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Critique de AgatheDumaurier


Difficile de croire au début qu'on a affaire à la même auteure que du transgressif "Il faut qu'on parle de Kevin", et pourtant...Le thème de l'amour et de l'instinct maternels est encore largement tabou donc très peu traité, tandis que l'amour et le désir, c'est le rayon foie gras un après-midi du 31 décembre, il y a foule, on se porte, comme aurait dit ma grand-mère, alors faire du nouveau ...
Il s'agir donc d'amour et de désir, d'Irina, 43 ans, très belle mais qui l'ignore (c'est charmant), de son compagnon Lawrence, mignon et encore musclé, avec tous ses cheveux, qui travaille dans un think tank et qui réfléchit intensément au terrorisme ...Une grosse tête et peu de gras. Irina aime son Lawrence d'un amour serein, et nous on ne la comprend pas trop car Lawrence est à claquer. Il lui fait les gros yeux quand elle fume ou boit un petit verre. Il observe son tour de taille, il la considère comme vaguement attardée... On a envie très rapidement de lui dire : casse-toi ! Mais voilà, Lawrence est stable, elle l'aime, ils ont un appartement, des habitudes ...Et soudain voilà qu'un soir !!!! Terrible terrible !!!! (C'est là qu'on se sent hyper française, des siècles d'esprit, d'Aliénor d'Aquitaine à la marquise de Montespan en passant par le french cancan, par rapport au puritanisme américain) donc soudain un soir !!! Irina a une envie terrible d'embrasser Ramsey !!!! Un ami commun, un joueur célèbre de snooker (genre de billard anglais...) ultra ultra sexy, beau et fin et musclé avec un torse d'albâtre (comme Edward dans Twilight !!) et un sourire coquin et un accent du sud de Londres visiblement irrésistible pour une américaine ...Que faire que faire ???? Euh, là, donc, on se dit, détends-toi, Irina, ça va aller. Mais ça ne va pas, la vie d'Irina se scinde en deux : une Irina embrasse Sexy-Ramsey, et de là part un récit, tandis que l'autre résiste férocement, et nous avons un deuxième récit en parallèle.
On suit donc par la suite les évolutions et circonvolutions des deux Irina.
My God quelle prise de tête pour trois fois rien !!! L'Irina qui a choisi Ramsey n'arrive pas à vraiment assumer et pense constamment à Lawrence ! Moi je dis : ce qui la dérange chez Ramsey, c'est le désir qu'elle éprouve pour lui. Puritanisme énervant. Quant à l'autre Irina, et bien elle est peut-être un peu trop satisfaite de sa vertu et un peu trop menteuse en réalité...Ca, c'est plutôt bien vu.
Donc, il est intéressant de suivre le destin parallèle des personnages, mais ceux-ci, à part Ramsey, sont prodigieusement irritants. Pour la réflexion sur amour et désir, ma foi, l'auteure est elle-même trop enfermée, il me semble, dans son puritanisme pour la pousser bien loin. Je veux dire, Gainsbourg a fait mieux en 6 mots qu'elle en 600 pages : l'amour physique est sans issue. Littéralement et dans tous les sens.
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