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EAN : 9781616552114
328 pages
Dark Horse (20/08/2013)
3/5   1 notes
Résumé :
Enter the retrofuturistic world of Mercy St. Clair, a talented and troubled bounty hunter navigating a society steeped in extreme violence on her journey of growth and self-discovery. Collecting over twenty-five years' worth of Ron Randall's sci-fi adventure opus, Trekker balances smartly paced action and intriguing explorations of alien landscapes, while tracing the arc of Mercy's development as a thinking, feeling character immersed in a world of intrigue and exci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient toutes les premières histoires consacrées à Mercy St. Clair. Il comprend celles parues dans l'anthologie Dark Horse Presents numéros 4 à 6, 20 à 22, 39 à 41, A decade of Dark Horse 2, Trekker 1 à 6 (série de 1987), Trekker 1 (épisode de 1999) et Trekker Color Special (1989). Tous ces épisodes sont écrits, dessinés et encrés par Ron Randall. La plupart des récits sont en noir & blanc, à l'exception de 3 histoires en couleurs. Ce recueil s'ouvre avec une introduction rédigée par Gail Simone, une scénariste de comics, disant tout le bien qu'apportait la série Trekker en mettant en scène une femme comme personnage principal, dans la deuxième moitié des années 1980. Cet omnibus comprend une dizaine d'histoires de longueur variable, de quelques pages, à plusieurs dizaines de pages. La première histoire de Trekker est parue en 1987. Il existe 2 autres tomes des aventures de Trekker : Trekker: The Train to Avalon Bay et Trekker: Rites of passage.

L'histoire se déroule en 2226, dans un futur de science-fiction. La race humaine a essaimé dans l'univers, et les voyages entre planètes lointaines sont devenus une réalité. Il n'y a que très peu de représentants d'autres planètes qui ne soient pas humanoïdes. Mercy St. Clair réside dans une ville appelée New Gelaph, sur une planète indéterminée. Elle habite dans un petit appartement, situé dans un quartier mal famé, avec son chat Scuf. Elle exerce le métier de chasseur de primes, profession appelée Trekker dans cette époque lointaine. Elle entretient des rapports d'amitié avec Molly Sundowner, propriétaire d'un magasin d'instruments de musique, celle qui vient s'occuper de Scuf quand St. Clair est en mission sur d'autres planètes. Mercy St. Clair est la nièce du lieutenant Alex St. Clair, officier de police à New Gelaph. Au cours de ces aventures, elle croise Thompson Richards, un universitaire habitant l'appartement au-dessus du sien, Paul Clemmons, un policier de New Gelaph, Roger Vincent (un autre Trekker), Lazmusi (un criminel, mais aussi un informateur), Jason Bolt, un agent de l'organisation Rigel.

Au cours de ces différentes aventures, Mercy St. Clair procède à l'arrestation de plusieurs criminels, soit en répondant à des mises à prix, soit en acceptant d'aider l'équipe de son oncle. Elle démantèle une opération de contrebande d'un produit un peu particulier. Elle poursuit un fugitif dans les régions sauvages en périphérie de New Gelaph. Elle décide d'accepter de profiter d'une croisière spatiale avec Paul Clemmons, dans le but caché de pouvoir rattraper un trekker fuyard qui a eu l'indélicatesse de ne pas lui payer sa part d'une récompense. Elle se retrouve alors impliqué dans un complot entre différentes factions. Il lui reste ensuite à aider son mentor à neutraliser un ancien élève qui veut le tuer pour se venger, puis à aider son oncle à mettre un terme à une série d'attentats à la bombe.

L'avant-propos de Gail Simone est assez bref (1 page), mais il permet de comprendre que le personnage de Mercy St. Clair représentait une exception dans les comics américain de l'époque : un personnage féminin indépendant, n'ayant pas pour objet de titiller les lecteurs mâles. Effectivement Ron Randall raconte les enquêtes d'une femme adulte qui ne court pas après les beaux mâles (ou les autres). Il réalise des dessins de type descriptif, de manière à rendre concrètes les caractéristiques de ce monde de science-fiction. Dans cette approche graphique, il dessine Mercy St. Clair comme une femme bien proportionnée et athlétique, ce qui est cohérent avec son métier et avec sa formation que l'on découvre dans l'une des histoires. Il lui donne une taille de poitrine raisonnable et l'habille d'une tenue blanche assez moulante. C'est une tenue assez particulière qui met bien en valeur sa silhouette, et qui n'a pas d'équivalent pour les autres personnages. le lecteur peut supposer qu'il s'agit surtout pour le dessinateur de donner à son héroïne une apparence évoquant vaguement celle d'un superhéros, plus que de la réduire à un objet pour titiller le lecteur mâle. Cette hypothèse est renforcée par la présence d'une cape, à nouveau un accessoire qui est spécifique à Mercy St. Clair, et pas un accessoire vestimentaire à la mode à cette époque. À la rigueur, il peut juste s'étonner qu'à plusieurs reprises le dessinateur mette en avant le postérieur de Mercy St. Clair quand elle se lance dans l'action. Pour le reste, elle dispose d'une coupe de cheveux qui lui est propre, et de nombreuses autres tenues dans le civil.

