Le côté carte postale d'Edimbourg en prend un sérieux coup dans
le fond de l'enfer (si la traduction du texte est aussi bonne que celle du titre, je suis content de le lire en anglais !). Loin de Princess street, des rues géorgiennes et du vieux château qui domine la ville, le meurtre d'un jeune drogué entraîne Rebus dans le monde des affaires que favorisent le nouveau dynamisme économique de l'Ecosse et l'argent arrivant du sud. Mais que savait donc Ronnie qui lui a coûté la vie ? Pour sa deuxième apparition, John Rébus a pris du galon mais n'a pas encore trouvé son visage définitif de misanthrope désabusé. Les derniers évènements l'ont fortement marqué (l'enlèvement de sa fille, l'incarcération de son frère…) mais il résiste et reste encore à peu près capable de contrôler sa consommation de tabac et d'alcool… Pas très au point dans sa vie amoureuse quand même.
Ian Rankin explique que quand écrivait le roman (en 1990), il venait de décider de quitter l'Angleterre thatchérienne pour la France, incapable qu'il était de supporter plus longtemps le libéralisme sauvage et ses conséquences. Car au-delà des turpitudes que cachent mal les façades de la très respectable Edimbourg, c'est bien de cela qu'il s'agit dans « Hide and seek » où la vie de certains ne pèse par lourd quand l'argent peut tout. Glaçant.
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