Citations sur Contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon (14)
C’est ici qu’apparaît cet esprit subtil qui est le secret des secrets : plus on descend (ou l’on monte) dans la connaissance, plus se découvre cet infinitésimal, ce rien qui ne pèse sans doute pas plus qu’un regard ou qu’une pensée, voire moins, que cela qui est la source de toute essence, donc de toutes les puissances. C’est la découverte que la qualité la plus fine n’est encore jamais la qualité ultime, il en existe une sans cesse cachée ou voilée. C’est dans ce monde de l’infiniment subtil, de l’inexprimable, que se déroule le véritable combat. Quand chez un grand maître l’unité est réalisée, alors c’est le Vide lui-même qui agit. Le moi est effacé, mais la force de l’univers, la force cosmique dans son mouvement éternel, qui n’est d’aucun temps et qui n’a aucune limite, cette force que rien ne peut concevoir ni nommer agit souverainement.
La vraie compréhension se trouve en dehors de tout enseignement écrit. Une transmission speciale d'homme à homme est nécessaire, mais de toute façon la vérité ne s'atteint que par soi-même.
Parce qu'il y a un moi, il y a aussi un ennemi. Quand il n'y a pas de moi, il n'y plus d'ennemi.
Un jour, alors que Maître Rikyu officiait au cours d'une cérémonie du thé, Hideyoshi fit remarquer à ses généraux : "Regardez bien Rikyu préparer le thé et vous constaterez que son corps est rempli de Ki, que ses gestes précis et mesurés sont comme ceux d'un grand guerrier, ils n'offrent aucune ouverture. Sa concentration est sans faille."
(INFAILLIBLE CONCENTRATION - p.48)