiale et des changements que cela augure.

Les chapitres s'enchaînent, et les points de vue des personnages alternent avec eux, mais la narratrice majeure est Cristabel, la fille aînée de Jasper Seagrave et de sa première femme Annabel. Sa soeur Florence est l'enfant du second lit de son père Jasper et de sa belle-mère Rosalind. Enfin Digby, l'héritier tant attendu, est le fruit d'un troisième mariage entre Rosalind et son beau-frère un peu excentrique et bon vivant : Willoughy.

Le récit s'étire en longueur et se perd dans les détails des longues journées au domaine de Chilcombe. Et les épisodes autour des pièces de théâtre imaginées par les protagonistes n'apporte rien de particulièrement intéressant à l'histoire. Les personnages restent dans l'ensemble assez superficiels. L'une des seules facettes intéressantes de ce roman est la relation qui unit les enfants que le lecteur va d'ailleurs suivre sur 25 ans, jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945.
Lien : http://lillyterrature.canalb..

La belle couverture et la mention que ce « premier roman rivalise avec la saga des Cazalet » (que j'ai adoré) m'avait fait me jeter sur ce livre. Pourtant, je n'ai pas réussi à aller au bout… le récit est extrêmement long, il ne se passe quasiment rien, à part la découverte d'une baleine échouée sur la plage (annoncée en quatrième de couverture) au bout d'une centaine de pages, et des mises en scène de pièces de théâtre par les enfants à n'en plus finir. Je n'ai pas trouvé les personnages attachants non plus. Il me tardait d'arriver à la seconde guerre mondiale pour que l'intrigue démarre mais je n'étais tellement pas dedans que j'ai abonné à ce moment là.