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Critique de Eidole-lpl


J'ai découvert Mélanie Rafin avec son “Pour que tu m'aimes un peu”. J'avais beaucoup aimé. Quand est sorti son poisson rouge, j'étais entourée de rencontres littéraires et je me le suis gardé pour plus tard. Quand est sorti son 4 mains hivernal avec Gabrielle Desabers en plein dans mon double mois de Noël, je ne pouvais pas attendre plus longtemps.

[ℝ𝕖𝕤𝕦𝕞𝕖]
Alex a vécu une année très compliquée et l'annonce des fêtes de fin d'année la déprime encore plus. Cette année, elle sera désespérément seule. Alors elle décide de s'exiler sur l'île d'Ouessant (vous savez l'île la plus à l'ouest de la France, perdue dans la mer d'Iroise).
Entre Parisienne et îliens, les préjugés vont fort, surtout dans le cas d'Alan qui exècre les continentaux. Mais au final, quand on gratte la surface et qu'on oublie un peu sa solitude, on fait de très belles rencontres.

[𝔼𝕩𝕥𝕣𝕒𝕚𝕥]
Donc c'est officiel, la petite voix qui s'impose en permanence dans ma tête est marseillaise. Ce n'est quand même pas de bol pour un Breton du bout du monde de devoir supporter les exagérations perpétuelles d'une conscience sudiste !

[𝔸𝕧𝕚𝕤]
Romance d'hiver
Et non ce n'est pas une romance de Noël mais bien une romance d'hiver. Quelle différence me direz vous ? Bah déjà, c'est comme ça que les auteures l'ont décidé et rien que ça n'appelle aucune discussion. Mais pour les sceptiques du fond de salle, certes, Noël est au centre de la première moitié du livre, mais pour une fois on voit plus loin que les étincelles de cette fête. Et puis ce qu'on aime dans les romances de Noël, c'est le côté complètement allumé et les deux opposés qui n'ont rien à faire ensemble et qui finissent âme-soeurs. Ici, on reste sur une romance posée avec des protagonistes qui prennent le temps de s'ouvrir l'un à l'autre et qui s'apportent mutuellement la pièce manquante.
Les préjugés ont la vie dure
Nous traînons tous nos casseroles, certaines étant plus faciles à porter que d'autres. Bien qu'elles soient derrières, elles nous empêchent pourtant de vraiment voir ce que nous avons devant les yeux. La haine aveugle étant le pire des sentiments car elle nous donne le plus de préjugés sur tout ce qui s'approche de près comme de loin de l'objet détesté.
Le bonheur des choses simples
Je dois l'avouer, ce livre m'a fait me poser beaucoup de questions sur la vie des ouessantins. Loin de tout mais proches d'eux-même. Une mauvaise expérience personnelle dans la campagne profonde française me laisse avec une cicatrice à vie sur l'enclavement. Pourtant au travers des mots de Mélanie et de Gabrielle, je me suis plue à rêver de cette vie simple où l'on peut compter sur ses voisins qui sont aussi nos amis depuis les bancs d'écoles. le bonheur simple d'avoir des gens qui partagent les mêmes valeurs et vivent le meilleur de leur situation particulière.
La dépression post-partum
Je ne pourrais pas apporter pas trop de détail sur ce passage du livre sans vous dévoiler une grosse partie de l'intrigue. Mais je ne peux pas ne pas vous en parler. Ce livre offre un regard bienveillant et tellement vrai sur ce mal souvent dénigré et gardé secret honteusement. (On le sait tous que les femmes sont hystériques non ?). Ces quelques lignes de l'histoire ont apaisé mon coeur au-delà de ce que je pouvais imaginer. A croire qu'il y a des cicatrices qui restent toujours ouvertes. Je remercie les deux auteures pour l'avoir si bien décrite sans entrer dans le pathos et sans non plus se cacher derrière.
La Bretagne ça vous gagne (comment ça c'est pas ça le slogan ?!)
Ce bout de terre qui plonge dans les mers intrigue et capture. S'il y a bien une région de légende qui passionne, c'est bien elle. Je ne connais personne qui ne garde pas un souvenir magique de son ou ses séjours en Bretagne. Vous allez me dire que c'est partout pareil et que chaque endroit en France ou sur Terre revêt ce voile éblouissant quand il est associé aux vacances. Et je ne pourrais pas vous donner véritablement tort. Cependant je ne sais pas pourquoi, la Bretagne garde cet attrait, ce dépaysement, cette volonté d'appartenance. Mais je sais que ce soir, je rêverai de fée, dragon des mers et Korrigans.

[ℂ𝕠𝕟𝕔𝕝𝕦𝕤𝕚𝕠𝕟]
Si “Pour que tu m'aimes un peu” m'avait plu, ce quatre mains quant à lui m'a complètement retourné le coeur. J'ai adoré la douce chaleur qui se répand hors des pages lors de la lecture (et non ma liseuse n'était pas en surchauffe). Et franchement, toutes mes félicitations pour ces expressions si imagées qui m'ont fait rire du début jusqu'à la fin. Je vous en laisse une dernière pour vous quitter : “Je m'habille plus vite qu'une prostituée une fois sa passe terminée”

Lien : https://eidolelpl.wordpress...
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