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Citations sur La double vie d'Irina (59)

Vivre auprès de quelqu'un revenait à comprendre à quel point il était différent de vous - et donc à admettre, comme nous le faisons si rarement, que la personne affalée sur le canapé en face de vous est vraiment là.
"Qu'est-ce que tu regardes ?
- Toi.
- Tu m'as déjà vu.
- Quelquefois, j'oublie comme tu es."
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Elle fut soulagée que son accès de passion inavouable ne revînt pas. Elle était reconnaissante de n'éprouver que de vagues souhaits de réussite pour sa performance. Parallèlement, elle était rongée par un mystérieux sentiment de perte. D'ordinaire, on regrette amèrement qu'un désir n'ait pas été comblé. Pourtant, le désir en soi était une denrée plus précieuse que son assouvissement. Un genre de réflexion subversivement antiaméricaine ; l'économie occidentale prospérait grâce à la satisfaction sérielle et tenace de ses besoins. Pourtant, le cycle tumultueux de la demande et de l'acquisition était peut-être aberrant. Le désir était sa propre récompense, et un luxe plus rare qu'on ne l'aurait cru. On pouvait parfois acheter ce dont on avait envie ; mais jamais l'envie de l'acheter. Il était possible d'écraser un désir, de s'en détourner, mais pas l'inverse ; on ne pouvait pas se forcer à aspirer à quelque chose dont on ne voulait pas. Ce que recherchait Irina, c'était le désir. Elle rêvait de rêver ; elle soupirait après la langueur.
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Quand elle revint, elle se sentit si frustrée qu'elle était près d'exploser.
Elle se revit petite fille, après l'église, vêtue d'une robe rose pimpante en tissu rêche et chaussée de souliers vernis, obligée de rester dans la maison pendant l'interminable cuisson d'une pièce de viande sans avoir le droit de dessiner, parce qu'elle risquait de salir sa tenue avec ses crayons. A quoi bon grandir si on ne pouvait échapper au syndrome du déjeuner du Dimanche ?
Pendant des années elle s'était juré que quand elle serait grande elle ne gâcherait pas la moitié de son week-end à préserver des taches ses vêtements inconfortables. Elle s'était enfin hissée à l'âge adulte et voilà qu'elle se laissait une fois de plus entraîner dans les festivités d'un ennui désespérant qui plaisaient tant à sa famille.
Elle avait quarante-trois ans - pourquoi n'avait-elle pas le droit de dessiner ?
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Le baiser profond était insolite, et d'autant plus excitant, comme si elle avait eu un rendez-vous galant avec un amant clandestin, et ce fut une immense soulagement. Pour une femme s'aventurer dans la caverne humide et vulnérable de la bouche d'un homme était la seule manière de s'introduire en lui.
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Pour un parent, le plus difficile n'est pas d,accorder à son enfant le droit d'être traité comme un adulte ... mais d,accepter qu'il ait des sentiments d'adultes. (p 303)
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Tous les hommes sont des petits enfants. Et la femme ne peut pas se permettre d'être une petite fille, sinon la maison devient un jardin d'enfants.
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*Irina avait établi un jour (…) que le bonheur était par définition un bien-être dont on n’avait pas conscience sur le moment. (…) On en prend conscience à l’instant précis où il commence à nous échapper. (…) Ce mot est un constat a posteriori, une étiquette collée après coup sur une époque.
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*Faire jouir une femme avec le bout du doigt exigeait le talent spécial de ces surprenants marchands ambulants du centre de Las Vegas capables d’inscrire votre nom sur un grain de riz.
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*La monogamie ne lui avait demandé aucun effort. En neuf ans, Irina avait été attirée par l’un des membres du Blue Sky Institute pendant une demi-heure exactement – puis l’homme s’était levé pour servir une deuxième tournée et elle avait remarqué que son derrière avait la forme d’une poire. Ce fut tout ; juste un chat dans la gorge qui ne se concrétise pas en rhume.

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Elle s'était toujours considérée comme une femme dotée d'intérêts multiples, soucieuse des affaires du monde, entretenant des rapports d'amitié avec beaucoup de gens, et pleine d'ambition sur le plan professionnel; dans ces circonstances, découvrir qu'elle avait toujours rêvé de se faire sauter par un joueur de snooker avait quelque chose de déprimant.
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