Close-up

Octavie Dillies, alias Miranda quand elle bosse au Quolibet, est une prestidigitatrice. Elle est la reine du close-up, cette technique qui consiste à effectuer des tours de cartes très près des clients. Très très près. Jusqu'à récupérer les cartes dans les poches et subtiliser quelques souvenirs en même temps. le Quolibet, c'est une boîte, un night club "à l'ancienne". Strip-tease et monsieur Loyal et tout le toutim. Arrive Bruno... le genre gosse de riche à qui tout réussit. Sauf que sa réussite, il la doit à un sérieux manque d'éthique et à une femme riche, qui ne l'aime pas. Ajoutons que l'ex de Miranda a bossé pour une des entreprises de Bruno, mais que suite à un accident du travail non indemnisé, il est paraplégique.

Alors, au cours d'un close-up sur Bruno, Miranda lui prédit de mourir un vendredi 13 (cela tombe vachement bien, c'est le sujet de la série mise en place par les éditions Labranche. Dès lors, entre magouilles financières, haines ordinaires et cavale incognito, Bruno et Miranda ont leur destin scellé.

Le scénario est alambiqué, et ce n'est pas rendu plus digeste ou intéressant par la plume de Michel Quint. Les personnages sont pleins de saveur, ils vivent sous nos yeux. Hélas, j'ai des gros soucis avec le style, ampoulé et chaotiquement poétique, de Michel Quint. A part cela, il a le mérite de faire resplendir le Nord comme personne.