Les romans de
Kazuo Ishiguro ont cette particularité de nous plonger dans une atmosphère mélancolique et triste. Ces cinq nouvelles ont pour principal fil conducteur la musique : que ce soit du jazz, du violoncelle, du saxophone ou de la guitare, on entend doucement la tonalité de chacun de ces instruments dans ces courts récits.
Des canaux de Venise aux places italiennes, de l'étage d'un hôtel luxueux d'Hollywood aux collines de Malvern en Angleterre, l'auteur s'arrête sur un pan de la vie de ces personnages à un moment délicat de leur vie : des couples dont la relation bat de l'aile, un jeune artiste qui peine à percer sur la scène londonienne et qui cherche l'inspiration dans la campagne, un violoncelliste envouté par les leçons d'une virtuose, un saxophoniste qui n'arrive pas à faire décoller sa carrière.
Je trouve que c'est l'ouvrage le moins réussi de
Kazuo Ishiguro : on dirait que lui-même se sent à l'étroit pour développer et donner plus de profondeur à ces nouvelles. Il reste au stade descriptif et il manque un je-ne-sais-quoi pour rendre les personnages attachants et ces récits de vie inoubliables.
Pour conclure, je sors de cette lecture un peu déçue, d'autant plus que j'aime particulièrement cet auteur. Pour le découvrir, il est préférable de prendre ces autres romans comme
Les vestiges du jour ou
Quand nous étions orphelins.
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http://leslecturesdehanta.co.. Commenter  J’apprécie         31