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Citations sur Contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon (14)

Un jour, alors que Maître Rikyu officiait au cours d'une cérémonie du thé, Hideyoshi fit remarquer à ses généraux : "Regardez bien Rikyu préparer le thé et vous constaterez que son corps est rempli de Ki, que ses gestes précis et mesurés sont comme ceux d'un grand guerrier, ils n'offrent aucune ouverture. Sa concentration est sans faille."

(INFAILLIBLE CONCENTRATION - p.48)
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La vraie compréhension se trouve en dehors de tout enseignement écrit. Une transmission speciale d'homme à homme est nécessaire, mais de toute façon la vérité ne s'atteint que par soi-même.
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Pour laisser la Nature se manifester à fond, il est nécessaire de vous débarrasser de toute contrainte mentale. Quand la nature suit son propre chemin et agit à sa guise en vous, il n’y a plus aucune ombre, aucun flottement, aucune faille dont puisse profiter l’adversaire…
Bien que n’étant qu’un simple chat qui ne connaît pas grand-chose des affaires humaines, permettez-moi d’évoquer l’Art du sabre pour exprimer quelque chose de plus profond. L’Art du sabre ne consiste pas seulement à vaincre l’adversaire. C’est avant tout l’Art d’être conscient, au moment critique, de la cause de la vie et de la mort. Un samouraï doit s’en souvenir et s’exercer à un entraînement spirituel aussi bien qu’à la technique du combat. Il doit donc essayer de pénétrer la cause de la vie et de la mort. Quand il a atteint ce niveau d’être, il est libre de toute pensée égoïste, il ne nourrit aucune émotion négative, il ne calcule ni ne délibère. Son esprit est alors non résistant et en harmonie avec ce qui l’entoure.
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Pour les maîtres, les véritables obstacles qui empêchent l’élève de progresser sont ceux qui sont dressés par sa personnalité artificielle. L’homme ordinaire, étouffé dans un carcan d’habitudes physiques et mentales, sa vision du monde déformée par un écran d’illusions, est un infirme coupé de son être profond dont les possibilités sont inexploitées. Le travail à accomplir consiste donc à faire sauter les blocages, physiques et psychologiques, pour que les forces latentes de l’homme puissent s’épanouir librement. Le Budo, la Voie du Combat, comme toute Voie authentique, a pour but la régénération de l’individu. Mais cette réalisation de soi ne peut être atteinte que par une lutte contre ses propres défauts, ses faiblesses, ses illusions.
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Les idéogrammes pour désigner l’Art Martial sont identiques en Chine et au Japon. Seule la prononciation diffère : les Chinois disent Wu-Shu, les Japonais Bu-Jutsu. « Art Martial » ou « Art de Combat » est une traduction qui trahit un peu l’ « esprit » de l’idéogramme originel qui se décompose en deux caractères : « arrêter » et la « lance ». Originellement compris comme l’ « Art d’arrêter la Lance », l’Art Martial prend ainsi sa signification essentielle. D’autant plus que cette formule peut s’interpréter à la fois comme l’ « Art d’arrêter la lance de l’adversaire » et l’ « Art d’arrêter sa propre lance ». Le grand Art de la pacification extérieure et de l’harmonie intérieure.
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Parce qu'il y a un moi, il y a aussi un ennemi. Quand il n'y a pas de moi, il n'y plus d'ennemi.
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Au Tibet, le bouddhisme réussit en sept siècles ( du VII° au XIV° siècle) à transmuter l'énergie guerrière du pays en énergie spirituelle. Au Japon, les moines zen formèrent les samouraïs. Ils leur apprirent à développer et à canaliser leur ki (« énergie, concentration »). D'où les arts martiaux.
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L’essence des Arts Martiaux japonais est profondément non-violente. Elle repose en effet sur le principe de non-résistance qui consiste à utiliser l’attaque de l’adversaire pour le mener à sa propre perte. Celui qui se défend, au lieu d’essayer de bloquer le mouvement adverse, l’esquive et le canalise de façon à la retourner contre l’agresseur. Si l’adversaire pousse, il suffit d’esquiver ou de le tirer pour qu’il tombe de lui-même. S’il tire, il n’y a qu’à le pousser. Plus l’attaque est puissante, plus le choc en retour est désastreux. Le principe de non-résistance conduit l’attaquant à devenir la victime de sa propre attaque et à récolter le fruit de ses mauvaises intentions. Quoi de plus juste ?
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La Science ésotérique, commune à toutes les grandes Traditions, enseigne que l’homme est un microcosme, c’est-à-dire un modèle réduit de l’Univers, du macrocosme. L’être humain contiendrait à l’état latent toutes les dimensions de l’Univers, il obéirait aux mêmes lois, aux mêmes rythmes. L’art de viser son propre cœur conduirait à s’harmoniser soi-même en vue de se « brancher » à la source du Ki originel. On dit que les grands Maîtres ont déchiré l’écran étouffant de l’ego pour laisser le souffle de l’Univers traverser leur être. La magie du Tao opère à travers eux. Par le wu-wei, ils maîtrisent l’ « Art sans artifice ».
« Sur le passage d’un maître, les chiens n’aboient pas », dit un proverbe oriental. Réconcilié avec l’Univers et avec lui-même, « il absorbe l’autre dans son propre cœur » nous confie Maître Ueshiba. La présence d’un tel Homme harmonise ce qui l’entoure.
« D’une extrémité de son arc, l’archer perce le Ciel, de l’autre, la Terre, et la corde qui les relie lance la flèche au cœur de la Cible visible et invisible. » L’Archer, c’est l’Homme véritable qui selon le livre des rites chinois joue un rôle dans la Création, au même titre que le Ciel et la Terre : « Le Ciel engendre, la Terre nourrit et l’Homme accomplit. » L’Homme qui pratique l’Art de viser son Cœur réintègre sa vraie place : être un trait d’Union entre l’esprit et le corps, le Ciel et la Terre.
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« La véritable cible que l’archer doit viser est son propre cœur » nous dit une maxime du Kyudo, la Voie du tir à l’arc. Kokoro signifie en japonais le cœur, mais aussi l’esprit, l’être. Comme le cœur physique est ancré dans le corps, le kokoro est ce centre de l’homme qui fait palpiter son être profond, sous l’écorce.
Comme des guides de haute montagne, les Maîtres indiquent le chemin, les étapes pour parvenir à viser son propre cœur. Takuan, célèbre maître Zen, enseignait à son non moins illustre disciple Tajima no Kami, professeur de sabre du shogun, que la Voie du cœur commence par la « non-dispersion de l’énergie », la véritable « con-centration ». Il explique en effet que si le Ki est dirigé contre les mouvements de l’adversaire, il est hypnotisé par eux ; s’il est dirigé sur la défense, il est pris par l’idée de la défense. Le Ki prisonnier, on est à la merci de l’adversaire. Pour le libérer, Takuan préconise de le laisser remplir tout le corps, le laisser traverser la totalité de l’être. Alors, s’il est nécessaire d’utiliser les mains ou les jambes, aucun temps ni aucune énergie ne seront perdus. La réponse adaptée aux circonstances sera instantanée, immédiate comme l’étincelle. Si la fluidité du Ki est préservée en le gardant libre des délibérations mentales et des réactions émotionnelles, il agira là où il est nécessaire, avec la rapidité de l’éclair.
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