Ron Randall décrit un monde futuriste qui évoque la science-fiction des années 1950. Les vêtements sont vaguement futuristes, mais sans en devenir exubérant. Les bâtiments restent construits sur le modèle de l'immeuble, avec une ville assez dense, et un urbanisme très classique de ville moderne. Il y a bien quelques ouvrages d'art en arc de cercle pour supporter les transports en commun, mais juste plaqués en arrière-plan, sans réelle conception globale de ce que pourrait apporter un développement de technologies capables de faire voyager les humains dans l'espace. de la même manière, les fusées spatiales ont des formes oblongues assez sages, sans volonté de concevoir des formes qui en mettent plein la vue, encore moins de faire oeuvre de projection scientifique. Finalement, Ron Randall utilise une sorte de décor futuriste prêt à l'emploi, avec des personnages de son cru, s'inspirant en cela des aventures pulp à la sauce SF.

Par contre, le lecteur peut constater, page après page, aventure après aventure, que ce créateur souhaite faire évoluer ses personnages dans des lieux consistants. Il n'utilise pas les trucs et astuces habituels des comics pour occuper au maximum le premier plan, et ainsi pouvoir s'affranchir de représenter les environnements en arrière-plan. Au contraire, il met un point d'honneur à ce que les décors soient observables dans la majeure partie des cases. le lecteur peut ainsi se projeter aux côtés des protagonistes dans l'appartement de Mercy St. Clair et y observer son ameublement, dans les rues de New Gelaph pour y voir la faune et les façades, dans des installations industrielles et des galeries techniques plus ou moins désaffectées propices à des embuscades, dans des zones sauvages d'autres planètes en jetant un coup d'oeil aux formations rocheuses et à la végétation exotique, et parfois apercevoir l'espace par le hublot ou la baie d'une navette spatiale. de chapitre en chapitre, il peut être surpris ou son regard peut s'arrêter sur l'une des tenues de Molly Sundowner, sur la disposition des tables dans un bar, par un échange de coups de feu dans une ruelle, par la végétation autour de New Gelaph, par les installations luxueuses d'une zone de relaxation, par un immense local technique au sous-sol d'un immeuble. La narration visuelle est appliquée et axée sur la fonction de raconter l'histoire plutôt que d'épater la galerie.

Au cours de cette dizaine d'histoires, le lecteur a le droit au minimum nécessaire sur l'histoire personnelle de Mercy St. Clair, à savoir la mort tragique de ses parents et ses années de formation avant d'embrasser la carrière de chasseuse de primes. Cela permet de comprendre sa tournure d'esprit, sa principale motivation et sa répugnance à s'engager dans une relation suivie. Une fois ces éléments établis, le scénariste ne cherche pas à développer plus la psychologie de son héroïne, s'en tenant à une femme qui gagne sa vie par elle-même, en effectuant un métier essentiellement masculin. Plusieurs hommes tournent autour de Mercy St. Clair, sans que cela ne devienne une forme répétition narrative, sans que cela ne constitue un élément essentiel dans les histoires. le centre d'intérêt de celles-ci se partage entre les enquêtes menées et les séquences d'affrontement entre la chasseuse de primes et ses proies qui bien sûr ne se laissent pas faire. Il est difficile de se passionner pour les intrigues car elles sont de nature conventionnelle en termes de récit policier, sans lorgner du côté du polar, sans critique réelle de la société, sans deuxième niveau de lecture, juste des aventures. de la même manière, Ron Randall embrasse les conventions des affrontements dans ce type de récit, à commencer par le fait qu'il s'agit d'une héroïne récurrente qui doit donc se sortir de chaque histoire, en bon état pour être présente dans la suivante. Comme de bien entendu, ses ennemis s'avèrent peu compétents en matière de tir au pistolet (laser), ratant souvent, voire systématiquement, leur cible, même quand ils sont plusieurs. L'auteur manifeste le bon ton de montrer que Mercy St. Clair, elle-même, n'est pas infaillible avec une arme, ni au combat à main nu, et qu'elle commet régulièrement des erreurs d'appréciation.

Le lecteur lit ces 300 pages assez rapidement, satisfait de découvrir une série atypique des années 1980, dont l'auteur est resté propriétaire de sa création, qui met en scène une femme normale, sans velléité de la transformer en pinup, ou d'en faire une victime devant sa vie aux hommes qui l'entourent. Il se plonge dans des histoires qui tirent parti de la SF d'aventure, mais sans réelle particularité autre que la nature de son personnage principal. Il n'y a pas de volonté de créer un environnement SF original, ou de se servir des enquêtes pour réfléchir à la condition humaine ou à l'état de la société.
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