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Citations sur Toutes les couleurs de mon drapeau (6)

Mon père a passé son service militaire dans une caserne. Deux ans dans le désert algérien. Imagine tout ce temps vécu dans un pays que tu ne connais pas, avec une mission qui ne te plaît pas. Il ne se souvient même plus du nom du village près duquel il était. Ce nom était imprononçable pour des Français qui ne parlaient pas arabe, à de très rares exceptions près. Centre trente-deux ans de colonisation pour ne même pas maîtriser la langue du pays… C'est bien la preuve qu'il y avait quelque chose de pourri dans ces 'départements' d'Algérie.
Mon père m'a avoué que, là-bas, il avait compris pourquoi les Algériens se battaient. On avait beau leur dire qu'on leur construisait des routes, qu'on leur apportait le progrès et la modernité, on ne leur a jamais demandé leur avis ni accordé des droits équivalents à ceux des métropolitains. D'ailleurs, rien que l'idée d' « accorder » des droits nous mettait en position de domination.
Mon père a subi cette guerre comme beaucoup de ses contemporains plongés dans les mêmes circonstances. Il faut être vigilant en tant que citoyen pour ne pas se retrouver prisonnier de l'Histoire, pour ne pas être passif face aux décisions qu'on vous impose.
(p. 81-82)

[ Wikipédia :
De 1954 à 1962, un nombre grandissant d'appelés du contingent fut envoyé en Algérie pour participer à la guerre d'Algérie, commencée le 1er novembre 1954. Officiellement, pour la France, il n'était alors pas question de parler de guerre d'Algérie, mais d'opérations de « maintien de l'ordre » ou de « pacification ». (…)
Entre 1952 et 1962 ce sont 1 343 000 appelés ou rappelés et 407 000 militaires (soit 1 750 000 militaires) qui participeront "au maintien de l'ordre en Afrique du Nord" (en Algérie, Maroc et Tunisie). ]
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(…) elle venait de me révéler ma propre invisibilité aux yeux de mes parents. Ils se vantaient auprès de leurs amis que j'étais un enfant sans problèmes. Puisque c'était comme ça, j'allais en créer, moi, des problèmes, ils allaient voir !
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Si la popularité [au collège] n'a jamais fait progresser personne, au moins elle rend les autres plus indulgents à votre égard.
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« À présent, le couvercle de l’Histoire se soulevait devant moi, et une foule de questions venaient s’agiter dans ma petite tête, dont celles-ci : pourquoi mes camarades et moi-même étions-nous si mal informés sur notre propre histoire? Comment mes grands-parents avaient-ils pu immigrer chez l’oppresseur français, à l’issue de la guerre? Moi, fruit de l’union de deux Franco-Algériens, eux-mêmes enfants de parents algériens nés en Algérie française, qui étais-je, qu’étais-je au juste? »
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« – L’humanité a pour premier talent de créer de l’injustice. La colonisation était une injustice d’un certain ordre, les libérateurs l’ont remplacée par une autre injustice. Les hommes sont très doués pour inventer des systèmes d’oppression. »
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« Mes ancêtres ne sont pas gaulois mais je suis français. Je suis aussi d’un peu tous les pays du monde à la fois, de toutes les cultures, et, au-delà, un peu de l’humanité tout entière. »
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