Au cours d'une soirée, il y a toujours un moment, quelque part entre le 2ème et le 3ème martini, où l'on commence à se sentir bien, où l'on voit, autour de soi, tous les angles s'adoucir, où chaque tête que l'on voit apparaître est une bonne tête.
A un moment ou à un autre, on se fait tous des idées, en croyant avoir manipulé la vie de quelqu'un d'autre. Un mirage de grandeur. Les gens prennent la voie pour laquelle ils étaient faits. Croyez-moi.
Érosion du désir de rester ensemble. C’est une manière d’exprimer ça qui en vaut une autre, je suppose. Nous avons simplement décidé que la vie que nous menions – tout au fond d’une ornière de banlieue – coûtait trop cher, beaucoup plus que ne le justifiait le bénéfice, et…
D’abord, une profonde inspiration qui devint un soupir. « Je veux dire, ce n’est pas seulement la répugnance que j’éprouve à faire tout un baratin au sujet de mes problèmes, bien que ce soit ça en partie – les vieilles habitudes ont la vie dure. Mais il n’y a vraiment pas grand’chose à raconter. Les choses n’ont pas du tout foiré brusquement, rien de ce genre. Ça a été plutôt un processus d’érosion.
C’est vraiment une erreur de généraliser. Tu ne peux pas savoir ce qui se passe entre deux personnes.
Tout le bla bla bla sur l’amour, c’est de la merde, et tout le bla bla bla sur la mort de l’amour, c’est de la merde entassée sur de la merde. Comment un chose qui n’a jamais existé peut-elle mourir ? La manière dont on se joue la comédie à nous-mêmes me fait dégueuler. On se vend comme des esclaves, et le pire dans tout ça, c’est qu’on est trop heureuse de le faire. Nous nous précipitons à notre perte les yeux fermés et des confettis dans les cheveux, et quand nous découvrons que c’est réellement notre perte que…
Toute cette histoire « d’une seule bite pour un seul con », c’est un mythe, un marché dans lequel les femmes ont servi trop longtemps de marchandise. Les hommes n’y croient pas, ils n’y ont jamais cru. C’est un truc qu’ils ont inventé pour nous garder dans le piège, et ce que ça a dû leur titiller la gaule, tout au long des âges, de nous voir avaler ça, hameçon, appât et tout. Baiser, c’est baiser. Tout ce qu’il faut pour ça, c’est une bite et un…
Plus facile à dire qu’à faire
Le rédacteur en chef ne ressemblait pas tellement à un grand homme ; il ressemblait, à dire vrai, à un avorton étique au front dégarni, à l’un des sept nains installé dans les meubles destinés au Papa Ours.
La génération actuelle ne prend pas aussi au sérieux que la nôtre les mécanismes de la communication écrite. De toute façon, passer un test ou marcher sur les mains, quelle importance du moment que tu as le poste. Dans deux mois, le rédacteur en chef te suppliera à genoux pour que tu lui donnes tes idées.