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Critique de YvPol


Les éditions La branche lancent la collection Vendredi 13, et excusez du peu, mais ont déjà publié Michel Quint donc, J-B Pouy et Pierre Bordage ! Et sont prévus Olivier Maulin, Jean-Marie Laclavetine Patrick Chamoiseau et Alain Mabanckou, entre autres. Très alléchant !

Pour Close-up, ce qui m'a emballé tout de suite, c'est le style, la langue de Michel Quint. Je me suis régalé de ses phrases qui alternent le plus beau français, avec des expressions latines (c'est le dada, le TOC même, de Bruno) et les mots de patois lillois ou d'argot. Et ses phrases, très ponctuées, triturées, déstructurées. Quel plaisir de lecture avant tout ! Vous l'avez compris je me suis régalé de l'écriture de Michel Quint. Maintenant, qu'en est-il de l'histoire ? Eh, bien assez nébuleuse et rebondissante pour qu'on s'y intéresse aussi. L'auteur maîtrise bien ses effets et nous les distille à petites doses, pour nous garder vigilants. Je pourrais dire que la relation entre Miranda et Bruno est assez prévisible -mais pas désagréable-, mais c'est vraiment le seul reproche que je pourrais faire à Michel Quint.Le seul ? Pas sûr, lisez plutôt cela :

"Elle sait que sa voix a grimpé dans les aigus, qu'elle fait ado hystérique à un concert de Frédéric François..." (p.114)

Qui pourra croire que Frédéric François s'attire encore des cris d'adolescentes ? Et même des adolescentes dans ses concerts ? Et même simplement des concerts ? (Désolé, mes soeurs ! Ne lisez pas ceci, vous qui vous pâmâtes devant ce ... chanteur, pour mon grand malheur -et celui de mes frères-, nous qui fûmes obligés de l'entendre, parfois brailler depuis votre chambre, en duo ou trio avec vous-mêmes !)

Las, M. Quint, je suis désolé de vous dire que vous n'êtes point crédible, vous eûtes été plus inspiré en écrivant : " Elle sait que sa voix a grimpé dans les aigus, qu'elle fait ado hystérique à un concert de Justin Bieber..."

Mais que cela ne vous empêche pas -oh que nenni- de vous précipiter sur ce livre pour déguster, que dis-je pour vous empiffrer, de la belle langue onctueuse, pulpeuse, généreuse et plein d'autres adjectifs en "euse" de Michel Quint !
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