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Critique de simoncailloux


Jean Moulin est un résistant français sous le régime de Vichy. Beaucoup d'ouvrages permettent aux lecteurs, un apprentissage de l'histoire de Jean Moulin. Ces livres ont probablement tous leur intérêt propre. La plupart décrivent sa personne dans ses années de résistance, pas bien longues, puisqu'elles vont de juin 1940 alors que les troupes allemandes arrivent sur Chartre au 8 juillet 1943 date à laquelle il meurt de ses blessures dans le train venant de Paris et le conduisant à Berlin sur ordre de la Gestapo. L'auteur du livre Thomas Rabino, historien et journaliste ne néglige pas cette période mais son souhait est de plus particulièrement s'attarder sur les jeunes années du héros, de ses liens familiaux, de ses amours, de ses passions et de l'intérêt qu'il porte au dessin.

Nous savons par l'auteur que : « Soixante-dix ans après sa mort, ceux qui ont connu Jean Moulin de près sont rares, tout comme les témoignages et les documents inédits. En septembre 2012, un précieux legs de feu sa petite-cousine Andrée Escafier-Dubois parvenait au musée Jean Moulin de la ville de Paris : Ces archives familiales miraculeusement conservées ouvrent une porte sur l'intimité de Moulin et des siens. Des centaines de documents, de lettres, de Jean, de son père, de sa soeur, du plus jeune âge jusqu'a la semaine qui a précédé l'arrestation, des dessins, des cahiers, d'émouvants fragments d'existence composent le portrait d'un Moulin vrai et authentique. Un même constat s'impose à la lecture de la correspondance inédite de son premier amour, ou encore des vingt-deux lettres adressées à sa mère et à sa soeur entre 1940 et novembre 1942, jusqu'à ce jour considérées comme « perdues » et retrouvé fin 2012 en Allemagne par les chercheurs du musée des Lettres et Manuscrits.

L'auteur du livre a rassemblé bien des pièces de familles pour richement concevoir et contribuer à l'élaboration du musée Jean Moulin de Saint-Andiol.

Le père de Jean Moulin était libre penseur. Lui un républicain socialiste de conviction. Quelqu'un de droit, qui savait vivre en équilibre entre un travail acharné et des loisirs bien nécessaire pour le revigorer.

Il n'était pas croyant mais ce fût un homme d'une grande humanité.

Il n'a pas choisi la facilité en décidant de combattre le nazisme comme résistant. Il était désigné par le général De Gaulle homme à unifier les forces de résistance et présider le Conseil National de Résistance

Moulin a abouti à la constitution d'une armée secrète, les forces françaises libres placées sous les ordres du général De Gaulle. Un ordre de mission général prescrivait d'accomplir l'union de tous les mouvements résistant à l'ennemi. Parmi ses divers mouvements de résistance à la tête de l'un il y avait Henri Frenay, un insoumis au regroupement qui voulut être le chef et contraria fréquemment Jean Moulin dans sa mission dictée par le général. A la tête d'un autre mouvement, il y avait René Hardy.

Pour tenir une réunion du Conseil National de la Résistance, Jean-Moulin souhaitait un endroit discret Un de ses acolytes lui suggéra, l'adresse du docteur Dugougon à Caluire dans la banlieue de Lyon. Ils se donnèrent rendez-vous là. Il se fait que Bénouville, très ami avec Hardy l'a incité à se rendre chez Dugougon alors qu'il n'ignore rien de son arrestation par les Allemands, survenue quelques jours plus tôt et dissimulée aux autres résistants. Or, les règles de sécurités sont claires : quiconque a été pris par l'ennemi doit rompre avec la résistance. C'est précisément Hardy qui a permis à la gestapo de connaître le lieu de la réunion et s'y rendre pour arrêter les résistants. C'est à la suite d'un long interrogatoire où ils sont tous battu par Klaus Barbie et où Jean Moulin ne cède pas à décliner son nom de résistant Max, nom sous lequel il est recherché. Courageux jusqu'au bout il tenu bon dans son silence. Il mourut en héros sous les coups.

Jean Moulin avait une maitresse, Antoine Sachs, juive, qui l'aida à cacher des pièces compromettantes avant son arrestation. Elle fit don de documents concernant Jean Moulin qui sont exposés en musée. Il y a des musées consacré à Jean Moulin à Paris, Chartres, Bordeaux, Béziers, Saint-Andiol, … .

Il existe un très beau film : « Jean Moulin, une affaire française » qui couvre la vie de Jean Moulin du moment où il était préfet à Chartres jusqu'à sa mort. Ce film est de grand intérêt car fort fidèle à la vraie histoire. Dans les dialogues sont repris des phrases de Jean Moulin prononcée à sa famille et aux résistants. le livre fort bien écrit nous apprend beaucoup sur l'homme et la résistance.

Il y a peu j'ai lu un livre que j'ai commenté sur Babelio : « Ils partiront dans l'ivresse » de Lucie Aubrac. Son Mari était de ceux arrêtés à Caluire.

Quant à « L'autre Jean Moulin, l'homme derrière le héros » est un livre qui peut conscientiser les jeunes sur certaines réalités de la guerre ; éclairer sur ce qu'est le totalitarisme et les moyens de le combattre qui s'imposent.

On trouve au centre du livre vingt-quatre pages de portraits, photos, dessins de Jean Moulin, et autres photos d'objets d'époques issues de collections en musée.

A la fin du livre il y a une bibliographie dense ainsi qu'un index des noms propres.

Jean Moulin un homme de conviction et de courage.

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