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Critique de aleatoire


"Je jure, sur ma vie et sur l'amour que j'ai pour elle, de ne jamais vivre pour les autres, ni demander aux autres de vivre pour moi."
Profession de foi, substance essentielle du roman Atlas Shrugged (haussement d'épaules du Géant Atlas soutenant la voûte céleste) , La Grève en français.
Livre culte, (aux Etats-Unis et dans le monde), iconoclaste. Roman nietzschéen, apologie du Surhomme, fustigation du faible. Célébration de l'individualité créatrice dans une plénitude vitale prenant ses risques face à la soumission du troupeau assisté. On y dresse louanges à l'égoïsme dit rationnel, on y combat l'altruisme, on y abhorre le communisme, le sens du collectif.

Les riches industriels, ceux qui portent le monde, las d'être exploités, spoliés par les impôts, asservis par un système socialisant, des plans directifs, s'en éclipseront, celui-ci se délitera et s'effondrera (après les expériences totalitaristes, on pourrait l'actualiser au Venezuela de Chavez).

C'est un roman puissant, lyrique, envoûtant, exaspérant parfois, long (1337 pages de petits caractères), il a ses adorateurs et ses contempteurs. On y saisit les mécanismes du monde de l'entreprise par la richesse et la singularité des personnages, leur aptitude aux prises de risques ; l'industrie métallurgique y est admirablement décrite, et tout autant celle des réseaux ferroviaires (privés). La beauté du métal, des alliages y est célébrée ; je pense à Auguste Comte qui professait "la vie des moteurs".
Last but not least, d'ardentes et absolues passions amoureuses y sont convoquées...

Ayn Rand, profondément marquée dans sa jeunesse à Saint-Pétersbourg par les exactions de la révolution bolchevique nourrit un vif ressentiment à l'égard de l'omnipotence de l'Etat et du socialisme. Philosophe influencée par Aristote, elle élaborera une théorie dite "objectiviste" présente dans le mouvement libertarien américain s'inscrivant lui-même pleinement dans un roman qui lui demandera plus de dix années d'écriture.

Bref, un livre à lire et à offrir à chacun de nos amis entrepreneurs pour rendre hommage à leur courage opiniâtre et peut-être également à Messieurs Gattaz, Drahi, Niel, Bolloré, Bouygues et autres capitaines du CAC 40, afin que jamais ils ne nous abandonnent.
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