Shadowland

Son nom est sans importance. Elle est ce qui reste quand l’amour meurt et qu’on ne croit même plus à son retour. Tout ce qui reste, c’est la colère, et puis même elle disparaît. Ne subsiste plus que le désir de se définir soi-même, de définir son existence à travers le pouvoir que l’on peut confier à quelqu’un d’autre. Elle est celle que chacune d’entre nous aurait pu devenir si nous n’avions pas fait le pari d’aimer encore.

Le sexe, c’est une chose, l’amour,les sentiments, c’est complètement autre chose.

Le sexe est très important dans un couple,beaucoup plus que la plupart des femmes veulent bien l’admettre. Ce n’est pas la façon dont on fait l’amour, ni la fréquence, mais la façon dont on réagit physiquement à tout ce qui vous entoure.

Voir ces femmes discuter ou juste se regarder lui procurait l’excitation habituelle qu’elle associait toujours aux bars. C’était un endroit où tout pouvait arriver et où chacune pouvait participer.

L’ignorance ne disparaît pas toute seule !

Un petit groupe d’intellos assises par terre qui parlent de la «politique» du pouvoir et de ce qu’elles en pensent. Elles savent bien dire ce qu’elles pensent, mais jamais ce qu’elles ressentent. C’est un discours académique vide de sens, tenu par des femmes qui ont tout simplement peur de faire plus qu’en parler.

Les gens ne sont jamais parfaits. Et une seule personne à la fois, ce n’est jamais suffisant.

Une fille comme les autres ! Ça n’existe pas ça.Elle est jeune, vieille, grande, petite, ronde, mince, butch, fem, bottom,top... ?

Les profs finissaient toujours par être remplacés. Quand les leçons prenaient fin, les élèves continuaient à avancer et les laissaient derrière eux, vidés s’ils avaient de la chance, ou dévastés s’ils avaient eu la bêtise de s’attacher. Sa vie, faite de rencontres sans lendemain,lui allait parfaitement. Elle se sentait à l’aise malgré les limites inhérentes à ce type de relations, elle aimait la liberté qu’elles lui laissaient.